La femme d'affaires afro-américaine a déclaré que la firme de Cupertino renforçait sa recherche en faveur d'un accord de partenariat non conclu. En 2014, elle a eu une série de réunions et de communications impliquant deux ingénieurs en logiciels d'Apple. Selon Parrott, ces deux ingénieurs ont étudié sa technologie en détail. En avril 2015, la firme de Cupertino a lancé à son tour sa propre palette de modificateurs de clavier à cinq tons de peau, ce qui a fait chuter considérablement les téléchargements des iDiversicons de Parrott.
La patronne de CCI a déposé vendredi une plainte devant la cour fédérale de Waco, au Texas, accusant Apple de violation des droits d'auteur et de la présentation commerciale, de détournement de ses idées et de sa technologie, ainsi que de concurrence déloyale et d'enrichissement injustifié. La plaignante réclame à Apple une ordonnance judiciaire l'empêchant de se servir de ses œuvres ainsi que des dommages-intérêts indéterminés basés sur les bénéfices de la compagnie et ses propres pertes d'opportunités commerciales résultant de la copie présumée.
Dans le cadre de la plainte portée contre Parrott, on peut lire à un moment donné que : « ... cela est contraire à la propre mission d'Apple de remédier aux lacunes de diversité et d'inclusion, en particulier lorsque les propres représentants d'Apple ont reconnu les contributions de Mme Parrott pour apporter diversité et inclusion à la communication numérique. »
En ce qui concerne les émojis, Katrina Parrott est connue dans le monde entier depuis 2014 comme étant la mère créatrice de l'émoji à cinq tons de peau. En outre, elle est toujours considérée comme une pionnière de la communication numérique en promouvant la diversité et l'inclusion grâce à iDiversicons.
« Sans vous, nous n'aurions certainement pas trouvé une aussi bonne solution ! L'Université américaine a reconnu Mme Parrott comme une pionnière de la diversité et de l'inclusion, et le film de 2019 « Picture Character: An Emoji Documentary » présentait des émojis iDiversicons® », a déclaré le co-fondateur et président d'Unicode, le Dr Mark Davis, tout en faisant l'éloge du travail de Mme Parrott.
Ses idées uniques ont donné vie à la technologie émojis iDiversicons
Cub Club Investment (CCI) a vu le jour peu de temps après que Mme Parrott a été mise à pied par un entrepreneur de la NASA JSC. Devenue « Native App Developer », elle a donné vie à sa vision de la diversité tout en rassemblant des ressources comprenant « un programmeur, un artiste et une équipe vidéo expérimentée pour donner vie à notre vision unique des iDiversicons ».
La première publication des émojis iDiversicons sur l’App Store d’Apple avait eu lieu le 11 octobre 2013, avec des versions compatibles avec iPhone, iPad et aussi iPod Touch. CCI est titulaire de plus de 20 droits d'auteur pour la protection de divers caractères émojis et dispose de trois brevets en cours d'homologation. Dans le cadre du procès, CCI s'est attaché à décrire les rencontres et les communications qui ont eu lieu en 2013, 2014 et 2015 entre Mme Parrott et le Consortium Unicode, le groupe responsable des émojis personnalisés, dont Apple est membre.
Une comparaison entre les iDiversicons de Katrina Parott et les émojis d'iOS 13.3 d'Apple
Les réactions des internautes
Cette affaire n'est pas non plus passée sous silence par les internautes, qui sont nombreux à donner leurs points de vue. Et il paraît que ces derniers ne sont pas du même avis que la plaignante.
Ceux-ci ont fait part de leur mécontentement en évoquant que iDiversicons n'a « rien d'innovant ». D'autres ont accusé la femme d'être également une « voleuse », tandis que certains se sont demandé pourquoi elle avait déposé une plainte contre Apple au lieu du Consortium Unicode, car « les émojis sont réglementés par le Consortium Unicode, et non par Apple ou Google ou qui que ce soit d'autre ».
Source : Plainte
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