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La conséquence perverse de la taxe de 100 000 $ imposée par Trump sur le visa H-1B : la délocalisation des emplois vers l'Inde et d'autres pays pourrait s'accélérer,
Affaiblissant ainsi la tech américaine

Le , par Mathis Lucas

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Donald Trump accusé de prendre en otage l'industrie technologique américaine avec sa nouvelle taxe de 100 000 dollars sur le visa H-1B. Ce visa permet à l'industrie technologique américaine d'importer de la main-d’œuvre hautement qualifiée pour combler le manque de compétences dans des domaines spécialisés. Les experts avertissent que les nouveaux frais de visa nuiront aux entreprises et rendront les États-Unis moins compétitifs dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et de la médecine, à un moment où le pays ne peut pas se permettre de prendre du retard. Les entreprises pourraient massivement délocaliser vers des pays comme l'Inde ou le Mexique.

Le visa H-1B est un visa de travail temporaire aux États-Unis qui permet aux entreprises américaines d’embaucher des travailleurs étrangers dans des emplois spécialisés (souvent liés aux STEM — sciences, technologie, ingénierie, mathématiques). Il est largement utilisé par les entreprises des secteurs de la technologie, de la finance ou du conseil. Le régime actuel impose déjà divers frais modérés (quelques milliers de dollars) pour l’employeur et le bénéficiaire.

« Si vous obtenez votre diplôme universitaire, je pense que vous devriez automatiquement recevoir, en plus de votre diplôme, une carte verte [permis de séjour permanent aux États-Unis] », avait déclaré Donald Trump lors de sa campagne électorale en 2024. Le 19 septembre 2025, en tant que président, Donald Trump a pris la direction opposée. Il a proposé de facturer 100 000 dollars pour les nouvelles demandes de visas H-1B ou les renouvellements.

Chaque année, 85 000 visas sont délivrés par tirage au sort ; la demande dépasse largement ce quota. Jusqu'à présent, le coût d'obtention d'un visa H-1B s'élevait à environ 2 500 dollars en frais juridiques et administratifs. Ces frais sont presque insignifiants par rapport à ce que propose Donald Trump désormais.

Cette proposition a suscité de profondes inquiétudes dans l'industrie technologique américaine. Ce changement pourrait porter un coup dur au secteur technologique, qui dépend fortement des travailleurs qualifiés originaires d'Inde et de Chine. Alors que l'industrie technologique américaine s'efforce de rester compétitive face à la montée en puissance de la Chine et de l'Inde, Donald Trump veut freiner l'immigration, mettant en péril le leadership du pays.


Les politiques de Donald Trump font obstacle à ses ambitions économiques. Il veut à la fois freiner l'immigration et relancer l'industrie manufacturière de haute technologie. Mais les États-Unis restent extrêmement dépendants de l'expertise asiatique pour la fabrication de batteries indispensables pour les drones, les véhicules électriques et bien d'autres appareils. Le pays a récemment arrêté et expulsé des centaines de spécialistes sud-coréens construisant la nouvelle usine de batterie de Hyundai en Géorgie, provoquant une tempête diplomatique. Les experts avertissent que cette répression pourrait effrayer les investisseurs, après le chaos des droits de douane.

La dépendance critique de la tech américaine au visa H-1B

Les Big Tech dominent le marché des visas. À lui seul, Amazon a reçu plus de 14 000 autorisations en 2025 (les renouvellements ne sont pas pris en compte dans le quota de 85 000). Les géants indiens des services informatiques tels qu'Infosys, Wipro et Tata Consultancy Services (TCS) figurent également régulièrement parmi les principaux sponsors. Et ce sont les citoyens indiens qui obtiennent la plupart des visas, environ les trois quarts en 2023.

À l'exception de la Chine (12 %), aucun autre pays n'obtient plus de 2 %. Donald Trump et ses partisans se plaignent que des emplois qui pourraient revenir à des Américains talentueux sont attribués à des diplômés indiens. Mais les effets de cette nouvelle mesure pourraient être plus complexes qu'ils ne le pensent.

