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L'Australie ajoute YouTube à l'interdiction des RS pour les moins de 16 ans,
Un parallèle avec la France et un justificatif commun : la protection de plus jeunes en ligne via la vérification d'identité

Le , par Patrick Ruiz

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L'Australie ajoute YouTube à l'interdiction des RS pour les moins de 16 ans
Un parallèle avec la France et un justificatif commun : la protection de plus jeunes en ligne via la vérification d’identité

L'Australie est revenue sur sa décision d'exclure YouTube de son interdiction des réseaux sociaux pour les adolescents. Une loi sur les réseaux sociaux destinée aux jeunes entrera en vigueur à partir du mois de décembre et actera l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Youtube ne bénéficiera pas d’exemption en dépit des efforts de la plateforme pour éviter une inclusion dans le champ d’application de ladite loi. C’est une situation similaire à celle d’autre pays comme la France qui imposent désormais une vérification d’âge pour l’accès à certains sites. Vers un Internet en Union européenne contrôlé sur le modèle chinois ?

YouTube sera inclus dans la première interdiction des réseaux sociaux pour les enfants de moins de 16 ans en Australie, après l’abandon du gouvernement d’une exemption pour la plateforme. Le site de partage de vidéos devait être exclu de l'interdiction, qui limitera TikTok, Instagram, Facebook, X et Snapchat et devrait entrer en vigueur en décembre.

En vertu de cette interdiction, les adolescents pourront toujours visionner des vidéos sur YouTube, mais ne seront pas autorisés à créer un compte nécessaire pour publier du contenu ou interagir sur la plateforme, ce qui implique une vérification d’identité.


C’est en raison de l’adoption de mesures similaires au Royaume-Uni que le téléchargement de VPN a explosé

Le Royaume-Uni est le théâtre d'une augmentation spectaculaire des téléchargements de Réseaux Privés Virtuels (VPN), une tendance directement liée à l'entrée en vigueur de nouvelles et controversées règles de vérification de l'âge pour l'accès au contenu en ligne. Cette flambée met en lumière les préoccupations croissantes des utilisateurs quant à leur vie privée et leur liberté numérique, alors que le gouvernement britannique cherche à réglementer plus étroitement l'espace en ligne.

Les nouvelles dispositions, qui s'inscrivent dans le cadre plus large de la loi sur la sécurité en ligne, visent à protéger les enfants en imposant aux plateformes de contenu pour adultes de vérifier l'âge de leurs utilisateurs. Bien que l'intention puisse être louable, la méthode d'application suscite un tollé. Les utilisateurs sont désormais confrontés à la nécessité de prouver leur âge par des moyens qui, pour beaucoup, semblent intrusifs, tels que la fourniture de documents d'identité officiels ou l'utilisation de services tiers de vérification d'âge.

En effet, parmi les méthodes suggérées et en cours d'adoption, on trouve :

  • Vérification par carte de crédit/débit : Une vérification simple mais efficace, car les cartes de crédit ne sont généralement délivrées qu'aux adultes.
  • Estimation faciale de l'âge : Une technologie basée sur l'IA qui analyse une photo ou une vidéo en direct pour estimer l'âge de l'utilisateur, sans identifier la personne ni stocker de données personnelles.
  • Services d'identité numérique : Des portefeuilles d'identité numérique qui peuvent stocker et partager en toute sécurité des preuves d'âge vérifiées.
  • Vérification via les opérateurs de réseaux mobiles : Confirmation que le numéro de téléphone mobile de l'utilisateur n'est pas soumis à des filtres d'âge.
  • Vérification par pièce d'identité avec photo : Téléchargement d'une pièce d'identité (passeport, permis de conduire) qui est comparée à un selfie pour confirmer l'identité et l'âge.
  • Vérification par services bancaires ou adresses e-mail : Accès sécurisé à des informations bancaires ou analyse de l'utilisation de l'adresse e-mail sur d'autres services pour estimer l'âge.


Certains des plus grands sites pornographiques, notamment Pornhub et YouPorn, ont déclaré qu'ils se conformeraient aux nouvelles règles. Et les réseaux sociaux tels que BlueSky, Reddit, Discord, Grindr et X mettent en place des contrôles d'âge au Royaume-Uni afin d'empêcher les enfants de voir des contenus préjudiciables.


Plusieurs raisons expliquent ce rejet massif de la vérification d’âge

Les raisons résident dans un mélange de crainte pour la vie privée, de doute sur la sécurité des données et d’un refus idéologique d’un Internet surveillé.

