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Les actionnaires de Meta poursuivent Mark Zuckerberg dans une action en justice de 8 milliards de dollars, avec des revendications découlant du scandale de la vie privée impliquant Cambridge Analytica

Le , par Mathis Lucas

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Les actionnaires de Meta poursuivent Mark Zuckerberg dans une action en justice de 8 milliards de dollars, avec des revendications découlant du scandale de la vie privée impliquant Cambridge Analytica

Le scandale Cambridge Analytica revient hanter Mark Zuckerberg pour une énième fois. En mars 2018, la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis a lancé une enquête sur des allégations selon lesquelles Facebook aurait partagé de manière inappropriée des informations appartenant à 87 millions d'utilisateurs avec le cabinet britannique de conseil politique Cambridge Analytica. L'objectif était de déterminer si le partage de données violait un accord de consentement de 2011 entre Facebook et le régulateur. Le cas échéant, l'entreprise de médias sociaux s'exposait à une amende colossale de 5 milliards de dollars et à d'autres mesures correctives.

Pour rappel, le décret d’autorisation de 2011 exige que Facebook demande et obtienne l'autorisation expresse des utilisateurs avant de partager leurs données avec des tiers, et exige que le géant de la technologie informe la FTC dans les cas où d'autres entités utilisaient ces informations de manière abusive. Elle interdit également à Facebook de faire des déclarations trompeuses au sujet de ses pratiques en matière de protection de la vie privée.

Après plusieurs amendes subies dans certains pays de l’Europe, Facebook a été condamné à une amende de 5 milliards de dollars aux États-Unis. La FTC a approuvé en juillet 2019 l'amende de 5 milliards de dollars contre Facebook à la suite de son enquête sur le scandale très médiatisé de Cambridge Analytica. À l'époque, l'amende semblait n’avoir eu aucun effet sur les investisseurs de Facebook ni même sur le coût des actions du géant de Menlo Park.

Au contraire, les actions de l'entreprise avaient augmenté d’environ 1 % en seulement trente minutes après l'annonce de l'amende. Une situation qui avait gonflé la fortune personnelle du PDG Mark Zuckerberg d’environ 1 milliard de dollars. Mais près de dix ans après, Mark Zuckerberg est toujours hanté par ce scandale. Aujourd'hui, les actionnaires de Meta (anciennement Facebook) demandent au PDG de rembourser les coûts liés à Cambridge Analytica.

Les actionnaires réclament 8 milliards de dollars à Mark Zuckerberg

Des actionnaires de Meta poursuivent Mark Zuckerberg et plusieurs dirigeants actuels et anciens de l'entreprise, les accusant d'avoir violé l'accord conclu en 2011 avec la FTC et qui visait à protéger les informations personnelles des utilisateurs. D'après la plainte, les plaignants veulent que Mark Zuckerberg et ses coaccusés remboursent à l'entreprise plus de 8 milliards de dollars d'amendes et d'autres frais payés par Meta à la suite de la controverse.


Mark Zuckerberg a rejeté les allégations formulées dans les documents judiciaires. Ses coaccusés comprennent l'investisseur milliardaire Marc Andreessen, membre du conseil d'administration de Meta, et l'ancienne directrice de l'exploitation, Sheryl Sandberg, et d'autres. Ils ont également nié les allégations. Selon Jeannie Paterson, spécialiste de la protection des consommateurs et de la réglementation de l'IA, cette action en justice est « inhabituelle ».

« Il s'agit d'une action intentée par des actionnaires minoritaires contre la société dont ils détiennent des actions, et ils affirment que le mauvais comportement de la société ... leur aurait causé des pertes, pour lesquelles ils devraient être indemnisés par les administrateurs. C'est une action étonnante et tout à fait nouvelle dans ce domaine », a déclaré Jeannie Paterson. Facebook a changé son nom pour Meta en 2021. L'entreprise n'est pas accusée.

Selon Jeannie Paterson, qui est professeure à l'université de Melbourne, l'affaire constituait une manière créative d'aborder la question de la gouvernance d'entreprise. Il s'agit également d'une action qui relève du droit des sociétés plutôt que de la « loi inexistante sur la protection de la vie privée » aux États-Unis.

Elle s'inscrit aussi dans le cadre de la loi américaine sur la décence des communications (Communications Decency Act), qui protège les plateformes telles que Facebook de la responsabilité des contenus postés par leurs utilisateurs. « Cette action fait désormais de la gouvernance des plateformes une obligation sérieuse pour les administrateurs. On pourrait donc dire que la prochaine action pourrait être la gouvernance de l'IA », a déclaré Jeannie Paterson.

Le procès sans jury s'est ouvert ce mercredi 16 juillet 2025 dans l'État américain du Delaware et devrait durer huit jours. L'affaire devait également inclure les témoignages d'anciens membres du conseil d'administration de Facebook, Peter Thiel, cofondateur de Palantir Technologies, et Reed Hastings, cofondateur de Netflix. Les actionnaires voulaient que les 11 accusés dans l'affaire utilisent leur fortune personnelle pour rembourser l'entreprise.

