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Tesco poursuit Broadcom pour le changement de licence VMware et réclame 100 millions £ de dommages-intérêts pour violation des accords de licence perpétuelle par refus d'assistance après le rachat par Broadcom

Le , par Anthony

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Tesco poursuit Broadcom pour le changement de licence VMware et réclame 100 millions £ de dommages-intérêts pour violation des accords de licence perpétuelle par refus d'assistance après le rachat par Broadcom

Dans un geste qui souligne les tensions croissantes dans le secteur des logiciels d'entreprise, le géant britannique de la grande distribution Tesco a intenté une action en justice contre Broadcom Inc., sa filiale VMware et le revendeur Computacenter PLC. L'entreprise reproche à ces derniers d'avoir refusé de fournir une assistance après le passage de Broadcom à un système d'abonnement, suite à son acquisition en 2023. Réclamant plus de 100 millions de livres sterling de dommages et intérêts, Tesco met en garde contre des perturbations opérationnelles de ses systèmes informatiques et de la chaîne d'approvisionnement alimentaire au Royaume-Uni. Des litiges similaires impliquant AT&T et Siemens soulignent la réaction négative du secteur à l'égard des pratiques de Broadcom.

L'action en justice s'inscrit dans un contexte de mécontentement des entreprises européennes face à la refonte du modèle commercial de VMware par Broadcom. En effet, Broadcom a mis fin aux licences perpétuelles de VMware au profit d'abonnements coûteux, certains clients européens faisant état de hausses des prix de 800 à 1 500 %. Les alternatives étant limitées sur le marché, des groupes industriels tels que la CISPE ont condamné ces pratiques, qu'ils estiment préjudiciables au secteur européen du cloud computing.

La controverse s'est aggravée lorsque VMware a empêché certains détenteurs de licences perpétuelles de télécharger des correctifs de sécurité. VMware a reconnu avoir tardé à fournir des correctifs à ces clients tout en donnant la priorité aux entreprises qui avaient adopté ses services d'abonnement. Cette approche reflète une tendance plus large du secteur qui consiste à abandonner les licences perpétuelles au profit de modèles d'abonnements.

La plainte de Tesco, qui a été déposée devant la Haute Cour de Londres, affirme que le refus de Broadcom de prolonger le support des produits VMware acquis sous licence perpétuelle pourrait compromettre les activités de Tesco et perturber la chaîne d'approvisionnement alimentaire du pays.

Tesco, qui s'appuie sur la technologie VMware pour environ 40 000 charges de travail virtuelles alimentant son infrastructure numérique, soutient que les actions des défendeurs violent les accords existants. Le détaillant réclame au moins 100 millions de livres sterling (134 millions de dollars) de dommages-intérêts à chaque partie, un montant qui devrait augmenter à mesure que le litige se prolonge.


La refonte post-acquisition de Broadcom suscite une vive réaction dans le secteur

Cette bataille juridique n'est pas un cas isolé. Après avoir racheté VMware pour 69 milliards de dollars en 2023, Broadcom a fait passer l'entreprise d'un modèle de licence perpétuelle à un modèle basé sur un abonnement, un changement qui a irrité de nombreux gros clients. La plainte de Tesco fait écho à des griefs similaires formulés par le géant américain des télécommunications AT&T, qui a poursuivi Broadcom en justice en septembre 2024 pour des refus d'assistance comparables.

Siemens a également intenté des poursuites judiciaires pour des motifs similaires, mettant en évidence une tendance à la multiplication des litiges. Les observateurs du secteur soulignent que la stratégie de Broadcom, bien que visant à augmenter ses revenus récurrents, a donné lieu à des accusations de comportement anticoncurrentiel, notamment à des enquêtes menées par les autorités antitrust européennes dès 2024.

Les enjeux considérables pour les infrastructures critiques

Pour Tesco, dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 69,9 milliards de livres sterling (93,5 milliards de dollars), les enjeux sont particulièrement importants. La chaîne de supermarchés prévient que sans un soutien continu, ses systèmes informatiques, indispensables à la gestion des stocks, aux services en ligne et à la logistique d'approvisionnement, pourraient faiblir, entraînant des rayons vides et des répercussions économiques plus larges. Cette préoccupation a été amplifiée par le fait que Tesco utilise le procès pour forcer les négociations alors que les discussions sont au point mort.

Broadcom défend sa plateforme Cloud Foundation en affirmant qu'elle offre une valeur supérieure, une position réitérée dans des déclarations à des médias tels que Proactive Investors. Cependant, les détracteurs affirment que ce changement impose une charge disproportionnée aux clients existants liés par des contrats plus anciens.

Rôle des revendeurs et implications plus larges

Computacenter, en tant que revendeur intermédiaire, se retrouve pris entre deux feux, accusé par Tesco de ne pas respecter ses obligations d'assistance. Ce procès tripartite souligne la complexité des chaînes de distribution de logiciels, où les revendeurs sont souvent les premiers touchés par les changements de politique des fournisseurs.

Cette affaire pourrait créer un précédent quant à la manière dont les géants technologiques gèrent les intégrations post-fusion, en particulier dans les secteurs réglementés. La forte dépendance de Tesco à l'égard de VMware amplifie l'urgence de la situation, ce qui pourrait influencer les contrôles antitrust à l'échelle mondiale.

Conséquences potentielles et répercussions sur le marché

Les analystes prévoient que la taille et l'influence de Tesco pourraient pousser Broadcom à conclure des accords, comme dans le cas des litiges en cours. Le procès, intenté alors que Tesco procède à des rappels de produits sans rapport avec cette affaire et à des rachats d'actions, reflète une stratégie d'entreprise plus large de défense agressive.

Si le litige n'est pas résolu, cela pourrait accélérer la migration hors de VMware et remodeler les marchés de la virtualisation d'entreprise. Pour l'instant, la procédure met en évidence la fragilité des dépendances numériques dans les secteurs essentiels, Tesco se positionnant comme un défenseur contre ce qu'il qualifie de pratiques abusives.

L'action en justice de Tesco met également en lumière une situation plus générale pour les entreprises confrontées à la refonte des licences de Broadcom. Depuis l'acquisition de VMware pour 69 milliards de dollars, les clients signalent en effet des augmentations de prix de plus de 300 %, la perte de licences perpétuelles et l'adoption forcée d'offres groupées onéreuses. Ces changements ont incité les clients insatisfaits à reconsidérer leur relation avec VMware, certains se tournant vers les concurrents de Broadcom.

Source : Le géant britannique de la grande distribution Tesco

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