  • La peur de l’archivage ou de la fuite des données sensibles : Les internautes redoutent que la soumission de documents officiels (pièce d’identité, carte bancaire) puisse un jour se retrouver stockée, piratée, ou partagée (même involontairement) avec des tiers. Cette méfiance est amplifiée par les nombreux scandales de fuites de données récentes.
  • Une forme de censure ressentie : Certains perçoivent cette obligation comme un contrôle d’État sur l’accès à l’information et à la sexualité, ou comme une restriction arbitraire de la liberté d’exploration en ligne.
  • La facilité de contournement : Installer un VPN est simple, souvent gratuit, et ne requiert aucune compétence technique avancée. Le choix entre « fournir mes papiers pour aller sur un site » ou « cliquer sur un bouton pour me faire passer pour un utilisateur belge ou suisse » est vite fait.



L’utilisation des VPN révèle le paradoxe de l’adoption de telles mesures

Si une partie des utilisateurs se tourne vers les VPN, cela signifie que les règles pourraient ne pas atteindre pleinement leur objectif de protection, tout en poussant les internautes vers des solutions qui, bien que légales, pourraient compliquer la traçabilité en cas d'abus.

Nous nous retrouvons donc face à :

  • Des lois inefficaces face aux réalités numériques : le recours massif aux VPN prouve une chose : l’arsenal juridique ne suffit pas à bloquer des usages populaires dès lors que les outils de contournement sont accessibles.
  • Une fracture sociale numérique : la montée en puissance des VPN crée une inégalité d’accès à l’Internet libre : les internautes familiers des technologies continuent d’accéder à tout, tandis que les plus jeunes ou les moins technophiles sont cantonnés à des usages surveillés.
  • Un effet Streisand numérique : en tentant de restreindre l’accès à certains contenus, les gouvernements contribuent à leur mise en lumière, provoquant une curiosité accrue et un effet d’amplification médiatique.


Les défenseurs des droits numériques inquiets : les enfants utilisés comme prétexte pour ouvrir la boîte de Pandore

Le gouvernement britannique affirme que ces mesures protégeront les utilisateurs, notamment les enfants, contre des dangers tels que la pédopornographie, les contenus terroristes ou la désinformation. Cependant, les critiques soulignent que les définitions floues de ce qui constitue un contenu « nuisible » pourraient ouvrir la voie à une censure excessive, limitant la liberté d'expression. De plus, les startups et plateformes indépendantes pourraient ne pas avoir les moyens de se conformer aux nouvelles règles. Certains dénoncent également une surveillance intrusive des activités en ligne des utilisateurs, compromettant leur vie privée. Enfin, il existe une inquiétude quant à l'utilisation potentielle de ces lois pour réprimer des opinions dissidentes ou contrôler les discours politiques.

« La vérification de l'âge empêche les gens d'accéder anonymement à l'information en ligne », expliquait déjà Riana Pfefferkorn, chercheuse en politiques publiques à l'université Stanford. « Cela inclut les informations auxquelles les adultes ont tout à fait le droit d'accéder, mais qu'ils ne veulent pas que d'autres sachent qu'ils consultent, comme la pornographie, ainsi que les informations auxquelles les enfants veulent accéder, mais qui, pour des raisons politiques, sont jugées inappropriées pour eux, comme les informations précises sur la sexualité, la santé reproductive et le contenu LGBTQ. »

Avant l'entrée en vigueur de la loi, les experts s’étaient accordés sur un point : le système serait contourné. Les ados les plus technophiles savent déjà utiliser des VPN, des DNS chiffrés (DNS-over-HTTPS) ou même des navigateurs alternatifs pour simuler une connexion depuis l’étranger, où les règles ne s’appliquent pas. Selon eux, cela pourrait favoriser l’utilisation de plateformes plus dangereuses, non régulées, voire illégales, hébergées hors du Royaume-Uni. Autrement dit, la loi pourrait déplacer le problème sans vraiment le résoudre.

Et vous ?

Les mesures de vérification d'âge sont-elles réellement efficaces pour protéger les mineurs, ou poussent-elles simplement les utilisateurs vers des méthodes de contournement qui pourraient, à terme, rendre la tâche des régulateurs plus difficile ?

Quel est le coût réel, en termes de vie privée et de liberté numérique, que les citoyens sont prêts à payer pour la protection des mineurs en ligne ? Existe-t-il un juste milieu ?

L'augmentation de l'utilisation des VPN est-elle une "victoire" pour la vie privée ou une "défaite" pour la réglementation ?

Les fournisseurs de VPN ont-ils une responsabilité dans l'éducation de leurs utilisateurs sur les risques potentiels liés à l'utilisation des VPN (par exemple, la sécurité des données, la légalité dans certaines juridictions) ?

L'utilisation massive des VPN va-t-elle rendre obsolètes les tentatives de régulation du contenu en ligne basées sur la géolocalisation ?
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/07/2025 à 19:34
Vrai question :
Quand ça a commencé pour le contenu adulte en Australie ... Vous pensiez vraiment que ça ne finirait pas par arriver en France ?
Ça finira par tout Internet en France.
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