IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

L'Union européenne ordonne à X de lui remettre des documents sur les algorithmes.
La CE a également demandé l'accès à des informations sur la manière dont X modère et amplifie le contenu

Le , par Bruno

18PARTAGES

4  0 
L'enquête récente de la Commission européenne sur X, la plateforme de médias sociaux dirigée par Elon Musk, soulève des questions cruciales concernant la transparence et la gestion des algorithmes qui modèrent et amplifient le contenu en ligne. Cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques, fait suite à des préoccupations croissantes sur l'influence de X sur les élections et les processus politiques en Europe. Plusieurs politiciens allemands ont dénoncé un biais de l'algorithme de la plateforme en faveur de l'extrême droite, notamment à l'approche des élections en Allemagne, où l'AfD semble bénéficier d'une promotion disproportionnée. Cette situation met en lumière les dangers potentiels des plateformes de médias sociaux qui, sous couvert de liberté d'expression, pourraient manipuler l'opinion publique à travers des mécanismes opaques de modération et de recommandation.

L'UE exige désormais que X fournisse des documents internes détaillant les changements apportés à son algorithme, afin de s'assurer qu'il respecte les règles de transparence et qu'il n'entrave pas la démocratie en favorisant certains contenus ou partis politiques. Cette démarche vise à éviter les dérives observées dans d'autres régions du monde, où des plateformes ont été accusées de contribuer à la désinformation, à l'ingérence électorale et à la polarisation sociale. Si cette législation a pour but de protéger la sécurité publique et les processus électoraux, elle soulève également des débats sur la censure, la régulation des plateformes et l'équilibre entre liberté d'expression et responsabilité. Les réactions variées des utilisateurs et des gouvernements montrent que cette question est complexe et que la mise en œuvre de telles régulations pourrait avoir des conséquences profondes pour l'avenir des médias sociaux et de la démocratie en ligne.


L'Union européenne a ordonné à X, la plateforme dirigée par Elon Musk, de lui fournir des documents relatifs à ses algorithmes, ainsi que des informations sur la manière dont ces algorithmes modèrent et amplifient le contenu. Cette requête, visant à éclairer le rôle de la plateforme dans la politique européenne, s'inscrit dans le cadre d'une enquête approfondie lancée par la Commission européenne. Bruxelles exige désormais que X divulgue l'intégralité des récentes modifications apportées à ses recommandations, et a également émis une "ordonnance de conservation" concernant tous les documents pertinents liés à l'évolution future de son algorithme.

Cette action fait suite à des plaintes déposées par des politiciens allemands, qui dénoncent un biais de l'algorithme de X en faveur de contenus d'extrême droite, notamment à l'approche des élections du 23 février en Allemagne. Elon Musk a publiquement soutenu le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), ce qui a conduit à des tensions avec le gouvernement allemand. Le chancelier Olaf Scholz a condamné ce soutien, le qualifiant de "tout à fait inacceptable", et plusieurs ministères allemands ont suspendu leurs activités sur X.

Bien que cette enquête soit en grande partie motivée par ces événements politiques récents, un porte-parole de la Commission a insisté sur le fait que la demande était indépendante de toute considération politique ou événement particulier. La Commission européenne, sous la direction de Henna Virkkunen, s'engage à s'assurer que toutes les plateformes opérant dans l'UE respectent les normes de transparence, de sécurité et de démocratie en ligne. Par ailleurs, un membre du Parlement européen a appelé à une vérification approfondie de la transparence des algorithmes utilisés par X, à la suite de préoccupations concernant la manière dont Musk amplifie ses propres tweets.

Les enjeux cachés de l'enquête de la Commission européenne sur X

Le 1er novembre 2022, Elon Musk a informé Thierry Breton, le responsable de l'industrie de l'Union européenne, qu'il comptait respecter la législation européenne sur les services numériques, qui impose des amendes sévères aux entreprises ne contrôlant pas les contenus illégaux. Cet engagement de Musk, défenseur de la liberté d'expression, a suivi une rencontre avec M. Breton, ancien ministre français des Finances, où il a accepté de se conformer aux règles de l'UE.

