
L'Union européenne (UE) a rejeté la demande d'Apple visant à abroger la loi sur les marchés numériques (DMA), rejetant les allégations selon lesquelles celle-ci compromettrait la sécurité des utilisateurs. Apple a fait valoir que la DMA entraînait des retards dans le déploiement de nouvelles fonctionnalités et augmentait les risques de sécurité liés au téléchargement parallèle d'applications. Cependant, l'UE insiste sur le fait que cette loi est essentielle pour garantir une concurrence loyale et empêcher la domination du marché, affirmant qu'elle n'exige pas d'abaisser les normes de confidentialité et de sécurité.
Le jeudi 25 septembre, l'Union européenne a fermement rejeté la demande d'Apple visant à abroger sa loi historique sur les marchés numériques, rejetant les arguments du géant technologique selon lesquels la réglementation compromet la sécurité des utilisateurs et appelant à des changements radicaux dans son application.
Ce rejet fait suite à des mesures prises précédemment par l'UE dans le cadre du DMA, qui identifiait Apple comme un « gardien » et lui imposait d'ouvrir à ses concurrents l'accès aux fonctionnalités clés d'iOS et d'iPadOS. La Commission européenne estime que ces mesures sont nécessaires pour réduire la domination du marché, améliorer l'interopérabilité entre l'iPhone et les appareils concurrents et encourager l'innovation dans l'écosystème numérique.
La Commission a déclaré qu'elle n'avait « absolument aucune intention » d'abandonner la loi après qu'Apple ait déposé une demande officielle visant à « abroger le DMA jusqu'à ce qu'un instrument législatif plus adapté à l'objectif visé soit mis en place ».
Le porte-parole de l'UE chargé des affaires numériques, Thomas Regnier, a déclaré que la Commission n'était « pas surprise » par la décision d'Apple, soulignant que la société « avait simplement contesté chaque élément de la DMA depuis son entrée en vigueur ».
Apple invoque des raisons de sécurité
Dans son mémoire de 25 pages, Apple a fait valoir que la DMA a entraîné des retards dans le déploiement de nouvelles fonctionnalités dans l'UE, notamment la traduction en temps réel avec les AirPods et les capacités de mise en miroir de l'iPhone. La société affirme qu'elle ne peut pas mettre en œuvre ces fonctionnalités sans exposer les données des utilisateurs à des tiers, ce qu'elle refuse de faire pour des raisons de confidentialité.
Le géant technologique a également fait part de ses inquiétudes concernant l'augmentation des risques de sécurité liés au téléchargement obligatoire d'applications et aux marchés alternatifs, soulignant la disponibilité d'applications pornographiques et de jeux d'argent qui n'étaient auparavant pas autorisées sur les iPhones.
Apple affirme que ces changements exposent les utilisateurs européens à « des escroqueries propagées par de fausses applications bancaires, des logiciels malveillants déguisés en jeux et des systèmes de paiement tiers qui leur facturent des frais excessifs ».
L'UE reste ferme sur ses objectifs en matière de concurrence
La Commission a rejeté les arguments d'Apple en matière de sécurité, Thomas Regnier déclarant que « rien dans la DMA n'oblige les entreprises à abaisser leurs normes de confidentialité ou de sécurité ». Bruxelles maintient que cette loi est nécessaire pour empêcher une domination abusive du marché et garantir des conditions de concurrence équitables pour les concurrents d'Apple.
Le bras de fer s'intensifie alors que le président Donald Trump cherche à faire pression sur l'UE concernant des décisions affectant les grandes entreprises technologiques américaines. En avril dernier, la Commission européenne a déjà infligé une amende de 500 millions d'euros à Apple pour avoir enfreint la réglementation sur les marchés numériques. Apple a fait appel de cette amende et risque une pénalité supplémentaire de 1,8 milliard d'euros en vertu d'autres règles de concurrence de l'UE.
Sources : Commission européenne, Apple
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