IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Le sénateur démocrate Chris Murphy qualifie d'« illégales » les actions de Trump sur TikTok,
Murphy dénonce, Trump agit : le fossé grandissant entre les mots et les faits dans la bataille TikTok

Le , par Bruno

29PARTAGES

11  0 
Le sénateur démocrate Chris Murphy qualifie d'« illégales » les actions de Trump sur TikTok,
Murphy dénonce, Trump agit : le fossé grandissant entre les mots et les faits dans la bataille TikTok

La décision de Donald Trump d'accorder 75 jours supplémentaires à ByteDance, propriétaire de TikTok, pour se conformer à l'ultimatum initial – vendre la plateforme ou faire face à une interdiction – relance les suspicions d’instrumentalisation politique. Alors qu’Amazon, Oracle et Blackstone se positionnent pour un éventuel rachat, le sénateur démocrate Chris Murphy dénonce une manœuvre « illégale », accusant l’ancien président de vouloir transformer TikTok en relais de propagande MAGA tout en négociant avec la Chine.

Cette polémique dépasse le simple cadre économique : elle cristallise les craintes d’un dévoiement des institutions au profit d’intérêts partisans. L’administration Trump, habituée aux contournements des normes, semble une nouvelle fois jouer avec les limites de la légalité – renforçant l’impression d’une impunité systématique. Derrière les enjeux technologiques et commerciaux se profile une question plus fondamentale : jusqu’où peut aller l’exécutif lorsque la frontière entre intérêt national et calcul politique s’efface ?



TikTok : entre succès planétaire et guerre géopolitique

Avec plus d'un milliard d'utilisateurs mensuels, TikTok, propriété du chinois ByteDance, domine le paysage des réseaux sociaux tout en cristallisant des inquiétudes croissantes. La question de la protection des données et des risques pour la sécurité nationale hante en effet cette success story numérique, particulièrement aux États-Unis où les craintes d'un espionnage chinois persistent malgré les démentis répétés de ByteDance.

Le dossier TikTok connaît depuis 2020 des rebondissements politiques spectaculaires. Après l'échec de l'interdiction par l'administration Trump (bloquée par la justice) puis des négociations infructueuses sous Biden pour un rachat américain, la solution radicale de l'interdiction totale a refait surface. Une position que Donald Trump, pourtant à l'origine des premières sanctions, semble aujourd'hui vouloir tempérer. Le président a en effet insisté sur la nécessité de conclure la vente avant le 5 avril, tout en confessant son attachement paradoxal à l'application : « TikTok génère un vif engouement. Je souhaite qu'elle puisse continuer à exister ».

Pourtant, la Cour suprême a tranché en janvier dernier : dans une décision unanime, elle a validé la loi obligeant ByteDance à se retirer sous peine d'interdiction totale aux États-Unis. Ce verdict, qui couronne le « Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act » signé par Biden en avril, pourrait priver des millions d'Américains de leur application favorite. ByteDance, resté inflexible sur la vente, menace même d'une fermeture pure et simple du service.

L'affaire prend une tournure plus complexe avec le retour de Trump sur la scène politique. Le candidat, qui promettait durant sa campagne de « sauver TikTok », pourrait selon ses proches bloquer l'interdiction et annuler la vente forcée s'il accède au pouvoir. Une position qui suscite des critiques virulentes, comme celle du sénateur Chris Murphy dénonçant sur X une manœuvre « 100% illégale » visant à transformer TikTok en « machine de propagande MAGA », avec le risque selon lui d'un « contrôle partiel maintenu par la Chine ».



Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions commerciales exacerbées avec Pékin, où les droits de douane de 34% instaurés par l'administration américaine pèsent lourdement sur les négociations. Alors que la Maison Blanche reste silencieuse face aux critiques, le sort de TikTok semble plus que jamais pris en étau entre des enjeux géopolitiques majeurs, des calculs politiques domestiques et le quotidien numérique de millions d'utilisateurs.