La Californie examine ses options juridiques après l'annonce. Le visa H-1B est un instrument très utilisé par l'industrie technologique de l'État. « Le président Trump continue de promouvoir un programme anti-immigrés », a déclaré Elissa Perez, porte-parole du bureau du procureur général de Californie, Rob Bonta. Ce dernier est la figure de proue de la résistance anti-Trump dans cet État démocrate qui s'oppose également aux nombreuses coupes budgétaires.

« Cette dernière mesure nuira à nos entreprises et rendra notre pays moins compétitif dans les domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et de la médecine, à un moment où nous ne pouvons pas nous permettre de prendre du retard. Le ministère de la Justice de Californie suit de près la mise en œuvre de ce décret et ses effets, qui détermineront les éventuelles mesures à prendre », a déclaré la porte-parole du bureau du procureur.

L'industrie technologique californienne, pilier majeur de l'économie et des recettes fiscales de l'État, devrait être particulièrement touchée par la modification apportée par Donald Trump au visa H-1B, compte tenu de sa dépendance à l'égard des travailleurs qualifiés étrangers originaires de pays comme l'Inde et la Chine. Les données fédérales montrent que la Californie est en tête du classement national en termes de bénéficiaires de visas H-1B pour l'exercice 2025.

Les représentants de l'industrie technologique à Washington réfléchissent également à la possibilité d'intenter une action en justice contre ces nouveaux frais, tout en envisageant discrètement leurs prochaines mesures. « Il faut avoir une justification raisonnée », a déclaré Rob Bonta. « Cela ne peut pas être arbitraire, cela ne peut pas être capricieux, et nous avons donc intenté plusieurs procès sur cette base dans le passé, et cela pourrait être approprié ici, mais nous continuons à examiner la question ».

Réactions des entreprises à l'annonce des nouveaux frais

Après l'annonce, certains géants comme Microsoft, Amazon et Meta auraient demandé à leurs employés en déplacement de rentrer précipitamment aux États-Unis, tandis que la nouvelle a semé le chaos parmi les passagers d'au moins un vol au départ de San Francisco, qui ont exigé de partir. D'autres entreprises se sont empressées de conseiller à leurs employés titulaires d'un visa H-1B de ne pas quitter le pays tant que les règles ne seront pas clarifiées.

La question de savoir si des exemptions seront accordées reste incertaine. L'administration Trump a également proposé une refonte plus large du processus de sélection des visas afin de donner de meilleures chances aux personnes à hauts revenus, au lieu du tirage au sort aléatoire actuel, ce qui ajoute à l'incertitude.

La Maison Blanche a cherché à clarifier la politique et à apaiser la panique des entreprises depuis lors, affirmant que les nouveaux frais ne s'appliquent qu'aux nouveaux demandeurs et non aux titulaires de visas actuels qui pourraient être en voyage à l'étranger. Les hauts responsables de l'administration Trump affirment que ces changements visent à développer les carrières lucratives dans le secteur technologique et d'autres opportunités d'emploi pour les travailleurs nés aux États-Unis.

Les politiciens et les entreprises technologiques californiens tentent toujours de déterminer comment les nouveaux frais et autres changements pourraient affecter le pipeline de recrutement de talents internationaux de la Silicon Valley, et s'ils peuvent faire quelque chose pour riposter.

Les dirigeants démocrates des États, sous le choc de la proclamation de Donald Trump et s'empressant de publier des clarifications, accusent la Maison Blanche d'exploiter la dépendance de la Californie à son secteur technologique de premier plan. Le 22 septembre, le bureau du gouverneur Gavin Newsom a rejeté ces changements proposés par Donald Trump, les qualifiant de « clairement destinés à semer le chaos plutôt qu'à résoudre les problèmes ».

Impacts potentiels sur l'industrie technologique américaine

« Si nous bloquons l'afflux de personnes possédant l'expertise nécessaire pour relever nos plus grands défis, nous devenons moins compétitifs, plus isolés et plus lents à progresser », a déclaré Matt Mahan, maire démocrate de San Jose, au cœur de la Silicon Valley. D'autres démocrates de l'État et des membres du Congrès représentant la région de la baie de San Francisco ont aussi fait valoir que la stratégie du président se retournerait contre lui et favoriserait les concurrents mondiaux des États-Unis dans les domaines de la science et de l'innovation.