Meta a réglé toute une panoplie d'affaires liées à Cambridge Analytica

L'amende de 5 milliards de dollars infligée à Meta par la FTC en 2019 n'était qu'un début. L'entreprise a été confrontée à plusieurs autres amendes infligées par d'autres régulateurs ou découlant de procès intentés par des utilisateurs. Au cours des dernières années, Meta a réglé des affaires entourant le scandale Cambridge Analytica. En 2022, Meta a accepté de payer 725 millions de dollars pour résoudre un recours collectif sur le scandale aux États-Unis.

Fin 2024, Meta a accepté un règlement de 50 millions de dollars avec le commissaire à l'information de l'Australie au sujet du scandale des données des utilisateurs. Les régulateurs italien et britannique ont également infligé des amendes à Meta dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.

L'une des actions en justice toujours en cours a été intentée par l'une des personnes les plus riches d'Australie, Andrew Forrest, et concerne des publicités frauduleuses en cryptomonnaies sur Facebook. En mars, il a été révélé qu'environ 230 000 fausses annonces prétendant présenter Andrew Forrest étaient diffusées sur les plateformes de Meta. « L'affaire Andrew Forrest contre Meta est aussi une action assez nouvelle », a déclaré Jeannie Paterson.

« Par le passé, la loi sur la décence [des communications] a en quelque sorte protégé les plateformes numériques, et moins les entreprises technologiques, contre les litiges. Nous commençons peut-être à voir des fissures dans cette protection », a-t-elle ajouté. Les spécialistes de la protection des données espèrent que cette affaire ouvrira la voie à une meilleure gestion des données personnelles des utilisateurs par les plateformes de médias sociaux.

David Vaile, expert juridique du cyberespace à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré que cette affaire offre l'occasion de renforcer les protections contre la collecte de données. « L'aboutissement de ce litige serait un correctif disciplinaire très utile. Si ce litige échoue, il n'y aura plus de limites à ce qu'ils peuvent faire ». Mais l'affaire intervient dans un contexte ou les entreprises aspirent d'énormes quantités de données pour développer l'IA.

Rappel sur le scandale très médiatisé de Cambridge Analytica

L'affaire a éclaté publiquement en mars 2018, à la suite de révélations selon lesquelles les données de millions d'utilisateurs de Facebook ont été consultées par Cambridge Analytica, une société de conseil politique aujourd'hui disparue qui a travaillé pour la campagne présidentielle américaine victorieuse de Donald Trump en 2016. Cambridge Analytica aurait obtenu l'accès aux données personnelles d'environ 87 millions d’utilisateurs de Facebook à l'époque.

Cambridge Analytica aurait utilisé ces informations pour construire des profils psychologiques détaillés d’électeurs américains. L’objectif était de mener des campagnes de microciblage politique, notamment lors de la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, et potentiellement lors de la campagne pour le Brexit. L'entreprise affirmait pouvoir influencer le comportement des électeurs grâce à une connaissance fine de leurs traits de personnalité.

Le scandale a provoqué une crise mondiale de confiance envers Facebook. Mark Zuckerberg a été convoqué pour témoigner devant le Congrès américain, puis devant le Parlement européen. En 2019, Facebook a accepté de payer une amende de 5 milliards de dollars à la FTC pour régler l'affaire. Elle a conduit à des sanctions en Europe, des appels à réguler les plateformes, et une prise de conscience publique sur la collecte massive de données personnelles.

Conclusion

Le scandale Cambridge Analytica a été un tournant majeur dans la régulation de la vie privée en ligne. L'affaire a mis en lumière l’opacité des pratiques en matière de collecte données par les grandes plateformes en ligne et a renforcé l’importance de législations telles que le RGPD de l'Union européenne. Il a également contribué à une révision globale des politiques de confidentialité chez Meta et à une pression politique accrue sur l'industrie technologique.

En 2022, Meta a accepté de payer 725 millions de dollars pour régler un recours collectif alléguant des violations de la vie privée par la société de médias sociaux. Le procès a été déclenché en 2018 à la suite des informations sur l'accès de Cambridge Analytica aux données personnelles des utilisateurs de Facebook.

Les plaignants accusaient Meta d’avoir manqué à ses obligations de transparence et de sécurité, et d’avoir permis un accès excessif aux données utilisateur par des tiers, dans le but de favoriser la croissance et la monétisation de la plateforme. Les personnes qui avaient un compte Facebook américain actif entre mai 2007 et décembre 2022 avaient été invitées à déposer une réclamation afin de bénéficier d'une partie du montant versé par la firme de Menlo Park.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous du procès intenté par les actionnaires contre Mark Zuckerberg ?
Selon vous, les dirigeants de Facebook de l'époque sont-ils responsables du scandale Cambridge Analytica ?
Quels impacts l'aboutissement de ce litige pourrait-il avoir sur Meta et la gestion des plateformes de médias sociaux ?

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