Le dossier TikTok révèle les tensions institutionnelles de la présidence Trump

Le président Trump maintient une position ambiguë sur le dossier TikTok, affirmant vouloir collaborer « de bonne foi » avec la Chine tout en défendant ses mesures protectionnistes qu'il juge indispensables à un « commerce équitable ». Il justifie fermement sa politique de droits de douane, qualifiée d'"arme économique la plus puissante" pour la sécurité nationale, tout en exprimant paradoxalement son souhait de préserver l'application. Cette dualité reflète la complexité d'un dossier où les intérêts économiques et géopolitiques s'entremêlent.

Face aux critiques chinoises dénonçant une violation des règles de l'OMC, Trump reste déterminé à utiliser les tarifs douaniers comme levier de négociation. Lors d'une conférence improvisée à bord d'Air Force One, il a exposé sa stratégie : échanger un assouplissement des sanctions contre un accord favorable sur TikTok, s'appuyant sur l'expérience de son premier mandat. Cette approche transactionnelle s'accompagne d'un intérêt marqué des géants technologiques américains comme Microsoft pour racheter la plateforme, offrant une alternative à une interdiction pure et simple.

L'impuissance des institutions à contrôler les actions présidentielles suscite des interrogations profondes sur l'équilibre des pouvoirs. Les mécanismes de contrôle semblent inefficaces face à un président qui jouit d'une certaine impunité, alimentant un débat sur les limites du pouvoir exécutif. Cette situation crée un dangereux précédent où la séparation des pouvoirs apparaît fragilisée.

Le cas TikTok dépasse largement le simple cadre d'une application pour devenir le symbole de tensions bien plus vastes. Il cristallise à la fois les guerres commerciales sino-américaines, les enjeux de souveraineté numérique et les calculs politiques préélectoraux. Chaque acteur y projette ses priorités, rendant toute solution consensuelle particulièrement ardue à trouver.

L'absence de conséquences face à des décisions potentiellement illégales nourrit une frustration croissante chez les détracteurs de Trump. Beaucoup estiment que les protestations traditionnelles et les recours juridiques montrent leurs limites face à des méthodes présidentielles qui repoussent constamment les bornes de l'acceptable. Cette impasse questionne les fondements mêmes de l'état de droit.

Au final, le sort de TikTok révèle une crise démocratique plus profonde, où les règles du jeu institutionnel semblent inadaptées face à un pouvoir exécutif de plus en plus hégémonique. Ce qui se joue à travers cette affaire, c'est la capacité du système américain à maintenir ses contre-pouvoirs et à préserver les équilibres constitutionnels face à des pratiques présidentielles toujours plus audacieuses.

TikTok, révélateur des dérives autoritaires de Trump : entre manipulation politique et impunité institutionnelle

Le sénateur Chris Murphy a jeté un pavé dans la mare en accusant Donald Trump de vouloir transformer TikTok en outil de propagande MAGA. Cette dénonciation, aussi légitime soit-elle, s'inscrit dans un inquiétant schéma récurrent : celui d'un président américain qui défie systématiquement les limites légales en toute impunité. Les récentes décisions concernant ByteDance - prolongation suspecte du délai de vente et intérêts manifestés par des entreprises proches du clan Trump - confirment cette dangereuse tendance à instrumentaliser les institutions à des fins partisanes.

Derrière ce qui pourrait apparaître comme un simple différend commercial se cache en réalité un bras de fer géopolitique aux enjeux considérables. Trump manœuvre habilement, utilisant les tarifs douaniers (pourtant condamnés par l'OMC) comme monnaie d'échange dans ce poker menteur. Sa rhétorique fluctuante - alternant menaces envers la Chine et propositions de compromis - trahit moins une stratégie cohérente qu'une méthode brutale de négociation, caractéristique de son style politique. Deux risques majeurs émergent :

  • La banalisation d'une pratique consistant à détourner les outils réglementaires à des fins électoralistes
  • L'évidente contradiction entre le prétendu « danger chinois » et la probable persistance de l'influence de Pékin post-cession

