Il y a peu, le PDG de Telegram, Pavel Durov a été inculpé en France d'un large éventail d'infractions pour n'avoir pas empêché les activités illicites sur Telegram. Durov a été mis en examen pour complicité d'administration d'une plateforme en ligne permettant une transaction illicite, en bande organisée. Il a également été accusé d'autres infractions, comme le refus de communiquer à la demande des autorités, association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes ou des délits, ainsi que fourniture de prestations de chiffrements destinées à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme.
Telegram avait condamné l'arrestation de son PDG. L'entreprise a déclaré qu' "il est absurde de prétendre qu'une plateforme ou son propriétaire sont responsables des abus commis sur cette plateforme." Mais une récente enquête du New York Times confirme que Telegram est bien un "terrain de jeu pour les criminels, les extrémistes et les terroristes".
Le New York Times est un quotidien américain basé à New York. Le New York Times couvre l'actualité nationale et internationale, et publie des articles d'opinion, des rapports d'enquête et des critiques. En 2023, le New York Times est le deuxième journal des États-Unis en termes de tirage, avec 296 330 abonnés. Le Times compte 8,83 millions d'abonnés en ligne, soit le plus grand nombre de journaux aux États-Unis.
Le New York Times a analysé plus de 3,2 millions de messages Telegram provenant de 16 220 canaux. Sa conclusion ? Telegram "offre des fonctionnalités qui permettent aux criminels, aux terroristes et aux escrocs de s'organiser à grande échelle et d'échapper à la surveillance des autorités". Ajoutant que Telegram "a fermé les yeux sur les activités illégales et extrémistes qui se sont développées ouvertement sur l'application".
Ou, plus précisement : "Telegram est devenu un égout mondial d'activités criminelles, de désinformation, de matériel pédopornographique, de terrorisme et d'incitation au racisme", selon une enquête qui a duré quatre mois.
Envoyé par New York Times
Selon le Times, "il est facile de faire des recherches et de trouver des canaux vendant des armes à feu, des stupéfiants illicites, des médicaments sur ordonnance et des cartes de guichet automatique frauduleuses, appelées cartes clones". Le Times "a trouvé au moins 50 canaux vendant ouvertement des produits de contrebande, y compris des armes, des drogues et des cartes de débit frauduleuses".
Envoyé par New York Times
"L'Union européenne envisage une nouvelle surveillance de Telegram dans le cadre de la loi sur les services numériques (Digital Services Act), qui oblige les grandes plateformes en ligne à contrôler leurs services de manière plus agressive," ont déclaré deux personnes au fait de ces projets.
Source : New York Times
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