Aux États-Unis, comme ailleurs dans le monde, des législateurs, des régulateurs ainsi que des groupes de consommateurs accusent les grandes entreprises du numérique, tels que Facebook, Google ou Amazon, d’avoir trop de pouvoir et de nuire à leurs concurrents et aux utilisateurs.
L’année dernière, le ministère américain de la Justice a décidé d’ouvrir une vaste enquête sur ces entreprises pour déterminer comment elles sont parvenues à devenir aussi incontournables. Les sociétés visées ne voient pas cette démarche d’un bon œil et estiment que les autorités américaines tentent de freiner le développement de la filière.
En guise de réaction, Facebook serait en train de mettre en place American Edge, une organisation qui a comme objectif de défendre les intérêts des géants de la technologie et d’améliorer leur image auprès des personnalités politiques. Selon trois sources proches du groupe, Facebook aurait été choisi pour aider au lancement d’American Edge. Le conseil d’administration de ce dernier composé d’un ancien gouverneur républicain, d’un régulateur fédéral et d’un membre du Congrès démocrate.
Le conseil d’administration est conseillé par plusieurs consultants démocrates et républicains. L’un d’entre eux, le républicain John Ashbrook, explique que « l’American Edge Project est consacré à la proposition bipartite selon laquelle les innovateurs américains sont un élément essentiel de la santé économique, de la sécurité nationale et des libertés individuelles aux États-Unis ».
Facebook confirme l’existence du groupe. « Nous travaillons avec un groupe diversifié de parties prenantes pour aider à renforcer le soutien à notre industrie, et pendant que nous dirigeons un effort pour lancer cette coalition, c'est l'une des nombreuses auxquelles nous contribuons et que nous soutenons », a confirmé Andy Stone, porte-parole de l’entreprise, dans un communiqué.
Les détracteurs de la filière indiquent, pour leur part, que les entreprises qui intègrent cette organisation ont l’intention de ne pas changer leurs pratiques jugées douteuses et qu’elles sont prêtes à faire ce qui est nécessaire pour que Washington leur donne raison. Ils s’interrogent également sur l’orientation politique des consultants sélectionnés tout en rappelant que Facebook venait récemment de censurer une annonce intitulée « Mourning in America » du comité d’action politique américain The Lincoln Project. Pour ce comité, qui a pour objectif d’empêcher la réélection de Donald Trump lors de la prochaine élection présidentielle, « Facebook se dirige vers un territoire dangereux. (…) Le président [Donald Trump] est corrompu et dangereux et il ne reculera devant rien pour préserver son image ».
Source : Washington Post
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Le , par Axel Lecomte
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