Cet échange a eu lieu après que Thierry Breton a averti Musk via Twitter, rappelant que « l'oiseau volera selon nos règles européennes » en Europe. L'Union européenne a adopté cet été des règles strictes visant à encadrer les grandes plateformes technologiques, obligeant celles-ci à mieux contrôler les contenus illégaux, avec des exigences de modération accrues pour les grandes plateformes. Ces entreprises risquent des amendes pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d'affaires mondial en cas de non-respect de ces règles.

Musk a jusqu'à présent partagé peu d'informations sur la manière dont il dirigerait Twitter après son acquisition pour 44 milliards de dollars, mais a exprimé son intention de limiter les contenus. La modération de contenu sur la plateforme a été particulièrement scrutée suite aux récentes critiques concernant la gestion des informations liées à la guerre entre le Hamas et Israël, soulevant des questions sur le respect des obligations légales de X en matière de modération.

Dans une lettre adressée à Musk, Thierry Breton a souligné que X devait respecter des règles précises de modération des contenus, surtout concernant les informations erronées et violentes liées à la guerre. La Commission européenne a averti que si la société ne se conformait pas à ces obligations, elle risquait de lourdes sanctions.

Musk a répondu qu'il privilégiait la transparence et la publication open source des données, invitant la Commission européenne à lister les violations signalées. Cependant, Thierry Breton a rappelé que c'était à X de démontrer son engagement à respecter la législation de l'UE. Cette enquête survient alors que X fait face à une propagation de désinformation sur la guerre, mettant en lumière les défis liés à la lutte contre les contenus illégaux et à la manipulation de l'information sur la plateforme.

Une lutte pour la transparence ou un pas vers une surveillance autoritaire ?

L'enquête menée par la Commission européenne sur X soulève en effet des questions essentielles sur la transparence des pratiques algorithmiques et sur l'influence potentielle de la plateforme sur les opinions publiques et les processus politiques, notamment en Europe. L'examen des algorithmes et des modifications apportées à la gestion du contenu met en lumière des préoccupations de manipulation de l'information, ce qui peut menacer l'intégrité des processus électoraux et la liberté de choix des citoyens.

La législation européenne sur les services numériques (DSA), qui impose des exigences de transparence sur les systèmes de modération et de recommandation des plateformes, répond à une inquiétude croissante quant à l'utilisation des réseaux sociaux pour diffuser de la désinformation, notamment à travers des biais algorithmiques qui peuvent favoriser certains contenus ou partis politiques. Le cas de l'AfD en Allemagne et des accusations de biais pro-extrême droite sur X illustre parfaitement ces dangers, notamment lorsque les algorithmes favorisent certains discours au détriment d'autres, créant ainsi des déséquilibres d'information.

Il est important de souligner que cette législation vise non seulement à protéger la sécurité publique et à empêcher l'ingérence électorale, mais aussi à garantir une certaine équité dans la diffusion de l'information. Toutefois, cette approche soulève des inquiétudes sur le risque de censure excessive et de contrôle de l'information, qui pourrait menacer la liberté d'expression. En effet, certains défenseurs de la liberté d'internet craignent que la régulation des plateformes ne se transforme en une forme de censure gouvernementale, nuisant ainsi au principe de pluralité des opinions.

En revanche, la pression exercée par l'UE sur des entreprises comme X semble nécessaire pour assurer un contrôle et une responsabilisation, surtout dans un contexte où des plateformes puissantes peuvent influer de manière décisive sur l'opinion publique. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre régulation et liberté d'expression. La transparence des algorithmes et la mise en place de mécanismes de contrôle indépendants sont des pas dans la bonne direction pour garantir un environnement numérique plus équitable.


Cependant, la complexité du problème se trouve dans le fait que les décisions de modération et les algorithmes sont souvent opaques, laissant peu de place à une véritable compréhension des mécanismes qui influencent les comportements des utilisateurs. Les entreprises technologiques, comme X, pourraient effectivement manipuler ces outils pour servir leurs propres intérêts, comme le suggèrent certains commentaires qui pointent du doigt la capacité de ces plateformes à altérer les informations ou à amplifier certains messages à des fins idéologiques ou commerciales. L'enquête de la Commission européenne pourrait alors constituer une première étape importante pour une régulation plus stricte et une meilleure responsabilité des entreprises technologiques vis-à-vis de leurs pratiques.

