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L'autoproclamé empereur des USA et président de l'Europe Donald Trump fait injonction à la FCC de censurer la presse US qui ose le critiquer,
Une requête qui enfreint le droit des médias d'informer librement

Le , par Mathis Lucas

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L'autoproclamé empereur des USA et président de l'Europe Donald Trump fait injonction à la FCC de censurer la presse US qui ose le critiquer
une requête qui enfreint le droit des médias d'informer librement

Donald Trump s'en prend à certains organes de presse américains qu'il décrit comme des usines à infox. Il estime que les chaînes ABC et NBC sont « deux des radiodiffuseurs les plus partiaux » qui soient et appelle la FCC à révoquer leurs licences. Il a posté sur sa plateforme Truth Social que ces médias devraient soit perdre leurs licences, soit payer des redevances substantielles pour l’usage du spectre public. Ses propositions ont suscité un tollé, le président étant accusé de vouloir censurer les voix critiques à l'égard de son administration. Donald Trump a apporté plusieurs changements affectant le pool de presse de la Maison Blanche et l'accès à celle-ci.

Lors d'un récent point de presse à la Maison Blanche, Donald Trump s'est vanté de son « influence » dans le monde et plus particulièrement en Europe. Il a déclaré aux journalistes que certains dirigeants européens voyaient en lui une sorte de « président de l’Europe » tant son influence est importante sur le Vieux continent : « ils respectent votre président au point de m’appeler en plaisantant le président de l’Europe ». Il a ajouté que c'est un honneur.

Donald Trump faisait allusion aux dirigeants européens rassemblés le 18 août 2025 à Washington pour évoquer la situation en Ukraine et le soutien des États-Unis dans la guerre contre la Russie. Il y avait, entre autres, le président français Emmanuel Macron, Keir Starmer, Premier ministre britannique, Friedrich Merz, Chancelier allemand, ou encore Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Donald Trump estime être le maître du jeu.

Au-delà de cela, Donald Trump affectionne surtout les termes flatteurs et est connu pour ses attaques contre la presse critique. Peu après son entrée en fonction, Donald Trump a mis en œuvre de nombreux changements médiatiques qui ont affecté le pool de presse de la Maison Blanche et l'accès à celle-ci.


Le président américain Donald Trump a toujours entretenu une relation conflictuelle avec la presse américaine. Son premier mandat à la Maison Blanche a été marqué par des attaques répétées contre la presse qu'il accusait de diffuser des informations fausses ou trompeuses. Son second mandat connaît également des conflits similaires avec les institutions et les pratiques médiatiques. Cette fois-ci, il tente de se débarrasser des médias critiques à son égard.

Des voix s'élèvent contre ce qu'elles considèrent comme de la censure étatique

Les attaques de Donald Trump contre la presse ont suscité des inquiétudes parmi certains acteurs du secteur, qui craignent que l'accès à des informations véridiques ne devienne de plus en plus difficile à mesure que les accréditations sont révoquées et que les médias trop favorables à Donald Trump ne fournissent pas une couverture complète et impartiale. Lors des points de presse, il discrédite régulièrement certains médias en les appelant « fake news ».

Dans un message publié le 24 août sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a déclaré : « malgré une très grande popularité et, selon beaucoup, l'un des meilleurs huit mois de l'histoire présidentielle, ABC et NBC FAKE NEWS, deux des chaînes les plus mauvaises et les plus partiales de l'histoire, me donnent 97 % de MAUVAISES NOUVELLES ». Selon le président américain, ces médias devraient être sanctionnés, voire perdre leurs accréditations.

« SI C'EST LE CAS, ILS NE SONT QU'UN BRAS DU PARTI DÉMOCRATE ET DEVRAIENT, SELON BEAUCOUP, VOIR LEUR LICENCE RÉVOQUÉE PAR LA FCC. Je serais tout à fait favorable à cela, car ils sont tellement partiaux et mensongers qu'ils constituent une véritable menace pour notre démocratie !!! », a-t-il ajouté.

