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La législation européenne sur les cookies a perturbé Internet. Bruxelles souhaite y remédier en supprimant les exigences contraignantes imposées aux entreprises numériques

Le , par Mathis Lucas

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Bruxelles souhaite supprimer l'une de ses lois numériques les plus contraignantes : une réglementation technologique de 2009 qui a inondé le Web de fenêtres contextuelles demandant le consentement des utilisateurs pour les cookies. Les bannières de cookies sont devenues un élément central du Web moderne et sont censées contribuer à la protection de la vie privée en ligne. Mais elles ont également rendu la navigation pénible et ont un impact négatif important. Les Européens perdent un temps précieux à cliquer sur des bannières de cookies qui interrompent leurs flux de travail, subissant ainsi des pertes économiques importantes et de productivité.

Depuis plus de dix ans, la loi européenne sur les cookies oblige les sites Web à afficher des bannières de consentement. L’objectif était de donner plus de contrôle aux internautes sur l’utilisation de leurs données. Mais en pratique, ces bannières sont devenues envahissantes, répétitives et largement inefficaces. La plupart des utilisateurs cliquent automatiquement sur « accepter », sans réelle réflexion. Ce qui ne répond pas forcément à l'objectif initial.

La loi n'impose pas l'utilisation de bannières relatives de cookies. Selon certains experts, les fenêtres contextuelles relatives aux cookies constituent une conformité malveillante de la part des entreprises de publicité et d'analyse afin de continuer à espionner les utilisateurs. « La véritable solution consiste à renforcer les conditions requises pour obtenir le consentement », a écrit un critique.

À l'heure actuelle, Internet regorge de bannières de consentement que les utilisateurs ont depuis longtemps appris à fermer sans y réfléchir à deux fois. « Trop de consentements finit par tuer le consentement », explique Peter Craddock, avocat spécialisé dans les données chez Keller and Heckman.

« Les gens ont l'habitude de donner leur consentement pour tout, ils peuvent donc cesser de lire les informations en détail, et si le consentement est la norme pour tout, il n'est plus perçu de la même manière par les utilisateurs ». Une analyse datant de novembre 2024 rapporte que les Européens passent plus de 575 millions d'heures par an à cliquer sur des bannières de cookies. Ce qui constitue une perte de temps et de productivité très importante.


En janvier 2024, le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a révélé que la Commission européenne est consciente de l'ennuyeuse bannière de consentement aux cookies et qu'elle discute d'une solution. Il a ajouté que même si les sites Web ne peuvent plus activer les cookies sans en informer les utilisateurs, cette disposition ne devrait pas transformer la navigation sur le Web en une affaire fatigante. Les réflexions se poursuivent à ce sujet.

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a déclaré : « selon la loi, l'utilisation de cookies pour traiter des données personnelles ne peut pas se faire sans le consentement explicite des utilisateurs. Mais cela ne signifie pas que la navigation sur le Web doit finalement devenir une affaire pénible ».

Bruxelles envisage une réforme de sa législation de 2009 sur les cookies

Les cookies sont désormais au centre des projets de l'exécutif européen qui vise à simplifier la réglementation technologique. Les fonctionnaires souhaitent présenter un texte « omnibus » en décembre, supprimant les exigences contraignantes imposées aux entreprises numériques. Le 22 septembre 2025, les responsables ont organisé une réunion avec le secteur technologique afin de discuter de la gestion des cookies et des bannières de consentement.

Une note envoyée aux représentants de l'industrie et de la société civile participant à un groupe de discussion le 15 septembre montre que la Commission réfléchit à la manière de modifier les règles afin d'inclure davantage d'exceptions ou de permettre aux utilisateurs de définir leurs préférences en matière de cookies une seule fois (par exemple, dans les paramètres de leur navigateur) plutôt que chaque fois qu'ils visitent un site Web.

Les pays de l'UE partagent cette vision. Le Danemark (qui préside actuellement les réunions du Conseil de l'Union européenne) a suggéré de supprimer les bannières de consentement pour les cookies collectant des données « à des fins techniquement nécessaires » ou « à des fins statistiques simples ». Ils ont déclaré que ce type de cookies sont « inoffensif », contrairement à ceux utilisés à des fins de marketing, de publicité ou de partage de données avec des tiers.

