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Un chercheur menace X d'Elon Musk de poursuites judiciaires après que la plateforme l'a faussement lié à l'enquête pénale pour ingérence étrangère présumée dont elle fait l'objet en France

Le , par Mathis Lucas

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Un chercheur menace X d'Elon Musk de poursuites judiciaires après que la plateforme l'a faussement lié à l'enquête pénale pour ingérence étrangère présumée dont elle fait l'objet en France

La France a récemment ouvert une enquête contre le réseau social X (ex-Twitter) d'Elon Musk. Elle vise à déterminer si la plateforme manipule ses algorithmes pour influencer le débat public ou recueille illégalement des données personnelles à travers des techniques d'extraction massive. Mais X a refusé de coopérer avec les autorités françaises, affirmant que l'enquête est motivée par des raisons politiques. En outre, X a accusé les chercheurs David Chavalarias et Maziyar Panahi d'être disposés à analyser ses données pour aider à truquer l'enquête. Maziyar Panahi a nié toute implication dans l'enquête et a menacé la plateforme de poursuites pour diffamation.

Le bras de fer judiciaire entre la France et Elon Musk devient de plus en plus tendu et sérieux. La France veut à comprendre le fonctionnement du système de recommandation de la plateforme de médias sociaux X (ex-Twitter) d'Elon Musk, notamment en période électorale. Toutefois, l'entreprise n'est pas disposée à collaborer ; elle refuse de fournir aux autorités françaises « des données en temps réel sur tous les messages des utilisateurs ».

Début juillet 2025, les procureurs parisiens ont intensifié leur enquête préliminaire sur la plateforme de médias sociaux pour suspicion de biais algorithmique et d'extraction frauduleuse de données. De ce fait, la police peut procéder à des perquisitions, des écoutes téléphoniques et des surveillances à l'encontre d'Elon Musk et des dirigeants de X, ou les convoquer pour témoigner. S'ils ne se conforment pas, un juge pourrait émettre un mandat d'arrêt.

Selon X, l'enquête française est motivée par des considérations politiques. L’affaire, sans précédent dans l’Union européenne, soulève des questions cruciales sur la souveraineté numérique, la transparence algorithmique et la responsabilité des plateformes dans la propagation de contenus manipulatoires.


Elon Musk, ancien allié du président américain Donald Trump, a accusé les gouvernements européens d'attaquer la liberté d'expression et a exprimé son soutien à certains partis d'extrême droite de la région. L'enquête française pourrait aggraver le fossé entre Washington et les capitales européennes sur la question du type de discours autorisé en ligne, les hauts responsables américains alléguant une censure des voix de droite à travers le monde.

Au début de l'année, la France a demandé à la Commission européenne d'agir avec « la plus grande fermeté » contre les ingérences d'Elon Musk, rappelant que ses lois l'autorisent à bannir X comme au Brésil. Cet appel faisait suite aux interventions répétées d'Elon Musk dans le débat politique européen. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, Jean-Noël Barrot, a exhorté la Commission européenne à sévir contre ces ingérences.

X d'Elon Musk refuse de coopérer avec les autorités françaises

« Sur la base de ce que nous savons à ce jour, X estime que cette enquête déforme le droit français afin de servir un agenda politique et, en fin de compte, de restreindre la liberté d'expression », a déclaré l'entreprise sur son compte Global Government Affairs. La société a déclaré : « nous avons refusé la demande des procureurs parisiens d'accéder à l'algorithme de recommandation et aux données en temps réel de X, comme nous en avons le droit légal ».

Le parquet de Paris n'a pas répondu aux accusations de partialité politique, mais a confirmé avoir envoyé une demande judiciaire à la société le 19 juillet 2025, demandant uniquement l'accès à son algorithme. Le parquet a déclaré avoir proposé à X un canal sécurisé pour partager les informations avec les enquêteurs, qui auraient eu un accès confidentiel aux données, mais n'avoir pas encore reçu de réponse officielle de la part de la plateforme d'Elon Musk.

X d'Elon Musk a vivement critiqué le fait que l'enquête soit menée sous le chef d'accusation de crime organisé, ce qui pourrait permettre à la police de mettre sur écoute les appareils personnels de ses employés. X a accusé un homme politique français, Éric Bothorel, d'avoir déclenché l'enquête sur la base de ses craintes supposées que la plateforme manipule son algorithme dans le but d'influencer (ou manipuler) les opinions politiques des utilisateurs français.

Dans un communiqué, Éric Bothorel a rejeté les allégations de la plateforme d'Elon Musk et a défendu l'indépendance du pouvoir judiciaire français. « C'est un concept qui semble complètement bouleversé aux États-Unis en ce moment », a-t-il déclaré, ajoutant que la France était attachée à la liberté d'expression, mais pas sans limites. « L'absence de responsabilité et de contrôle met en danger la liberté autant que les interdictions et la censure ».

