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Un juge fédéral américain se prononce sur l'argument de Meta concernant l'utilisation équitable des droits d'auteur sur l'IA : "Vous anéantissez le marché pour le travail de cette personne"

Le , par Jade Emy

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6  0 
Un juge fédéral américain se prononce sur l'argument de Meta concernant l'utilisation équitable des droits d'auteur sur l'IA : "Vous anéantissez le marché pour le travail de cette personne".

Meta a fait valoir devant le tribunal que tout matériel protégé par le droit d'auteur utilisé pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle relevait de la doctrine de l'utilisation équitable. Mais le juge fédéral américain Vince Chhabria ne semble pas convaincu par les arguments de l'avocat de Meta. "Vous changez radicalement, on pourrait même dire que vous anéantissez le marché pour le travail de cette personne. Et vous dites que vous n'avez même pas besoin de payer une licence à cette personne... je ne comprends tout simplement pas comment cela peut être une utilisation équitable », a déclaré le juge Chhabira.

La comédienne Sarah Silverman et deux autres auteurs ont engagé des poursuites pour violation du droit d'auteur contre Meta Platforms et OpenAI en 2023, les accusant d’avoir utilisé leurs œuvres sans autorisation pour entraîner leurs modèles d’intelligence artificielle (IA) à générer du texte. Selon les plaintes, Meta et OpenAI ont obtenu les œuvres des plaignants à partir de sites illégaux de "bibliothèques fantômes", qui proposent des livres numérisés sans respecter les droits d’auteur. Les plaignants ont cité comme preuve le fait que les modèles d’IA sont capables de résumer leurs livres lorsqu’ils sont sollicités.

Meta a depuis lors fait valoir qu'une telle utilisation relevait de la doctrine de l'utilisation équitable. En vertu de la loi américaine sur le droit d'auteur, l'utilisation équitable est une doctrine qui permet d'utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur sans l'autorisation explicite du détenteur du droit d'auteur, par exemple à des fins de critique, de reportage, d'enseignement et de recherche. Mais le juge fédéral américain Vince Chhabria ne semble pas avoir été impressionné par cette défense.

"Vous avez des entreprises qui utilisent du matériel protégé par le droit d'auteur pour créer un produit capable de produire un nombre infini de produits concurrents", a déclaré le juge Chhabria aux avocats de Meta dans un tribunal de San Francisco. "Vous changez radicalement, on pourrait même dire que vous anéantissez le marché pour le travail de cette personne, et vous dites que vous n'avez même pas besoin de lui payer une licence... Je ne comprends tout simplement pas comment on peut parler d'utilisation équitable."


L'utilisation équitable peut être utilisée comme défense positive en réponse à des plaintes pour violation du droit d'auteur, bien que plusieurs facteurs soient pris en compte pour juger si l'utilisation d'œuvres protégées par le droit d'auteur relève de l'utilisation équitable, notamment l'effet de l'utilisation de ces œuvres sur le marché (ou les marchés potentiels) dans lequel elles existent.

Meta a fait valoir que ses systèmes d'intelligence artificielle font une utilisation équitable des œuvres protégées par le droit d'auteur en les étudiant, afin de créer un nouveau contenu "transformatif". Toutefois, le juge Chhabria ne semble pas d'accord. "Il s'agit d'un cas très inhabituel dans la mesure où, bien que la copie soit effectuée dans un but hautement transformatif, il est fort probable qu'elle conduise à l'inondation des marchés des œuvres protégées par le droit d'auteur", a déclaré le juge.

L'avocat de Meta, Kannon Shanmugam, aurait alors fait valoir que les titulaires de droits d'auteur n'ont pas le droit d'être protégés contre la concurrence sur le "marché des idées". Ce à quoi le juge Chhabria a répondu : "Mais si je vole des choses sur le marché des idées afin de développer mes propres idées, c'est une violation du droit d'auteur, n'est-ce pas ?"

Cependant, le juge Chhabria semble également s'être opposé à l'avocat du plaignant, David Boies, en ce qui concerne le fait que le procès ne fournit pas suffisamment de preuves pour aborder les impacts potentiels sur le marché de la conduite alléguée de Meta. "Il semble que vous me demandiez de spéculer sur le fait que le marché des mémoires de Sarah Silverman sera affecté par les milliards de choses que Llama [le modèle d'IA de Meta] sera finalement capable de produire", a déclaré le juge Chhabria, ajoutant : "Et il ne me semble pas évident que ce soit le cas."