Dans le même temps, le secteur a suggéré que les règles relatives aux cookies pourraient être intégrées dans le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE. La directive e-Privacy impose des exigences strictes en matière de consentement, tandis que le RGPD adopte « une approche fondée sur les risques », permettant aux entreprises d'adapter leurs mesures de protection de la vie privée en fonction du niveau de risque associé au traitement des données.

Protection de la vie privée et fluidité de la navigation : quel équilibre ?

Selon les analystes, la réforme des règles relatives aux cookies prépare Bruxelles à une confrontation acharnée entre les lobbyistes de l'industrie et ceux de la communauté de défense de la vie privée. Du RGPD aux lois plus récentes sur les technologies, les lobbyistes bruxellois ont débattu avec acharnement des questions de confidentialité, laissant les précédentes tentatives de réforme de la législation sur les cookies à l'état embryonnaire.

Certaines de ces idées visant à rationaliser les bannières de consentement ont été incluses dans une proposition de règlement sur la confidentialité électronique présentée en 2017. Mais celle-ci a été retirée en février de cette année, les institutions européennes ayant eu du mal à trouver un compromis sur cette proposition complexe couvrant tous les domaines, de la publicité en ligne à la sécurité nationale.

Franck Thomas, directeur des politiques publiques au sein du lobby des annonceurs IAB Europe, affirme que la directive e-Privacy adoptait une position « très rigide » en matière de consentement et que les règles pourraient être simplifiées en transférant la réglementation sur les cookies vers le RGPD, qui adopte une approche plus souple et fondée sur les risques. Cela permettrait aux entreprises de s'appuyer sur des bases juridiques plus appropriées, telles que l'intérêt légitime, a-t-il déclaré.

« Cependant, notre appel à la simplification ne doit pas être confondu avec une approche laxiste en matière de protection des données, mais tout le monde s'accorde à dire que nous devons maintenir cet équilibre entre la protection des droits à la vie privée et la préservation de la compétitivité de l'industrie technologique européenne », a ajouté Franck Thomas.

Les défenseurs de la vie privée en ligne appellent à la vigilance

Selon les constatations de l'autorité de la Commission européenne, le fait de demander constamment aux consommateurs s'ils souhaitent des cookies conduit également à ce que les utilisateurs donnent automatiquement leur accord, sans savoir quelles sont les conséquences individuelles pour la protection des données personnelles et quels sont les profils exacts qui peuvent être créés par la suite. Ce qui est contraire aux objectifs de la législation.

L'objectif de la Commission est « une initiative d'engagement sur les cookies » ('cookies pledge'), dans le cadre de laquelle les grandes plateformes Internet s'engagent volontairement à mieux informer leurs utilisateurs sur les petits fichiers texte et à les protéger contre les déclarations de consentement intrusives. L'espoir à Bruxelles est qu'après un engagement volontaire des géants de l'Internet, les petits fournisseurs suivront progressivement.

L'engagement volontaire prévoit que les utilisateurs d'un site Web soient informés à l'avance et de manière détaillée, à un endroit bien visible, sur le modèle commercial de l'entreprise - notamment sur l'utilisation des données personnelles à des fins publicitaires et sur le financement du site Web en question. En outre, le consommateur doit également pouvoir choisir entre des modèles publicitaires basés sur le suivi ou des modèles «...
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:13
Encore, si il s'agit de cliquer sur "Continuer sans accepter", c'est gérable. On préférerait bien que ça soit fait par défaut, mais au pire ça va.

C'est beaucoup plus gênant quand un site prétend nous faire cliquer sur "Gérer mes choix", et nous entraîner sur une page où il faut décocher toutes les cases "intérêt légitime", en prenant très grand soin de ne pas proposer de bouton "tout refuser". Parce que ça, c'est quelque chose qui ne se fait pas tout seul. Au départ la première idée qui vient à l'esprit est forcément un bouton "Tout refuser", donc si il n'y est pas c'est que le concepteur a pris soin de le supprimer, au moins de son esprit.

Ce matin j'en ai eu pour dix minutes pour une seule page web, heureusement jusque là c'est un record.
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Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 6:38
Combien d'utilisateur a idée de ce qui peut se faire avec les cookies ?
Combien comprend un mot de ce qui est expliqué dans "je choisis ce que j'accepte" ?
Combien d'éditeurs respectent les choix de l'utilisateur ?

Il me semblerait bien plus judicieux que l'UE définisse ce qui relève d'une utilisation abusive des cookies, l'interdise clairement et mettent en place des contrôles et tape très fort sur ceux qui pratiqueraient ces abus, le tout sans demande de consentement aux utilisateurs.