On ne sait pas s'il réagissait à une couverture particulière des chaînes. Dans une deuxième publication, il a demandé pourquoi les deux médias ne payaient pas des millions de dollars par an en droits de licence : « ils devraient perdre leur licence pour leur couverture injuste des républicains ou des conservateurs, mais au minimum, ils devraient payer TRÈS cher pour avoir le privilège d'utiliser les ondes les plus précieuses, partout et à tout moment !!! ».

L'Association des correspondants de la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué publié le 25 février 2025 en réaction aux changements apportés par la Maison Blanche concernant l'accès de certains journalistes : « dans un pays libre, les dirigeants ne doivent pas pouvoir choisir leur propre corps de presse ».

Le président de la FCC soutient la guerre de Donald Trump contre les médias

Le président de la Commission fédérale des communications (FCC), Brendan Carr, a clairement indiqué qu'il soutient les combats de Donald Trump contre les chaînes de télévision. Par exemple, la FCC a exercé une influence sur le radiodiffuseur CBS, car Paramount et Skydance étaient impatients de finaliser leur fusion. Ils ont accepté une condition de fusion exigeant la nomination d'un médiateur, que Brendan Carr a qualifié de « contrôleur de partialité ».

Paramount faisait également l'objet d'un procès intenté par Trump, qui affirmait que l'émission 60 Minutes avait manipulé de manière trompeuse une interview préélectorale avec Kamala Harris. (Paramount Global est le groupe qui détient CBS.) CBS a publié des transcriptions et des vidéos non éditées qui réfutaient les affirmations de Donald Trump, mais a choisi de conclure un accord avec le président, qualifié de corruption par les démocrates du Congrès.

La FCC et Paramount ont tous deux nié que l'accord à 16 millions de dollars ait un quelconque lien avec l'examen de la fusion. Cependant, l'accord avec Donald Trump a été rapidement suivi de l'approbation de la fusion par le régulateur américain. Mais ce n'est pas tout, Donald Trump a également obtenu précédemment un accord à 15 millions de dollars avec ABC pour des déclarations mensongères faites à l'antenne par le journaliste George Stephanopoulos.

Citation Envoyé par Brendan Carr, président de la FCC


Pendant des années, les gens se sont inclinés devant les dirigeants de ces entreprises basées à Hollywood et à New York, et ils ont simplement accepté que ces chaînes nationales puissent dicter la façon dont les gens pensent sur certains sujets, qu'elles puissent définir le discours du pays — et le président Trump a fondamentalement rejeté cela. Il [Donald Trump] a brisé le mythe selon lequel ces entreprises sont les gardiennes qui peuvent déterminer ce que les gens pensent.

Tout ce que nous voyons actuellement découle de cette décision du président Trump, et il est en train de gagner. PBS a été privée de financement. NPR a été privée de financement. CBS s'engage à rétablir un journalisme fondé sur les faits... Le président Trump s'est opposé à ces gardiennes des médias traditionnels et maintenant, leurs modèles économiques s'effondrent.

Peu après que Donald Trump promu Brendan Carr à la présidence de la FCC, ce dernier a relancé plusieurs plaintes pour « partialité » contre des chaînes de télévision qui avaient été rejetées par la direction précédente de la FCC. Entre autres, la plainte contre ABC accusait le média d'avoir vérifié les faits de manière partiale lors d'un débat présidentiel, tandis que la plainte contre NBC concernait la participation de Kamala Harris à un épisode de Saturday Night Live.

Trump accusé d'utiliser la FCC comme une arme contre les médias critiques

La révocation d'une licence est beaucoup plus compliquée que Donald Trump ne le laisse entendre. La FCC ne délivre pas directement de licences à des chaînes telles que CBS, NBC ou ABC. La FCC a le pouvoir de délivrer des licences aux stations de radiodiffusion, même si bon nombre de ces stations appartiennent à de grands réseaux et sont exploitées par ceux-ci. Selon les experts, révoquer une licence en cours de validité est très difficile sur le plan juridique.

