IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

« Je suis content que ce soit terminé » : le PDG de Google remercie Trump pour la « résolution » de son affaire antitrust
Le soulagement de Google aux États-Unis contraste avec l'offensive de Bruxelles

Le , par Stéphane le calme

62PARTAGES

19  0 
Après cinq années de procédures, Google sort allégé d’un procès antitrust historique aux États-Unis. Sundar Pichai, son PDG, a remercié Donald Trump lors d’un dîner à la Maison-Blanche, marquant une trêve fragile entre la Silicon Valley et Washington : « Je suis content que ça soit terminé ». En s’adressant directement à Donald Trump, dont l’administration a piloté les négociations de sortie, Pichai a exprimé un soulagement palpable, mais aussi une reconnaissance politique qui souligne à quel point les relations entre géants technologiques et pouvoir exécutif américain restent stratégiques. Mais derrière le soulagement affiché, d’autres batailles judiciaires et géopolitiques se profilent.

Un procès au long cours contre le « monopole Google »

L’affaire trouve ses racines en 2020, lorsque le département de la Justice avait attaqué Google pour abus de position dominante sur le marché de la recherche. L’accusation centrale reposait sur des accords par défaut passés avec Apple, Mozilla et d’autres acteurs, qui verrouillaient l’accès des concurrents à des parts de marché substantielles. Le gouvernement américain accusait la firme de Mountain View de maintenir artificiellement son hégémonie en empêchant l’émergence d’alternatives viables.

Après cinq années de débats, de témoignages et de confrontations techniques, le jugement rendu cette semaine a reconnu le caractère monopolistique de Google, mais a écarté les mesures les plus radicales. Contrairement à ce que réclamaient certains régulateurs, la société ne sera pas forcée de se séparer de Chrome ou d’Android, piliers de son écosystème. Le juge Amit Mehta a privilégié des remèdes dits « comportementaux », comme l’interdiction des accords exclusifs et l’obligation de donner un accès plus large aux données de recherche pour ses concurrents.


Un compromis qui reflète la prudence des régulateurs

Cette décision a été décrite par de nombreux observateurs comme une victoire en demi-teinte. Google conserve l’intégralité de son architecture industrielle et évite une restructuration qui aurait pu affaiblir durablement son modèle économique. Pour les défenseurs de la concurrence, ce jugement reste insuffisant : les ajustements imposés ne changent pas fondamentalement la position de domination de Google sur la recherche en ligne.

Du côté des investisseurs, le verdict a été accueilli avec enthousiasme. Alphabet a ajouté cette semaine 230 milliards de dollars à sa capitalisation boursière après avoir évité une scission dans le cadre d'une affaire antitrust historique intentée par le ministère américain de la Justice en 2020. Google a été reconnu coupable l'année dernière de détenir un monopole illégal sur son marché principal, celui de la recherche sur Internet. En statuant cette semaine sur les sanctions, le juge fédéral américain Amit Mehta s'est prononcé contre les conséquences les plus sévères proposées par le ministère de la Justice.

C'est ce qui a fait bondir les actions de la société de recherche, reflétant un sentiment de stabilité retrouvée dans un contexte où la régulation de l’IA et du numérique est de plus en plus imprévisible. Pour l’administration Trump, cette conclusion est présentée comme un succès : limiter l’ingérence étatique tout en montrant que le gouvernement reste attentif aux abus potentiels des géants technologiques.

La scène politique et le dîner à la Maison-Blanche : « J'apprécie que votre administration ait mené un dialogue constructif »

Le dîner à la Maison-Blanche, auquel participaient Sundar Pichai, Tim Cook, Satya Nadella, Mark Zuckerberg et Sam Altman, a offert une mise en scène claire. L’administration voulait afficher son rôle d’arbitre pragmatique, mais aussi de catalyseur de l’innovation américaine. C'est à l'occasion de ce dîner avec des dirigeants du secteur technologique que le président Donald Trump a félicité le PDG de Google, Sundar Pichai, et le cofondateur Sergey Brin après la décision favorable rendue mardi par l'Alphabet dans le cadre d'une affaire antitrust.

« Vous avez passé une très bonne journée hier », a déclaré Trump en s'adressant à Pichai lors du dîner de jeudi soir. « Google a passé une très bonne journée hier. Voulez-vous nous parler de cette grande journée que vous avez passée hier ? »

« Je suis content que ce soit terminé », a répondu Pichai à Trump, provoquant un éclat de rire chez les autres convives. « C'est un long processus », a déclaré Pichai. « J'apprécie que votre administration ait mené un dialogue constructif et que nous ayons pu parvenir à une certaine résolution. »

« C'est vrai », a répondu Trump.

« L'intelligence artificielle est l'une des transformations les plus importantes que nous ayons jamais connues ou que nous connaîtrons au cours de notre vie. Il est donc important de s'assurer que les États-Unis soient à l'avant-garde dans ce domaine, et je pense que votre administration investit beaucoup dans ce domaine », a déclaré Pichai. « Je pense que le plan d'action en matière d'intelligence artificielle mis en place sous votre direction est déjà un excellent début, et nous sommes impatients de travailler ensemble. Merci pour votre leadership. »

Le plan auquel Pichai fait référence est celui de l'administration intitulé « Winning the AI Race: America's AI Action Plan » (Gagner la course à l'IA : le plan d'action américain en matière d'IA), lancé en juillet, qui prétend identifier 90 mesures politiques fédérales s'articulant autour de trois piliers : l'accélération de l'innovation, la mise en place d'une infrastructure d'intelligence artificielle et le leadership en matière de diplomatie et de sécurité internationales. Une partie de ce plan comprend un décret présidentiel de juillet qui stipule que les modèles d'IA ne doivent pas intégrer « l'IA woke » ou « des dogmes idéologiques tels que la DEI », c'est-à-dire la diversité, l'équité et l'inclusion.