Ainsi le législateur ferait son boulot de protection et l'utilisateur averti ou non serait protégé sans perdre son temps à répondre à des questions inutiles.
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 26/09/2025 à 10:47
Ils parlent de "vie privée" alors qu'ils veulent voter le ChatControl et toutes leurs autres lois idiotes de flicage (aka "vérification d'âge").

Au moins, le cookie, on peut choisir de le refuser !
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:29
Pourquoi la loi ne force pas à ce que le bouton "accepter le minimum" soit obligatoire ? Des sites le font.
Il y a toujours le bouton "accepter tout", donc il devrait y avoir un bouton "accepter rien ou presque".
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Avatar de matmoul
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 22:59
Et pour les bouchons des bouteilles en plastiques, il faudra combien de temps

Pour en revenir aux Cookies, cela ne servait à rien, car dans bien des cas, les gens cliquent sur le bouton accepter sans se poser de question.
Pour les plus avertis, ils effacent leurs Cookies à la fermeture du navigateur.

Et c'était sans compter sur le fingerprinting ou le localstorage qui ne sont pas pris en compte et bien plus redoutables.
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Avatar de pierre.E
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 03/10/2025 à 14:44
tous ces clics en plus ca abime le doigt
les cookies par defauts devraient etre je refuse tout.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/10/2025 à 22:44
Si les gens acceptent c'est parce que refuser ne se fait pas aussi facilement qu'accepter. La CNIL s'est positionnée de manière très claire sur ce sujet : refuser doit être aussi simple que d'accepter, point final. Sauf que ça, c'est un détail d'implémentation français, pas européen. Il faut qu'ils le généralisent pour forcer tous les sites européens à le faire. Puis que ça prenne aux US pour généraliser davantage.

Une fois cela mis en place, c'est la répétition d'un site à l'autre qui devient ennuyante. Et si tu vas un poil plus loin qu'un simple tout ou rien, là c'est létal. Factoriser l'info au niveau du navigateur, ça me semble être une bonne idée sur le papier, jusqu'au jour où tu souhaites différencier (ce qui doit être particulièrement rare, cela dit).

Déjà, qu'ils généralisent l'obligation de simplicité équivalente. Ensuite, une fois que le oui et le non se battront à armes égales, on pourra voir ce que ça donne en terme de comportements d'un point de vue statistique : si tout le monde les refuse, c'est que ces modèles économiques eux-même sont à interdire. Si on a du oui et du non, et que ça reste très binaire, alors simplifier en supprimant les détails et juste indiquer oui/non avec un texte générique. Sinon garder les détails. Et après ça on pourra parler factorisation des infos dans le navigateur ou autre.
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 23/10/2025 à 19:20
à quoi sert un cookie ?
ça va servir à garder ta configuration de navigation sur un site par exemple le choix de la langue, ceci sans avoir de compte sur le site distant.
Il va servir aussi à maintenir une session, et par exemple garder un panier pendant un certain temps si tu es déconnecté

Ca c'est des cookies qui ne posent pas de prob. Le type de cookie qui va en poser des problèmes, c'est quand ils sont utilisés pour te tracer, d’où les règlementations. Et surtout les cookies tiers.
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 25/09/2025 à 20:57
Absolument. Je dois même reconnaître que c'est plus clair que ce que j'ai dit avant.
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 27/09/2025 à 16:07
Le plus simple serait encore un navigateur qui n'enregistre les cookies que le jour où l'utilisateur a coché la case "enregistrer les cookies", non pas sur la page web, mais sur une barre d'outils du navigateur, qu'on fait apparaître au moment où on en a besoin.
Tant qu'il n'a pas coché, il n'y a pas de question à poser, la notion de cookie n'existe pas.

Parce qu'en définitive, le site web publie une invitation à enregistrer des cookies, c'est le navigateur qui accepte ou non cette invitation. Sur invitation non pas du lecteur du site web, mais de l'utilisateur du navigateur.

Depuis longtemps il y a des sites web qu'on ne peut plus lire sous Firefox, à cause de la profusion de questions sur les cookies.

Sinon, j'ai vu une expression de bon sens, tout-à-l'heure.
C'est vrai, pour qu'on puisse reconnaître comme légitime l'autorité de l'UE, ce qui importe est qu'elle définisse clairement ce qui est abusif, plutôt que d'inviter les gens à se laisser abuser, de préférence en noyant le plus possible le poisson.
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