
Le conflit entre Elon Musk et la Cour suprême du Brésil vient de prendre un nouveau tournant. Alors qu'un juge a ordonné la suspension de X et à demander aux FAI de bloquer l'accès au réseau social, Starlink a refusé de s'y conformer. Starlink, dont les actifs financiers ont été bloqués dans ce conflit, est considéré comme le premier fournisseur d'accès à l'internet par satellite au Brésil avec 42 % de part de marché.
Le 30 août 2024, la Cour suprême du Brésil a ordonné la suspension immédiate de la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, dirigée par Elon Musk. Cette décision fait suite à un conflit prolongé entre Musk et le juge Alexandre de Moraes concernant la nomination d’un représentant légal au Brésil et la gestion des contenus sur la plateforme.
En parallèle, le juge Alexandre de Moraes a également demandé à l'Agence nationale des télécommunications (Anatel) de limiter l'accès à X dans les 24 heures. Il a initialement donné cinq jours à Apple et à Google "d’adopter des obstacles pour rendre l’utilisation de l’application X impossible par les systèmes iOS et Android", en plus de la supprimer de leurs magasins virtuels, ainsi que des applications permettant l’utilisation de VPN (réseau privé virtuel). Le pays imposera également des amendes journalières de 50 000 réals brésiliens (~8 055 €) aux personnes qui tentent d'accéder à X par l'intermédiaire d'un réseau privé virtuel (VPN).
Mais Starlink, dirigé par Elon Musk, a déclaré à l'organisme de surveillance brésilien Anatel son refus de bloquer l'accès à la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter. Cette déclaration a été rendue publique le 1er septembre 2024. Malgré la directive de la Cour suprême, Starlink n'agira pas tant que ses actifs gelés ne seront pas libérés.
Carlos Baigorri, président d'Anatel, a transmis et confirmée cette information. Il a également indiqué que Starlink avait informé le bureau du juge Moraes de sa décision, suggérant que le juge prenne les mesures qu'il jugera appropriées par la suite.
Cette situation s'inscrit dans le cadre d'un conflit plus large qui a débuté le 17 août. Ce jour-là, la plateforme X de Musk a annoncé qu'elle fermerait son bureau brésilien, citant des demandes juridiques oppressives de la part de Moraes. Ces demandes comprenaient le blocage de certains profils accusés de diffuser des messages "anti-démocratiques" ou des discours de haine.
Le refus de Starlink d'obtempérer a fait monter la tension. Le juge Moraes a réagi en augmentant les amendes et en fixant des délais stricts pour la mise en conformité, ce qui a encore compliqué la situation. Starlink joue un rôle crucial en tant que premier fournisseur d'accès à l'internet par satellite au Brésil. Il détient 42 % du marché et dessert 215 000 clients, dont des écoles, des bâtiments gouvernementaux et des communautés amazoniennes isolées.
Ses activités, autorisées depuis 2022, reposent sur des satellites en orbite à seulement 550 km de la Terre. Cette proximité permet un transfert de données plus rapide et une latence plus faible que les satellites situés à 35 000 km.
Cette bataille juridique a des répercussions sur l'accès à l'internet et pourrait créer un précédent pour les entreprises technologiques dans le cadre des législations nationales. Elle pourrait également influencer la manière dont ces entreprises gèrent le contenu en ligne et les droits des utilisateurs. Cette affaire souligne la nécessité de normes juridiques claires et d'un dialogue permanent dans la gouvernance des services internet mondiaux.
Source : Starlink
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