Au début du mois de juillet 2025, Politico a rapporté que les autorités françaises soupçonnent l'algorithme de la plateforme d'amplifier des contenus haineux, racistes et homophobes. Le parquet de Paris a déclaré que les crimes présumés sont passibles de peines maximales pouvant aller jusqu'à 10 ans.

Les accusations de X d'Elon Musk contre deux chercheurs

X a déclaré que les procureurs parisiens ont demandé à ce que les données de la plateforme soient transmises pour être analysées par les chercheurs David Chavalarias et Maziyar Panahi. Selon l'entreprise, David Chavalarias et Maziyar Panahi ont tous deux manifesté une « hostilité ouverte envers X ». Toutefois, X semble avoir déformé certains faits dans sa précipitation à rejeter la demande du parquet, ce qui peut jeter un doute sur la prétendue partialité.


Le plus flagrant, c'est que X semble insister sur le fait que Éric Bothorel a été le seul « instigateur » de l'enquête, alors que le bureau du procureur de Paris a déclaré en janvier que l'enquête a été déclenchée par deux plaintes émanant d'un membre du Parlement et d'un haut fonctionnaire d'une institution publique française. (La première a été déposée par Éric Bothorel et la seconde provient d'un directeur de la cybersécurité de l'administration publique.)

Par ailleurs, X a identifié deux experts prétendument partiaux comme étant prêts à analyser les données X pour aider à truquer l'enquête. L'entreprise a déclaré que David Chavalarias, « fer de lance de la campagne “Escape X” » - qui est « destinée à encourager les utilisateurs de X à quitter la plateforme » - a été choisi pour évaluer les données avec l'un de ses anciens collaborateurs de recherche, Maziyar Panahi. Les deux chercheurs ont nié les allégations.

« L'implication de ces personnes soulève de sérieuses inquiétudes quant à l'impartialité, l'équité et les motivations politiques de l'enquête, pour le dire charitablement. Un résultat prédéterminé n'est pas équitable », a déclaré l'entreprise. Mais le chercheur Maziyar Panahi pense que X l'a blâmé « par erreur ».

« Mon nom a été mentionné par erreur, en raison de mes précédents projets de recherche avec David Chavalarias, qui n'ont jamais eu aucune intention hostile envers X. Le fait que mon nom ait été mentionné de manière aussi erronée démontre le peu de considération qu'ils ont pour la vie des autres... Je n'hésiterai pas à intenter une action en justice pour diffamation si je reçois des propos haineux sous quelque forme que ce soit », a-t-il déclaré à Reuters.

La société X d'Elon Musk nie être une « bande organisée »

X d'Elon Musk laisse entendre qu'elle reste dans l'ignorance quant aux allégations spécifiques formulées à l'encontre de la plateforme, accusant la police française de « déformer la loi française afin de servir un agenda politique et, en fin de compte, de restreindre la liberté d'expression ». À ce propos, il est important de souligner que le communiqué de presse des autorités françaises est en effet vague sur ce que la police française cherche à découvrir.

Tout ce que dit le communiqué, c'est que la police enquête sur X pour une présumée « altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée » et « extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée ».

Mais plus tard, une magistrate française, Laure Beccuau, a précisé dans un communiqué que l'enquête est basée sur des plaintes selon lesquelles « X amplifie une énorme quantité de contenus politiques haineux, racistes, anti-LGBT+ et homophobes, qui visent à fausser le débat démocratique en France ». X semble très perturbée d'être classée comme bande organisée. Ce statut est généralement réservé aux cartels de la drogue ou aux groupes mafieux.

En vertu de cette désignation, la plateforme d'Elon Musk affirme que les policiers français peuvent « déployer des pouvoirs d'enquête étendus en vertu de la loi française, y compris la mise sur écoute des appareils personnels des employés de X » afin de suivre les activités criminelles présumées de X.

Conclusion

Les algorithmes, conçus pour maximiser l'engagement des utilisateurs, peuvent, en raison de leur architecture ou leur manipulation, devenir des vecteurs d'amplification de contenus extrémistes, de désinformation ou de campagnes d'influence malveillantes. Ce phénomène pose un défi fondamental aux démocraties. L'affaire X, loin d'être un incident isolé, s'inscrit dans une tendance plus large de remise en question du modèle de gouvernance des plateformes numériques, exacerbée par des changements de politique perçus depuis l'acquisition de Twitter par Elon Musk.

Cette approche suggère une stratégie de régulation par l'exemple, où les actions d'un État membre peuvent servir de précédent ou de catalyseur pour des actions similaires ou coordonnées à l'échelle de l'UE. L'issue de cette enquête pourrait ainsi avoir des répercussions bien au-delà des frontières françaises, influençant non seulement la politique de X en France, mais aussi la manière dont le DSA est appliqué et interprété à travers l'Europe, renforçant potentiellement la pression sur d'autres plateformes.