L'affaire continue donc. En parallèle, Meta fait également face à des allégations que l’entreprise aurait téléchargé plus de 81,7 téraoctets de livres piratés pour enrichir les modèles d’IA utilisés dans ses projets. Ces accusations émanent de plusieurs auteurs et organisations défendant les droits des écrivains. Selon eux, Meta aurait utilisé des bases de données de livres piratés, notamment celles circulant sur des plateformes comme Library Genesis (LibGen), Z-Library ou encore Bibliotik, qui sont bien connues pour héberger des millions d’ouvrages sous copyright en accès gratuit et illégal. Ces ouvrages auraient servi à enrichir LLaMA (Large Language Model Meta AI), l’un des modèles de langage les plus avancés développés par Meta.

Fait intéressant, en posant à l'IA de Meta la question : "Est-il acceptable d'utiliser des livres piratés pour entraîner l'IA ?", les réponses de la machine ont été vsurprenantes. En mars 2025, l'IA de Meta a affirmé : "L'utilisation de livres piratés pour entraîner l'IA n'est pas acceptable. En fait, il s'agit d'une violation grave des lois sur le droit d'auteur, qui peut avoir des conséquences importantes pour les auteurs et les éditeurs."

Quelques jours après, l'algorithme a changé d'avis. En réponse à la même question, il a précisé : "L'utilisation de livres piratés pour entraîner l'IA est une question complexe, et la réponse n'est pas simple. Alors que certaines entreprises, comme Meta, affirment que leur utilisation de matériel protégé par des droits d'auteur relève de l'utilisation équitable, d'autres prétendent qu'elle enfreint les lois sur les droits d'auteur." Une réponse qui confirme la position que Meta défend.

Source : Rapport du procès

Et vous ?

Pensez-vous que ces déclarations du juge sont crédibles ou pertinentes ?
Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi :

Une plainte affirme que Mark Zuckerberg a autorisé l'équipe LLama de Meta à entraîner le modèle d'IA à partir d'œuvres protégées par le droit d'auteur, l'équipe a utilisé la bibliothèque controversée LibGen

OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants

Thomson Reuters remporte la première décision sur l'utilisation équitable du droit d'auteur en matière d'IA. Un ancien concurrent n'est pas autorisé à copier son contenu pour créer une plateforme basée sur l'IA
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Avatar de Axel Mattauch
Membre averti https://www.developpez.com
Le 25/06/2025 à 12:50
Peut-on promettre aux utilisateurs un véritable droit à l’effacement quand des obligations judiciaires peuvent en suspendre l'exécution ?
Qui joue le plus à la vierge effarouchée?

En s’offusquant de se soumettre à une "obligation de conservation" les GAFAM & assimilés ne cherchent pas à préserver le quidam d'intrusion dans la sphère privée, puisque cette intrusion est le fond de commerce même desdites compagnies. Ce qu'elles veulent c'est pouvoir garder ce qu'elles veulent (y compris tout) sans qu'aucune juridiction ne puisse intervenir.

Le droit à l'effacement est du doux pipotage, quand c'est proclamé par les vampires de data.
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 06/06/2025 à 13:56
Drôle d'époque où ce sont les entreprises privés qui défendent nos intérêts face aux délires étatiques de surveillance globale ...
On le voit en France aussi avec l'interdiction puritaine du porn par le gouv (en se servant des enfants comme prétexte bidon).
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Avatar de J_P_P
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 25/06/2025 à 19:23
La justice veut tout savoir, les pirates aussi ... toute conservation de données personnelles, telles des conversations,
même avec Chatgpt, doit être prohibée.
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Avatar de popo
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 03/07/2025 à 17:24
Un bref résumé serait de savoir s'il faut préserver les droits d'auteur et la RGPD ou bien laisser les fournisseurs d'IA faire ce qu'ils veulent.