En définitive, l'UE a la responsabilité de garantir que les plateformes respectent les principes de transparence et de responsabilité sans tomber dans l'excès inverse de censure ou de contrôle autoritaire. Le défi consiste à établir un cadre législatif qui préserve à la fois la sécurité, la démocratie et la liberté d'expression, tout en permettant aux utilisateurs de bénéficier d'un environnement numérique plus fiable et moins manipulé.

Source : European Commission

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Jusqu'à quel point l'UE peut-elle garantir la transparence des algorithmes de X sans empiéter sur la liberté d'expression ?

L'enquête de l'UE sur X peut-elle réellement éviter que la plateforme manipule l'opinion publique à travers ses mécanismes algorithmiques ?

Le biais politique allégué des algorithmes de X en faveur de l'extrême droite soulève-t-il un risque réel pour la démocratie européenne ?

Voir aussi :

Elon Musk a assuré à la Commission européenne que Twitter se conformerait aux règles européennes strictes en matière de contrôle du contenu illégal en ligne

L'UE menace Elon Musk de sanctions pour la désinformation sur X concernant le conflit entre Israël et le Hamas, "Nous agissons au grand jour. Pas d'accords en coulisses", répond M. Musk

NOYB dépose une plainte contre la Commission européenne concernant une campagne publicitaire ciblée sur le Contrôle des chats

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Freem
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 9:17
À quelle titre, elle demande l’accès à leurs secrets industriels ?
Déjà, l'Union Européenne pourrais tout à fait le faire, au même titre que les USA le font, tout ce qui est hébergé par une entreprise étasunienne, y compris hors-sol, peut être remis au gouvernement américain sans besoin de procès ni de raison.

Ensuite, ici, ce n'est pas tant l'algorithme lui-même qui intéresse, mais les règles de modération. Vu que la modération est faite par algo, ça inclue l'algo, et c'est bien normal. X étant un média de diffusion de masse, tout comme les journaux, la télévision et la radio, il est de la responsabilité des gouvernements de s'assurer que les même règles soient respectées, et notamment celles liées à la parité des temps de parole des différents partis, extrêmes ou non.

Au final, le fait que ce soit un algo est, et je pense que sur un site de travailleurs de l'informatique c'est assez évident, ce que l'on appelle en dev: un détail d'implémentation.
Si ça ne plaît pas, hé bien, le plus simple c'est de faire que chaque action de l'algo soit vérifiée par un humain: ainsi, plus besoin d'expliquer comment l'algo marche, juste de vérifier les conditions de travail des humains, quels sont leurs ordres, comment est vérifié le fait que le contrat soit respecté.
Oui, ça coûte plus cher. Mais c'est encore un détail d'implémentation qui ne regarde en rien les gouvernements. Ce qui les concerne, c'est bel et bien que X soit clair sur le fait que X respecte les lois.
11  0 
Avatar de noremorse
Membre actif https://www.developpez.com
Le 19/01/2025 à 20:41
Pendant ce temps là, l’UE cache les contrats de Pfizer et dissimule les SMS de Der Leyen avec le pdg de Pfizer
14  5 
Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 19/01/2025 à 21:09
À quelle titre, elle demande l’accès à leurs secrets industriels ?

Elle devraient plutôt jouer la transparence sur les dossiers problématique comme Pfizer…
12  5 
Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 10:55
C'est sur que X a été acheté par un grand philanthrope, qui ne fait pas du tout de politique, qui a jamais balancé et promus de fakes et qui n'est pas déjà à l’œuvre au niveau politique au service de ses business comme avec le Groenland (les mines) et les régulateurs qui réclamaient des rapport d'accident, les services publiques qui coutent pourtant bien moins que les services privés déjà déjà en place au bénéfice du même bonhomme ou encore les régulateurs pour space X...