Certains acteurs du secteur décrivent cela comme pratiquement impossible. La FCC peut révoquer une licence lorsqu'elle doit être renouvelée, mais aucune licence de chaîne de télévision ne doit être renouvelée avant 2028. Anna Gomez, commissaire de la FCC et seule démocrate de la commission, a mis en garde contre le risque que le pouvoir d'octroi de licences de la FCC soit « utilisé comme une arme pour restreindre la liberté de la presse » dans le pays.

Citation Envoyé par Anna Gomez, commissaire de la FCC


Cela ne marquera pas la fin de la campagne d'intervention de cette administration dans les médias visant à faire taire les critiques, à obtenir une couverture favorable et à imposer une conformité idéologique aux salles de rédaction qui devraient rester indépendantes. Avec des institutions de longue date comme CBS compromises de cette manière, il nous appartiendra, en tant que citoyens, de demander des comptes à cette administration pour ses abus.

Les relations conflictuelles entre Trump et les médias semblent devoir se poursuivre, surtout si ses résultats dans les sondages continuent de baisser à l'approche des élections de mi-mandat de 2026. Donald Trump a écrit sur son réseau social Truth Social : « le journalisme malhonnête ne devrait pas être récompensé, il devrait être supprimé !!! ». Selon les critiques, le président ne devrait pas jouer le rôle du régulateur des médias dans une démocratie.

L'implication de Donald Trump dans le secteur privé suscite des préoccupations

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump est activement intervenu dans les débats sur l'IA, les semiconducteurs et l'énergie. Il s'agit là de trois domaines stratégiques dans lesquels le pays lutte pour maintenir son leadership face à la concurrence de Chine. Donald Trump tente d'imposer le contrôle de l'État dans le domaine des semiconducteurs, notamment en prenant une participation de près de 10 % dans le fabricant de puces Intel en difficulté.

Mais derrière ce chiffre impressionnant, un détail change la perspective : ces fonds ne proviennent pas d’un nouveau plan d’investissement, mais de la conversion en actions de subventions déjà allouées dans le cadre de la loi CHIPS, votée sous Joe Biden, et du programme Secure Enclave. En pratique, Washington transforme donc en participation financière des aides qui avaient été promises à Intel la présidence précédente, mais pas encore versées.

L'administration Trump a présenté l'opération comme une « excellente affaire pour l’Amérique et pour Intel ». Dans un message publié sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a écrit : « les États-Unis n'ont rien payé pour ces actions ». Ce geste marque une rupture avec la tradition américaine du « laisser-faire ». En effet, en dehors des périodes de crises financières, les États-Unis évitent habituellement d’entrer au capital d’entreprises privées.

Ici, le message est clair : les semiconducteurs sont considérés comme un actif stratégique, au même titre que l’énergie ou la défense. En ce qui concerne l'IA, Donald Trump a publié en juillet 2025 un plan d'action qui a été décrit par les critiques comme une croisade contre la réglementation dans le secteur.

Dans le même temps, son décret visant à rendre les chatbots d'IA « anti-woke » est jugé inconstitutionnel, tandis que les spécialistes doutent que cela soit réalisable sur le plan technique. Ce décret interdit au gouvernement fédéral d'acquérir « des modèles d'IA qui sacrifient la véracité et l'exactitude au profit d'agendas idéologiques ». Ce décret met en lumière les efforts de Donald Trump pour influencer le comportement idéologique de la technologie.

Par ailleurs, l’administration Trump a mis en place une stratégie inédite qui bouleverse les règles traditionnelles de la relation entre Washington et les entreprises privées : un classement de la loyauté des sociétés envers la Maison-Blanche, utilisé comme outil pour attribuer des faveurs, bloquer des régulations ou accorder une oreille attentive aux demandes de certaines firmes. Les critiques affirment que ces pratiques violent à la constitution américaine.

En exigeant des entreprises qu'elles démontrent leur loyauté, l’administration Trump établit un système où la communication et la démonstration publique de soutien deviennent plus importantes que l’efficacité réelle ou l’intérêt national. Ce modèle pourrait redéfinir durablement la relation entre État et entreprises, en incitant ces dernières à investir davantage dans des stratégies de communication politique que dans l’innovation ou la compétitivité.