Blagues à part, il y a quelques parties qui m'ont fait réagir.
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
La controverse s'est intensifiée lorsque le NYT a accusé OpenAI d'avoir supprimé des preuves cruciales que son équipe juridique avait passé des heures à extraire, des données essentielles pour déterminer si ses articles avaient été utilisés dans l'entraînement des modèles d'IA d'OpenAI. OpenAI a rétorqué qu'il s'agissait d'un accident, cette suppression n'étant pas intentionnelle, selon l'entreprise.
Pas intentionnelle, bien entendu.
Ils prennent vraiment les gens pour des jambons.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
En mai 2025, la juge fédérale Ona Wang a statué en faveur du NYT sur un point-clé : OpenAI devra conserver tout contenu généré par ChatGPT via son site, ses apps et son API, y compris ceux que les utilisateurs ont supprimés. Cette décision a immédiatement suscité l’ire des défenseurs de la vie privée et de la transparence numérique. L’entreprise elle même l'a contestée, dénonçant un coût technique important, mais surtout une atteinte aux droits des utilisateurs, qui seraient privés de leur droit à l’oubli.
Outre le fait que cela nuit effectivement au droit à l'oubli.
Je n'ose même pas imaginer le cout colossal que ça aura de conserver tous les prompt et toutes les réponses.
Ce procès est bien parti pour s'éterniser et de nouvelles entrées vont devoir être stockées pendant ce temps.
Qui va payer la facture à la fin ?

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
« Nous parlons de milliards de chats qui vont maintenant être conservés alors qu'ils ne l'étaient pas auparavant », a déclaré Edelson, en précisant qu'il a saisi des informations sur son historique médical personnel dans ChatGPT. « Les gens demandent des conseils sur leur mariage, s'inquiètent de perdre leur emploi. Ils disent des choses très personnelles. Et l'un des avantages d'OpenAI est que vous pouvez supprimer vos chats et que vous avez le droit de créer des chats temporaires ».
C'est bien quelque chose que j'ai du mal à comprendre.
Comment est-ce qu'on peut confier les détails de sa vie amoureuse ou des ses problèmes médicaux à une IA ?
On a des médecins, des psys, des conseillers conjugaux, qui sont tous soumis au secret.
Certes, je peux comprendre que le cout peut être un frein, mais confier cela à une IA, c'est tout déballer au grand public.
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Avatar de SQLpro
Rédacteur https://www.developpez.com
Le 05/07/2025 à 19:02
Le pillage, par des machines, d'articles écrit par des humains, sans paiement des droits d'auteurs, asséchera le marché du journalisme. Comment les journalistes et les médias naturels pourrait-ils survivre sans financement ? La question est donc, voulons nous un monde ou seule la parole des machines compte ???
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Avatar de JPLAROCHE
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 14/05/2025 à 15:57
Bonjour, c'est une mauvaise passe, tout comme les logiciels avant 2000, il faisait papa mama, avec 10000 lignes pour une fonction large, alors qu'avec 400 ligne, on avait la même chose, et on en est revenu, alors l'écriture des programmes ou tout se fait tout seul là, je veux voir, car j'ai essayé, mais sur la discutions ok, mais dans les faits non et non, il invente du code, en plus qui bien sûr qui ne fonctionne pas, il faut bien lui dire et lui faire comprendre ce que vous voulez!!!!! là aussi, il y a de quoi à redire.

Ne pensez pas que je suis contre l'IA, au contraire, mais attendre qu'il vous taille un costume sur mesure qui fasse que votre entreprise soit performante, là, il y a du mouron à se faire.
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Avatar de vicolachips44
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 21/05/2025 à 19:05
Je m'imagine à être embarqué sur la TMA d'un logiciel vibe codé...Le cauchemar Maintenant c'est vrai que je me fais du soucis pour l'avenir des "dev" au regard de tous ces outils (mais on y est pas encore effectivement).
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Avatar de eddy72
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 25/06/2025 à 11:23
Et porté dans le droit Français, ça donne quoi ?
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 06/07/2025 à 22:45
Citation Envoyé par SQLpro Voir le message
Le pillage, par des machines, d'articles écrit par des humains, sans paiement des droits d'auteurs, asséchera le marché du journalisme. Comment les journalistes et les médias naturels pourrait-ils survivre sans financement ? La question est donc, voulons nous un monde ou seule la parole des machines compte ???
Quid du journalisme sur fond public ?
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