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La majorité des tarifs douaniers de Trump jugés illégaux par le tribunal américain du commerce qui ordonne leur blocage, mais une cour d'appel fédérale les rétablit : les implications pour le secteur Tech

Le , par Stéphane le calme

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Le Tribunal américain du commerce international (CIT pour Court of International Trade) a déclaré que l'utilisation par Trump d'un pouvoir présidentiel de grande envergure - la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale (IEEPA) - pour justifier ses droits de douane du 2 avril, ainsi que les surtaxes distinctes imposées sur les importations en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine, était erronée.

Des plaintes concernant ces droits de douane avaient été déposées auprès de la Cour par le groupe de campagne non partisan Liberty Justice Center au nom de petites entreprises américaines et d'une douzaine d'États américains, dont l'Oregon, l'Arizona et l'État de New York.

L'IEEPA est une loi de 1977 qui permet au président de réglementer le commerce en cas d'urgence nationale, sans passer par le Congrès, et qui s'inspire de la loi sur le commerce avec l'ennemi (Trading With the Enemy Act) introduite pendant la première guerre mondiale. Toutefois, le panel de trois juges a estimé que les préoccupations économiques invoquées par la Maison Blanche pour justifier les plans tarifaires ne remplissaient pas le critère requis de « menaces inhabituelles et extraordinaires ».


Contexte

Trump a toujours promis aux Américains que ses droits de douane ramèneraient les emplois manufacturiers aux États-Unis et réduiraient le déficit commercial de 1 200 milliards de dollars du pays avec le reste du monde. Il a affirmé que les importants déficits commerciaux des États-Unis avec d'autres pays constituaient une urgence nationale, en particulier en ce qui concerne la Chine, ce qui lui donnait le droit d'invoquer des mesures d'urgence. Mais la Cour a contesté cette affirmation, estimant que les États-Unis accusent un déficit commercial avec le reste du monde depuis 49 ans.

« Le tribunal ne se prononce pas sur la sagesse ou l'efficacité probable de l'utilisation par le président des droits de douane comme moyen de pression », a déclaré un panel de trois juges dans la décision d'émettre une injonction permanente sur les ordres tarifaires généraux émis par Trump depuis janvier. « Cette utilisation est inadmissible non pas parce qu'elle est peu judicieuse ou inefficace, mais parce que [la loi fédérale] ne l'autorise pas ».

Un tribunal juge la majorité des tarifs douaniers de Trump illégale et donne 10 jours à l'administration pour les bloquer

La grande majorité des tarifs douaniers mondiaux du président Donald Trump ont été jugés illégaux et bloqués par le tribunal américain du commerce, portant un coup majeur à un pilier de son programme économique.

Un panel de trois juges du Tribunal américain du commerce international de Manhattan a rendu mercredi une décision unanime qui donne raison aux États dirigés par des démocrates et aux petites entreprises qui accusent Trump d'avoir invoqué à tort une loi d'urgence pour justifier l'essentiel des surtaxes. Or, selon les juges, les extensions successives de ces droits de douane n’ont pas respecté les procédures légales, notamment en matière de justification économique et de transparence. Le tribunal a estimé que certaines décisions avaient été prises de manière arbitraire, sans analyse suffisante de leur impact.

Le tribunal a donné à l'administration 10 jours pour « mettre en œuvre » son ordonnance, mais n'a pas précisé les mesures qu'elle devait prendre pour annuler les droits de douane.

L'ordonnance s'applique aux droits de douane forfaitaires mondiaux de Trump, aux taux élevés appliqués à la Chine et à d'autres pays, ainsi qu'aux droits de douane sur le fentanyl appliqués à la Chine, au Canada et au Mexique. Les autres droits de douane imposés en vertu de pouvoirs différents, tels que les surtaxes au titre de l'article 232 et de l'article 301, ne sont pas affectés, notamment les droits de douane sur l'acier, l'aluminium et les automobiles.

Trump s'est appuyé sur l'IEEPA pour annoncer le 2 avril des droits de douane mondiaux de 10 % et des taxes frontalières spécifiques à certains pays à des niveaux plus élevés (depuis lors suspendus pendant 90 jours pour permettre des négociations commerciales) ainsi que des droits de douane liés au fentanyl imposés au Canada, au Mexique et à la Chine.

D'autres droits de douane ciblés annoncés par Trump, sur l'acier, l'aluminium et les voitures, ont été imposés en vertu d'une loi distincte - l'article 232 de la loi de 1962 sur l'expansion du commerce - et restent donc en vigueur.

Les décrets de Trump invoquent la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale pour justifier les droits de douane globaux. Cette loi confère au président l'autorité sur une série de transactions financières dans certaines situations d'urgence, généralement assorties de sanctions.

Le président a cité les déficits commerciaux des États-Unis et le trafic de drogue à la frontière américaine comme des urgences nationales lui permettant d'invoquer la loi. Les juges ont indiqué que les avocats de Trump avaient déclaré, lors des audiences du tribunal, que l'intention était de « faire pression » sur d'autres pays pour qu'ils concluent de meilleurs accords.

L'argument de la « pression » du gouvernement concède en fait que l'effet direct des droits de douane spécifiques aux pays est simplement d'accabler les pays qu'ils ciblent », ont écrit les juges, dont un a été nommé par Trump, un par Barack Obama et un par Ronald Reagan.