Les mises en garde du sénateur Murphy, aussi pertinentes soient-elles, se heurtent à une amère réalité : en l'absence de véritables contre-pouvoirs, les dénonciations restent lettre morte. Comme le soulignent de nombreux observateurs, les recours juridiques traditionnels et les protestations symboliques semblent impuissants face à des méthodes politiques qui repoussent sans cesse les limites du tolérable. Les appels à des actions plus radicales butent quant à eux sur l'obstructionnisme systématique et la polarisation extrême du paysage politique américain.

Au-delà du cas spécifique de TikTok, c'est toute la résilience des institutions démocratiques américaines qui se trouve mise à l'épreuve. Cette affaire constitue un test décisif : sauront-elles se doter des moyens de contenir les dérives du pouvoir exécutif, ou acteront-elles leur soumission face à un président qui considère la légalité comme une simple variable d'ajustement ? La réponse à cette question cruciale dépendra autant de la détermination des démocrates que de la vigilance des médias et de la société civile.

Source : Chris Murphy in a post

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Les accusations d’illégalité de Chris Murphy sont-elles fondées ?

Trump utilise-t-il délibérément TikTok comme un levier politique ?

Un rachat par un proche de Trump (ex : Larry Ellison d’Oracle) ferait-il de TikTok un média pro-MAGA ?

Voir aussi :

La Cour suprême valide l'interdiction de TikTok dans une décision unanime. Le sort de TikTok aux États-Unis est donc désormais entre les mains de Donald Trump à qui l'administration Biden veut passer le relais

Donald Trump a déclaré qu'un accord avec ByteDance, la société mère de TikTok, concernant la vente de l'application utilisée par 170 millions d'Américains, serait conclu avant la date limite
Vous avez lu gratuitement 703 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 30/09/2025 à 8:23
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Un acteur privé comme Oracle doit-il avoir le pouvoir de superviser l’algorithme d’un réseau social fréquenté par des centaines de millions de citoyens ?
Un acteur privé comme Oracle, Meta, Google, Microsoft ou Twitter?
Non
La surveillance algorithmique peut-elle réellement améliorer les comportements en ligne, ou ne fait-elle qu’instaurer une culture de conformité et de peur ?
Peut-on définir améliorer les comportements en ligne?
Je crains fort que nous n'ayons pas la même définition de cette formule.
Qui doit définir ce qu’est un « bon comportement » sur les réseaux sociaux : les gouvernements, les entreprises ou les utilisateurs eux-mêmes ?
Bonne question!
Aucun des trois.
Les professionnels de l’informatique doivent-ils être garants d’un droit à la transparence sur les algorithmes, au même titre qu’un droit fondamental ?
Oui mais quand je parle de professionnels de l'informatique je ne parle pas des patrons des entreprises précitées mais de chaque professionnel de l'informatique, une partie de ceux là sont appelés lanceurs d'alertes aujourd'hui - terme qui semble être sur la pente de l'insulte et la décrédibilisation.
L’avenir des réseaux sociaux passera-t-il par des systèmes centralisés confiés à quelques géants, ou par des architectures distribuées ouvertes à tous ?
Le système des géants est testé depuis quelques décennies, l'expérience nous suggère de nous en méfier.
3  0 
Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/09/2025 à 13:13
est-ce que d'autre pays vont exiger la même chose concernant facebook, X, instagram, youtube....?
2  0 
Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 02/10/2025 à 13:15
Amusant qu'on ait pas eu les mêmes "hypothèses" quand twitter, ou meta supprimait les comptes pro-Républicains en inventant des liens avec la Russie ou aussi pendant le Covid ...
2  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 09/10/2025 à 7:49
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Si un algorithme montre du contenu pro Trump a un woke, ça ne va pas le faire.
Au contraire.
L'algo a tout intérêt de te présenter
1. ce que tu aimes, parce que tu vas le regarder.
2. Ce que tu détestes, parce que tu vas y réagir et relancer ceux qui aiment ça.

