
Google fait face à un procès en septembre 2025 après que le ministère de la justice (DOJ) a demandé à un juge fédéral d'obliger le géant de la technologie à vendre des parties de son activité monopolistique de publicité numérique.
Ce développement fait suite à une série de revers juridiques pour Google. En avril 2025, Leonie Brinkema, juge du district fédéral de Virginie, a déclaré que que le réseau publicitaire numérique de Google est un monopole illégal, ajoutant que les pratiques de l'entreprise ont causé « un préjudice substantiel » aux éditeurs et aux utilisateurs sur le Web.
Le 2 mai, la juge Leonie Brinkema a fixé la date du procès au 22 septembre après avoir entendu les propositions initiales du ministère de la justice et de Google.
Les avocats du DOJ ont déclaré que Google devait céder son activité de serveur publicitaire pour les éditeurs ("publisher ad server"


L'avocate fédérale Julia Tarver Wood a déclaré que la vente forcée prendrait probablement plusieurs années. Selon les autorités fédérales, Google devrait également être tenu de partager ses données publicitaires en temps réel avec ses concurrents.
L'équipe juridique de Google s'est défendue devant le tribunal, arguant qu'une vente forcée n'était pas autorisée par la loi et que la mise en œuvre de ce plan nuirait au marché de la publicité numérique au lieu de l'aider.
Dans sa décision du mois d'avril, Leonie Brinkema a estimé que Google avait porté préjudice aux éditeurs de presse en ligne et aux consommateurs américains en recourant à des pratiques anticoncurrentielles pour contrôler le processus par lequel les annonces sont placées sur les sites web.
« En plus de priver les rivaux de la capacité de rivaliser, ce comportement d'exclusion a considérablement nui aux éditeurs clients de Google, au processus concurrentiel et, en fin de compte, aux consommateurs d'informations sur le web ouvert », a déclaré la juge dans sa décision.
Google a déjà promis de faire appel.
L'affaire de la publicité numérique n'est qu'un des maux de tête juridiques de Google, qui a été reconnu comme détenant un monopole illégal sur la recherche en ligne dans le cadre d'une autre affaire du ministère de la justice.
La dernière initiative du DOJ visant à démanteler l'empire de Google dans le domaine de la technologie publicitaire s'inscrit dans le prolongement d'efforts antérieurs visant à limiter la domination plus large de l'entreprise dans l'écosystème numérique.
Selon des rapports de 2024, le ministère de la justice envisage d'obliger Google à vendre son navigateur Chrome, et même son système d'exploitation Android, en invoquant leur rôle central dans le renforcement du monopole de Google dans le domaine de la recherche et des services en ligne.
Le DOJ a également demandé à Google de partager ses données de recherche avec ses concurrents. Le juge Amit Mehta examine actuellement la proposition dans le cadre d'un procès en cours, et sa décision finale est attendue pour le mois d'août.
Cette proposition du DOJ a suscité l'inquiétude de certains acteurs du secteur. David Heinemeier Hansson, créateur du framework Ruby on Rails, estime que forcer Google à vendre Chrome pourrait nuire au Web, en avertissant que cela pourrait déplacer le pouvoir vers des plateformes plus restrictives comme l'App Store d'Apple et le Play Store de Google.
Sources : La juge Leonie Brinkema, le Département de la Justice
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