C'est tellement énooooorme que je suis sidéré par votre niveau de naïveté concernant le soit disant effort de soutient de la liberté d'expression.
5  2 
Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 11:07
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
X ne manipule pas l'opinion publique.
L'algorithme te montre le contenu que tu veux voir. (c'est différent dans les tendances)
Si t'es un fan de l'UE, si t'es à fond pro immigration, alors tu vas voir du contenu pro UE et pro immigration.
Enfin d'un autre côté, il y a pas mal de gens et de médias qui quittent X, leurs points de vue seront moins représentés.
Justement ça n'est clairement plus aussi simple que ça. Les algorithmes privilégient clairement certains type de contenus sur des critères qui ne se limitent pas aux préférences personnelles des utilisateurs, pendant longtemps c'était les besoin des publicitaires qui étaient privilégiés, et maintenant on voit que la politique est devenue un enjeu réel. C'est devenu particulièrement clair avec l'engagement de Elon Musk dans la campagne de Trump : même les opposants ont vu arriver en masse du contenu pro Trump.
C'est pour ça qu'il y a des départs en masse de X récemment. Beaucoup de gens voulaient voir ailleurs mais étaient prisonniers de l'ex-Twitter, car il restait un moyen indispensable pour rester visible. Maintenant que leurs contenus est de toute manière invisibilisé volontairement par X, ils ont bien moins à perdre à aller voir ailleurs.

Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Et de toute façon ce ne sont pas des tweets qui vont faire changer l'avis de quelqu'un.*
Si quelqu'un déteste Elon Musk et Donald Trump, il ne va pas changer d'avis en voyant des tweets pro Musk et pro Trump, au contraire il risque d'être de plus en plus anti Musk et anti Trump.
Quand on a déjà un avis bien arrêté sur un sujet particulier, en effet il est peu probable que ça suffise a faire changer d'avis, mais tout le monde n'a pas un avis parfaitement tranché sur tous les sujets.
L'effet de simple exposition est un phénomène bien réel et largement étudié : le fait d'être exposé de manière répétée à des informations qui vont dans le même sens, même si on n'a pas des doutes sur leur fiabilité, a un effet sur le crédit qu'on y apporte.
4  1 
Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 11:46
L'exemple de Cambridge Analatyca montre bien que ces manipulations à grande échelle sont possibles et utilisées depuis au moins 10 ans :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Scanda...idge_Analytica

Sinon Sousix a partagé 2 liens sur Musk et son comportement pendant la campagne électorale (campagne de dénigrement via des pubs achetées et diffusées sur facebook + torrent de contenu déversé sur twitter) :
https://www.developpez.net/forums/d2.../#post12065641
4  1 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 10:44
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
L'enquête de l'UE sur X peut-elle réellement éviter que la plateforme manipule l'opinion publique à travers ses mécanismes algorithmiques ?
X ne manipule pas l'opinion publique.
L'algorithme te montre le contenu que tu veux voir. (c'est différent dans les tendances)
Si t'es un fan de l'UE, si t'es à fond pro immigration, alors tu vas voir du contenu pro UE et pro immigration.

Enfin d'un autre côté, il y a pas mal de gens et de médias qui quittent X, leurs points de vue seront moins représentés.

Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Le biais politique allégué des algorithmes de X en faveur de l'extrême droite soulève-t-il un risque réel pour la démocratie européenne ?
Il n'y a pas de biais.
L'algorithme essaie de te montrer du contenu qui t'intéresses.

Et de toute façon ce ne sont pas des tweets qui vont faire changer l'avis de quelqu'un.*
Si quelqu'un déteste Elon Musk et Donald Trump, il ne va pas changer d'avis en voyant des tweets pro Musk et pro Trump, au contraire il risque d'être de plus en plus anti Musk et anti Trump.

Je trouve que la liberté d'expression est plus respecté aujourd'hui qu'avant le rachat de Twitter.
Twitter était un organe de propagande, une idéologie était clairement mis en avant, c'est moins le cas aujourd'hui.

* = Régulièrement il y a des campagnes pro israël en tendance. Ça ne m'a pas rendu pro israélien.
Par exemple aujourd'hui en tendance il y a des tweets anti Hamas et il y a des gens qui critiquent le fait que le Hamas semble un peu populaire en Palestine.
4  5 
Avatar de nirgal76
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 20/01/2025 à 14:12
L'UE demande à X d'avoir une transparence qu'elle n'a pas elle même.
Et ensuite viendra l'obligation de paramétrer l'algo pour prêcher la bonne parole.
2  4