Je pense que c'est ce qui optimise les clicks et le temps de rétention.
2  0 
Avatar de shenron666
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 16/10/2025 à 23:52
Citation Envoyé par TJ1985 Voir le message
Quand on pense au nombre de fois que Trump à sous-entendu que Biden et sa famille étaient corrompus...
sous-entendu ? affirmé même
avec un fils prénommé Barron, il faut croire qu'il veut ramener la monarchie
vu comme il se croit le roi de tout
2  0 
Avatar de Daïmanu
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 30/09/2025 à 13:51
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Larry Ellison avait prédit que « les citoyens adopteraient leur meilleur comportement » s'ils étaient surveillés constamment.
Non, le remède serait pire que le mal. Les citoyens feraient semblant de bien se comporter mais intérioriseront énormément de haine et de frustration envers le "Système". Ça aurait des conséquences catastrophiques sur la psychologie humaine.

On le voit d'ailleurs chez les citoyens des dictatures du monde, ou chez les travailleurs exerçants un métier ultra surveillé (livreur, travail dans les usines), quoique dans ce cas c'est aussi en partie dû aux cadences inhumaines.
1  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/10/2025 à 12:30
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Il faut que ce soit neutre, si t'es fan de Bernie Sanders, les algorithmes devraient te montrer du contenu qui va dans le sens de Bernie Sanders, si t'aimes J. D. Vance les algorithmes devraient te montrer du contenu qui va dans le sens de J. D. Vance. Si tu t'en fous, les algorithmes ne devraient pas te faire chier avec de la politique.
Tu appelles le fait de maintenir les gens dans leur propre boucle la neutralité?
C'est un réponse probablement aussi bête que la censure privée.

La neutralité c'est pas présenté des avis (à égalité ou ceux que tu défends etc) la neutralité c'est de présenter les choses de façon neutre - non orientée - ce qui peut impliquer de présenter les différents avis sur le sujet de façon neutre.
2  1 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 07/10/2025 à 15:48
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
La neutralité tu l'as dans les tendances Twitter, et là par curiosité tu peux aller regarder.
Nice Troll.
Un algo peut il être neutre?
Il est fait d'un parti pris, par exemple : je met en avant les messages plus récents, les plus lus, les plus likés etc.
Chacune de ces décisions mènent à un résultat orienté.
D'autant plus que si tu payes tu seras plus lu, ou que si tu t'appelles Elon Musk tu es impossible à ignorer (ou presque)

Donc si tu soutiens Musk ta téhelle représente ta neutralité.

D'ailleurs Musk avait pas dit que l'algo serait open source, à l'époque?
1  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 09/10/2025 à 8:39
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ils doivent savoir que c'est contre productif, et qu'il ne faut pas interagir.
Tu es sur Twitter, n'est ce pas?
Tu te rends bien compte que c'est la mécanique principale de ce réseau?
Mettre dans la même boucle des personnes qui se détestent pour qu'ils s'insultent!

Qu'est ce que j'entends beaucoup des gauchistes provoc' sur Twitter : "Je balance ma bombe, je bloque tout et désactive mes notifications pendant quelques jours".
Et la raison pour laquelle ils ne vont pas sur Bluesky est qu'on y retrouve un "espace consanguin politiquement" où on ne se confronte jamais à rien parce que tout le monde est d'accord et pétrifier d'écrire un message offensant pour quelqu'un.
Citation Envoyé par Ryu Hier
Depuis le début je dis que l'algorithme doit te proposer du contenu susceptible de t'intéresser.
Citation Envoyé par Ryu Aujourd'hui
Il ne faut pas que les algorithmes mettent un type de contenu en avant.
1  0 
Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/10/2025 à 21:44
Quand on pense au nombre de fois que Trump à sous-entendu que Biden et sa famille étaient corrompus...
2  1