Le 30 août 2024, la Cour suprême du Brésil a ordonné la suspension immédiate de la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, et dirigée par Elon Musk. En parallèle, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a également demandé à l'Agence nationale des télécommunications (Anatel) de limiter l'accès à X. Ces décisions font suite à un conflit prolongé entre Elon Musk et M. de Moraes concernant la nomination d’un représentant légal au Brésil et la gestion des contenus sur la plateforme.
Dans le cadre de ce conflit, Elon Musk a également qualifié le juge brésilien de "criminel", après le blocage des actifs financiers de Starlink, la société de satellites de M. Musk. Selon les instances officielles du pays, ce blocage servirait à garantir le paiement des amendes imposées au média social X par les tribunaux brésiliens.
Ce vendredi 13 septembre 2024, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a ordonné le déblocage des comptes bancaires et des actifs de Starlink et de X après que les fonds aient été transférés, couvrant les amendes de X pour non-conformité, selon un communiqué de presse.
Quelque 7,28 millions de réais, soit environ 1,3 million de dollars, ont été transférés par X, tandis que 11,07 millions de réais, soit environ 1,99 million de dollars, ont été transférés par Starlink sur ordre du juge.
X s'est vu infliger de lourdes amendes après avoir omis de se conformer aux injonctions de M. de Moraes de retirer certains contenus de la plateforme et de nommer un nouveau représentant légal.
L'entreprise de médias sociaux a fermé son bureau au Brésil et a refusé de nommer un nouveau représentant après que le juge a menacé d'arrêter son représentant précédent parce qu'il ne s'était pas conformé aux demandes de retrait.
Suite au refus de X de nommer un nouveau représentant, M. de Moraes a ordonné la suspension de X au Brésil. La plateforme est bloquée dans ce pays de 220 millions d'habitants depuis la fin du mois dernier.
X et Elon Musk ont présenté la querelle avec M. de Moraes comme une bataille sur la liberté d'expression et la censure.
Peu avant l'entrée en vigueur de l'ordre de suspension de M. de Moraes, l'équipe des affaires gouvernementales mondiales de X a déclaré qu'elle risquait une fermeture « simplement parce que nous ne nous conformerions pas à ses ordres illégaux de censure de ses opposants politiques ».
« La liberté d'expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil la détruit à des fins politiques », a également écrit M. Musk, propriétaire de X, dans un message publié sur la plateforme à l'époque.
Et vous ?
Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Comment entrevoyez-vous l'évolution de cette affaire ?
Voir aussi :
Le tribunal suprême brésilien menace de suspendre les activités de X, anciennement Twitter, à moins que son propriétaire, Elon Musk, ne désigne un représentant légal au Brésil dans les 24 heures
Pour lutter contre la censure, la plateforme X d'Elon Musk annonce qu'elle met fin à ses activités au Brésil, après les "ordres de censure" donnés par un juge brésilien
Elon Musk a qualifié un juge brésilien de "criminel" après que les actifs financiers de Starlink ont été bloqués, car la plateforme X de Musk devait nommer un représentant légal ou être suspendue
Le Brésil ordonne la suspension de X : un juge invite les FAI à bloquer l'accès au réseau social et ordonne à Apple et Google dans un premier temps de « rendre l'utilisation de X impossible sur iOS et Android »