« On ne peut pas être le leader mondial de la technologie en punissant les plus grands esprits du monde par des amendes colossales », a déclaré dans un communiqué Matt Haney, membre de l'Assemblée de l'État représentant San Francisco. « Cette politique est un cadeau pour tous les pôles technologiques étrangers qui souhaitent dépasser la Silicon Valley. »

« C'est une blessure auto-infligée à l'avenir des États-Unis », a ajouté la députée Diane Papan, dont la circonscription couvre une partie de la Silicon Valley. Certains détracteurs au sein de l'Assemblée législative de l'État, du Congrès et de l'industrie technologique ont déclaré que ces changements nuiraient surtout aux petites startups.

L'incertitude entourant le projet de Donald Trump a divisé les dirigeants du secteur technologique, qui s'efforcent d'en comprendre les implications tout en gardant leurs cartouches pour pouvoir faire pression en faveur de modifications ou d'exemptions. Jensen Huang, PDG de Nvidia, et Sam Altman, d'OpenAI, ont tous deux souligné l'importance de l'immigration hautement qualifiée sans émettre de commentaires négatifs sur les mesures prises par l'administration.

Reed Hastings, cofondateur de Netflix, éminent donateur démocrate qui siège désormais au conseil d'administration d'Anthropic, a fait l'éloge, ce qui est rare, des frais de 100 000 dollars. Elon Musk, qui a déjà détenu un visa H-1B et a déclaré qu'il partirait « en guerre » pour cette question, est resté remarquablement silencieux. Les porte-parole de grandes entreprises américaines telles que Microsoft, Amazon et Google ont refusé de commenter.

« Il est étrange de voir des personnes qui sont censées être les champions des startups et des petites entreprises technologiques applaudir l'introduction d'un visa H-1B à 100 000 dollars, étant donné que cela rendra immédiatement prohibitif pour les startups en phase de démarrage d'embaucher des talents issus de ce vivier très prometteur », a déclaré Esther Crawford, directrice des produits chez Meta. « Les grandes entreprises technologiques peuvent absorber ces frais, mais pas les startups ».

Impacts sur les pays pourvoyeurs de talents tels que l'Inde

C'est en Inde que cette annonce a été la plus vivement ressentie. En août 2025, Donald Trump a imposé des droits de douane de 50 % sur les produits indiens, n'épargnant que les produits de première nécessité tels que les produits électroniques et pharmaceutiques. Aujourd'hui, il s'en prend au secteur le plus prospère du pays. Selon...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/09/2025 à 11:51
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ah ok, c'est comme celui qui habite en France et qui va bosser en Suisse pour mettre le maximum d'argent de côté le plus rapidement possible.
Il se dit "si je tiens 1 an, ce sera déjà génial, j'aurai gagné l'équivalent de plus de 3 ans de salaire en France !".

Le gars doit se taper les voyages et le racisme anti Français, mais il gagne la blinde.
En plus en France les gens travaillent 37 ou 39h par semaine, en Suisse c'est souvent 40 ou 42h par semaine.
1. "Le gars doit se taper les voyages"?

Passer 2 heures aller-retour dans sa voiture pour gagner 3 fois le salaire que l'on gagne quand on fait 2 heures de transport public dans le métro parisien en mode "boite de sardine", je ne vois pas où est le problème

2. "racisme anti Français"?

Il y aurait donc une race "française" et une race "suisse"? Intéressant concept!

Pour votre information, la Savoie et la Haute-Savoie n'étaient pas des départements français avant 1860, le canton suisse du Valais était encore un département français avant 1815, une majorité des suisses parlant français ont des origines françaises comme par exemples les huguenots, français protestants qui ont dû fuir les massacres menés en France lors des guerres de religion... Non seulement, il n'y a pas 2 races, c'est en réalité une même population séparée par une frontière.

Pour info, fin 2024, 403 000 français passent tous les jours la frontière suisse pour venir y subir le "racisme anti-français", soit l'équivalent de la moitié des habitants de Haute-Savoie
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