Google est également en pourparlers avec les avocats de Trump dans le cadre d'un procès en cours que le président a intenté il y a plus de quatre ans, accusant la plateforme vidéo en ligne YouTube de censure illégale. Le procès fait suite à la suspension des comptes de Trump sur les réseaux sociaux après l'émeute du Capitole américain le 6 janvier.


Une victoire partielle, mais des menaces toujours présentes

Si Sundar Pichai peut savourer ce répit, la bataille est loin d’être terminée. Google fait face à un autre procès antitrust, cette fois-ci sur ses pratiques en matière de publicité numérique, dont l’audience sur les remèdes doit débuter le 22 septembre. Ce dossier est tout aussi sensible : la publicité représente encore l’essentiel des revenus du groupe, et une décision défavorable pourrait remodeler le marché de l’adtech.

À l’international, la pression est encore plus forte. L’Union européenne vient d’infliger à Google une amende record de 2,95 milliards d’euros pour ses pratiques anticoncurrentielles dans la publicité en ligne. Une sanction qui a provoqué l’ire de Donald Trump, menaçant Bruxelles de représailles tarifaires. Pour le président américain, ces amendes sont perçues comme une attaque économique déguisée contre les champions technologiques des États-Unis.

Citation Envoyé par Donald Trump
Aujourd'hui, l'Europe a « frappé » une autre grande entreprise américaine, Google, d'une amende de 3,5 milliards de dollars, prélevant ainsi de l'argent qui aurait autrement été investi dans des projets américains et créé des emplois. Cela s'ajoute aux nombreuses autres amendes et taxes qui ont été infligées à Google et à d'autres entreprises technologiques américaines en particulier. C'est très injuste, et les contribuables américains ne l'accepteront pas ! Comme je l'ai déjà dit, mon administration ne tolérera PAS ces mesures discriminatoires. Apple, par exemple, a été contrainte de payer une amende de 17 milliards de dollars...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 08/09/2025 à 10:22
Le dernier revirement sur le démentèlement de Chrome montre bien que ces affaires sont très politisé.
Les GAFAM avec des budgets illimités ont énormément financé la campgne de Monsieur Trump et celui-ci leurs renvoit la balle.

Nous avons en effet une affaire en cours en Europe sur l'abus de position de Google pour imposer ses prix sur la pub. Les prix ont fortement explosés faisant énormement de mal, aussi bien pour les annonceurs que les éditeurs.
L'Europe a l'intention de protéger la concurrence mais je ne sais pas comment cela va se passer avec Trump. Cela risque malgré tout d'un peu compliqué

Citation Envoyé par hd999 Voir le message
pas d'AOSP.
AOSP, petit bébé de google, vaut pas mieux que le chromium : tel classique ici, zéro appli, zéro problème, zéro regret.
N'oublie pas que AOSP = Open Source Android Project
Android AOSP est donc une version libre dont Google est cependant le principal contributeur. Mais il est permet de voir émerger des versions Android sans Google, ou tout en partie.
Je ne sais pas si tu connais, tu as comme système Android sans les Google Apps de base :
- eOS qui a été créé par le français Gael Duval, le plus accessible et avec un nombre important de téléphone supporté. Ma mère a ce système et n'a aucune appli GAFAM. Le système propose une série d'appli alternative comme par exemple Magic Earth pour le GPS pour la voiture
- grapheneOS que j'ai pour ma part. Pas de GAFAM pour ma part non plus. Pour me guider pour mes randos pédestre en montagne, j'utilise OSMand qui dispose de fond de carte bien adaptée.
- calyxOS

@hd999, bref je suis surpris de ta critique vis à vis de AOSP. Je veux que tu nous éclaire notre lanterne.

Par contre pour Chromium, je partage ton opinion, sur la problématique du développement du moteur de rendu HTML "Blink" dont Google est le principal contributeur, et qui pose un problème de main mise ..
2  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/09/2025 à 12:05
Et qui est responsable de ce déclin?

Allez, je vous mets sur la voie:

Un moteur de recherche monopolistique qui a décidé depuis longtemps de privilégier son tiroir-caisse plutôt que l'objectif qui était à l'origine de sa création: Faciliter les recherches sur internet!
2  0 
Avatar de Curtis111
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 16/09/2025 à 15:57
Absolument d'accord. Ce n'est pas un "changement de marché", c'est une stratégie délibérée. Google contrôle la recherche, Android et Chrome, et ils ont méthodiquement créé un écosystème qui en fait le principal intermédiaire. Ils forcent les éditeurs à se conformer à leurs règles.
0  0 
Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/09/2025 à 16:36
Est-ce que c'est la capitalisation d'Alphabet qui monte? ou la valeur du Dollars qui baisse?
0  0 
Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 17/09/2025 à 0:44
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
Et qui est responsable de ce déclin?

Allez, je vous mets sur la voie:

Un moteur de recherche monopolistique qui a décidé depuis longtemps de privilégier son tiroir-caisse plutôt que l'objectif qui était à l'origine de sa création: Faciliter les recherches sur internet!
Depuis un bout de temps, nous sommes à nous demander comment évacuer de la tête de la France une clique dont la priorité est le tiroir-caisse de Total, au détriment de la survie de leurs électeurs.

Citation Envoyé par mith06 Voir le message
Est-ce que c'est la capitalisation d'Alphabet qui monte? ou la valeur du Dollars qui baisse?
L'un n'empêche pas l'autre.
0  0