Source : X's Global Government Affairs

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Voir aussi

La France ouvre une enquête pénale inédite contre X (anciennement Twitter) suite à des allégations d'ingérence étrangère présumée, qui serait facilitée par l'algorithme de recommandation

Elon Musk : les discours haineux ne seront pas retirés de X à moins d'être illégaux. Liberté d'expression ou liberté de répression ? Un aperçu de l'interview de Don Lemon avec Elon Musk

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Avatar de noremorse
Membre actif https://www.developpez.com
Le 22/07/2025 à 20:59
David Chavalarias a aussi fait partie d'un très obscur "Groupe de veille numérique à l'intégrité électorale", lequel a opéré une gravissime tentative de censure pendant les présidentielles 2022.

Ce groupe était présidé par :
- l'Institute For Strategic Dialogue (le "cerveau pilote" du Fonds Marianne, déjà financé par tous les proxy du Pentagone),
- l'Institut Montaigne, think tank 100% macroniste et jusqu'il y a peu dirigé par Laurent Bigorne, un sympathique bonhomme qui drogue ses collaboratrices à des fins de viol.
- Parmi les participants, outre David Chavalarias, on retrouve également Rudy Reichstadt.
- Les ONG Omydiar (dit le "nouveau Soros"), et l'Alliance for securing democracy (branche de la German Marshall Fund, dirigé par des membres de la CIA) ont également participé au projet. Mais tout va bien, c'est la "bonne ingérence" !

Ce "Groupe de veille numérique à l'intégrité électorale" a travaillé avec l'ARCOM pour effectuer une veille sur les réseaux sociaux et signaler tout contenu qui pourrait s'apparenter à une "fausse information" ou "porter atteinte à l'intégrité du scrutin". Dans le cadre de la Loi Avia (2018), les plateformes ont en effet obligation de "prendre des mesures" contre ce type de contenu en période électorale, sous peine de suspension ou de sanction pécuniaire.

Vous vous doutez bien que vu le "profil" des participants à ce groupe, ils ont spécifiquement ciblé tout contenu qui s'opposait à la réélection de Macron. Exemple : ils ont considéré que le simple fait de remettre en cause les sondages (lesquels nous sortaient automatiquement Macron comme gagnant) pouvaient s'apparenter à un "narratif de fraude électorale" et donc une "fausse information qui porte atteinte à l'intégrité du scrutin" (!). De même que la circulation du #McKinseyGate a pu "nourrir les narratifs de complot" et y est considéré pour cette raison comme problématique. Selon ces discours favorisent les "extrêmes" et les narratifs "anti-système" (=anti-corruption), ce qui représente un "danger pour la démocratie" (quel danger ? Celle de l'avoir enfin ?!)

Après avoir souligné que ces "contenus hautement toxiques [...] n'ont pas eu l'effet attendu" (traduction = Macron a été réélu, donc ça va !), notre Groupe fait une série de recommandation visant à plus de "régulation" en amont du DSA, notamment en axant sur la "prévention" qui passe (entre autre) par la surveillance des messages privés. Orwelien !
Le fait qu'un tel groupe, aussi ouvertement biaisé, ait travaillé main dans la main avec l'ARCOM pour signaler des contenus en période électorale est proprement scandaleux.

Dans l'affaire de HelloQuitteX

David Chavalarias a utilisé les moyens de l’équipe du CNRS qu’il dirige à Paris (il la DIRIGE ce n’est pas sa PROPRIÉTÉ!) pour faire de la grosse politique sur les plateaux télés en ayant le culot intersidéral d’appeler ça de la science citoyenne.

Il a entraîné le CNRS dans son délire en faisant une énorme campagne de presse:

- La Croix a titré « 30 chercheurs du CNRS » non c’était ce bonhomme et des militants associatifs qui n’avaient rien à voir avec le CNRS
- d’autres ont titré « comment le CNRS veut vous aider à quitter X » non, c’était un mensonge éhonté, ce type a juste mis le CNRS devant le fait accompli

Car non, c’était juste monsieur Chavalarias et ses potes qui ont poussé leurs opinions politiques, appelé ça de la science, laissé entendre que le CNRS les avait commandités et même FONDÉS et utilisé les moyens que le peuple français a mis à leur disposition pour promouvoir leur agenda politique.

Et je ne parle même pas des autres trucs GRAVISSIMES de ce scandale, parce qu’en plus du logo du CNRS, ça a pastiché Hello Kitty et le logo de Github, sans aucune autorisation bien sûr.

Voilà dans quoi trempe les censeurs comme Chavalarias, Reichstadt et autres "idéologues" derrière le fact-checking.

Ils n'ont aucun problème avec la "bonne ingérence" de milliardaires tant que cela va dans leur sens. Ils n'ont aucun respect pour les libertés fondamentales ou la protection de la vie privée.
Le DSA était l'occasion d'appliquer réellement cette censure comme il en fut de Twitter sous Biden (voir les #TwitterFiles). Elon Musk est venu bloquer leur agenda. Voila la seule et unique raison pour lesquelles ils tentent minablement de le "boycotter".
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