L'administration Trump ne compte pas en rester là

Le ministère de la justice a déposé un avis d'appel auprès de la cour d'appel du circuit fédéral des États-Unis. La Cour suprême des États-Unis pourrait finalement avoir le dernier mot dans cette affaire aux enjeux considérables, qui pourrait avoir des répercussions sur le commerce mondial à hauteur de plusieurs milliards de dollars. Pour l'instant, la décision bloque définitivement les droits de douane, à moins que la cour d'appel n'autorise Trump à les rétablir pendant le procès.

Cette décision constitue l'un des plus importants revers judiciaires pour Trump, dans le contexte d'une vague de procès portant sur des décrets testant les limites du pouvoir présidentiel. D'autres contestent les licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux, les restrictions à la citoyenneté de naissance et les efforts de réduction des dépenses fédérales déjà approuvées par le Congrès.

Les juges ont rejeté l'argument du gouvernement selon lequel Trump avait le pouvoir d'imposer unilatéralement des droits de douane en vertu d'une loi destinée à régir les transactions financières en cas d'urgence nationale. Il s'agit d'un jugement sommaire, c'est-à-dire d'une victoire définitive pour les plaignants en première instance, sans qu'il soit nécessaire de tenir un procès.

Une cour d'appel fédéral estime que ces tarifs douaniers peuvent rester en vigueur le temps qu'elle se penche sur la question

Le dernier rebondissement dans l'affaire des droits de douane de Donald Trump a vu une cour d'appel fédérale rétablir son plan tarifaire, après que le Tribunal de commerce international a jugé mercredi que le président américain n'avait pas le pouvoir d'imposer des droits de douane à la quasi-totalité des pays.

La cour d'appel a accepté l'appel de la Maison-Blanche contre la décision précédente (celle qui demandait l'arrêt des tarifs douaniers dans les dix jours) en déclarant que les plans tarifaires pouvaient rester en place pendant que la cour « examinait le document de requête ».

Alors que Trump n'a pas encore commenté directement la décision du tribunal du commerce hier ou celle de la cour d'appel, l'un de ses principaux conseillers, Peter Navarro, s'est rendu sur le site de la Maison-Blanche pour déclarer que l'administration était prête à faire remonter l'affaire « dans la chaîne de commandement » après la cour d'appel si cela s'avérait nécessaire. Cela signifierait demander à la Cour suprême de se prononcer sur la constitutionnalité de son plan tarifaire.


Le secteur technologique est l'un des plus durement touchés par les droits de douane de Trump

Le secteur technologique a été l'un des plus durement touchés par cette politique. Les actions d'Apple, d'Amazon et d'autres valeurs technologiques ont chuté après l'annonce des nouveaux droits de douane le 3 avril 2025. Les actions d'Apple ont baissé de plus de 9 %, ce qui représente sa plus forte baisse depuis le mois de mars 2020. Les actions d'Amazon ont chuté d'environ 7 %.

La raison en est que les investisseurs sont préoccupés par les impacts potentiels des droits de douane imposés à la Chine. Et les deux entreprises dépendent fortement des importations en provenance de la Chine. Les iPhone sont principalement assemblés en Chine, notamment dans les usines de Foxconn. Apple fabrique également certains produits dans des pays d'Asie du Sud-Est comme le Vietnam, qui s'était alors vu imposé des droits de douane de 46 %.

Si ces taxes persistent, Apple devra faire un choix difficile : absorber les dépenses supplémentaires ou les répercuter sur les consommateurs. Selon les experts, il s'agit d'un dilemme pour l'entreprise. Apple vend plus de 220 millions d'iPhone par an ; ses principaux marchés sont les États-Unis, la Chine et l'Europe. Les prix des différents modèles de l'iPhone pourraient augmenter de 30 à 40 % si la société devait répercuter le coût sur les consommateurs.

Donald Trump a menacé Apple de droits de douane « d'au moins 25 % » sur les iPhone non fabriqués aux USA

Cette menace s'inscrit dans le prolongement de la campagne de pression menée par Donald Trump pour inciter Apple à [URL="https://ios.developpez.com/actu/372143/Donald-Trump-demande-a...
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Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 30/05/2025 à 9:55
En fait, le problème réside dans le titre de ce fil : "Trump pense". Non, Trump ne pense pas, il "sent".
Sa biographie ("Lucky loser") est passionnante, elle montre comment un sociopathe avéré parvient par l'astuce, le culot et la menace à faire croire qu'il est un génie, tout en évaporant l'héritage de papa, milliardaire, lui.
Il ne faut rien attendre de bon de ce type, il n'est qu'un estomac, n'a aucune empathie et n'agit que dans son intérêt personnel et privé. Il est d'une totale indulgence envers lui-même, ne se remettra jamais en question.
Son génie réside dans sa capacité à user de son charme, de son charisme (car il en a) pour séduire les foules, en caressant systématiquement leurs bas instincts. Il est vindicatif et s'appuyant sur une fortune héritée n'hésitait pas à déclencher des procédures judiciaires épuisant ses adversaires, la plupart du temps finissant d'ailleurs à ses dépens.
Il n'agit pas différemment aujourd'hui de ce qu'il faisait comme jeune fils à papa, il n'a jamais évolué.
Sa nièce Mary le résume comme l'homme le plus dangereux du monde, elle est psychiatre en exercice et elle a de sérieux arguments.

Le pire est ce qui reste le parti Républicain, en train de scier la branche qu'ils avaient construite, si on peut dire...
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