Si cette méthode reflète le style transactionnel de Donald Trump, elle interroge sur les limites de la transparence et de l’État de droit dans un pays où l’influence des grandes entreprises est déjà considérable. Les politiques anticlimatiques de l'administration prônent l'utilisation massive du charbon et du gaz.

Conclusion

Donald Trump exige que la FCC révoque les licences des stations affiliées à ABC et NBC, les accusant de couvrir négativement 97 % de ses actualités et les qualifiant de « fake news » alignées avec le parti démocrate. Il propose aussi que ces médias paient des frais élevés pour utiliser des fréquences publiques. Mais ces actions contreviendraient aux protections constitutionnelles de la liberté d’expression et aux règles concernant la FCC et les licences de diffusion.

En outre, l'intervention de Donald Trump dans le secteur privé suscite de plus en plus de craintes. Le président interfère dans des entreprises privées au lieu de laisser jouer les lois économiques et la liberté d’expression. En prenant une participation dans Intel, l'administration Trump pourrait exacerber la méfiance à l'égard des entreprises américaines de semiconducteurs, certains pays craignant que leurs produits contiennent des portes dérobées.

La Chine a récemment accusé Nvidia d'avoir intégré une porte dérobée dans sa puce H20 destinée au marché chinois. La Cyberspace Administration of China (CAC), l'autorité de régulation d'Internet en Chine, s'est dite préoccupée par une proposition américaine visant à équiper les puces vendues à l'étranger de fonctions de contrôle et de localisation. Nvidia nie ces allégations et affirme que l'entreprise a rejeté ces propositions.

Sources : interview de Donald Trump ; document judiciaire (PDF) ; Anna Gomez, commissaire de la FCC (PDF)

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de la pression exercée par Donald Trump sur les médias américains ?
Donald Trump affirme que des dirigeants européens l'appellent « président de l’Europe ». Qu'en pensez-vous ?
Que pensez-vous de l'implication de Donald Trump dans le secteur privé ? Quels impacts cela pourrait-il avoir ?

Voir aussi

L'administration Trump évaluerait la loyauté des entreprises, les récompensant par des faveurs ou des blocages de régulations. Les entreprises de la Tech en seraient les plus grandes bénéficiaires

Le gros investissement de l'administration Trump dans Intel provient de subventions déjà accordées mais pas encore versées : « Les États-Unis n'ont rien payé pour ces actions », se félicite Trump

La Chine accuse Nvidia d'avoir intégré une porte dérobée dans sa puce H20 destinée au marché chinois, les autorités chinoises craignent un mécanisme permettant l'accès et le contrôle de la puce à distance
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Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 21:39
L'autoproclamé empereur des USA et président de l'Europe: avec une telle intro, on vois tout de suite le niveau de déontologie journalistique de son auteur ce qui fait que j’ai arrêté de lire plus avant cette « prose » !
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Avatar de PC241167
Membre actif https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 21:23
Absolument impensable.
En tout état de cause, j’en profite pour féliciter la rédaction de ce site Internet, qui pourrait donner des leçons de liberté de pensée et d’expression à beaucoup de journalistes politiques actuels. Sauf erreur de ma part, il est vrai également qu’aucun milliardaire n’a encore acheté développez…

quand la mégalomanie et le désir de revanche font basculer dans la folie. beaucoup de maga également d’entrepreneurs qui ont suivi le mouvement par intérêt et ou par idéologie auront des comptes à rendre à la fin de son mandat devant les juridictions et devant le peuple.
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Avatar de Aspartame
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 21:37
du coup, Palpartump ou Trumpatine ?
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Avatar de PC241167
Membre actif https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 21:47
Citation Envoyé par der§en Voir le message
L'autoproclamé empereur des USA et président de l'Europe: avec une telle intro, on vois tout de suite le niveau de déontologie journalistique de son auteur ce qui fait que j’ai arrêté de lire plus avant cette « prose » !
et pourtant la réalité, politique aux États-Unis, confirme tristement ses propos. Alors je ne sais pas s’il est sous emprise ou complètement délirant, mais cet homme est dangereux c’est un fait. Il l’est devenu également pour lui-même.
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