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Le DOGE d'Elon Musk aurait réduit les effectifs des organismes de surveillance chargés d'enquêter sur les Teslas autonomes,
Une décision que les critiques considèrent comme un conflit d'intérêts

Le , par Mathis Lucas

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Tesla est dans la tourmente avec une chute brutale de 55 % de ses actions par rapport à leur sommet de mi-décembre. Dans le même temps, les logiciels Autopilot et Full Self-Driving de Tesla font l'objet d'une enquête fédérale de la part de la NHTSA en raison de défaillances techniques qui ont conduit à des accidents graves, parfois mortels. Mais un rapport souligne que le DOGE d'Elon Musk s'en est pris au personnel chargé d'examiner la sécurité des véhicules autonomes comme ceux que Tesla veut construits. Environ 4 % du personnel de la NHTSA auraient été licenciés, une décision que les critiques considèrent comme un conflit d'intérêts.

La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) est une agence fédérale américaine chargée d'assurer la sécurité des véhicules à moteur, de fixer des normes en matière de carburant et d'appliquer les réglementations relatives au système de transport du pays. La NHTSA est également chargée de réglementer le type de voiture que le milliardaire Elon Musk et sa société Tesla tentent de construire : des voitures électriques entièrement autonomes.

En janvier 2025, la NHTSA a ouvert une enquête sur des millions de véhicules Tesla à la suite d'autres rapports d'accidents impliquant les fonctions de téléguidage et d'autoguidage des voitures. Cette nouvelle enquête fait suite à plusieurs autres, dont une ouverte en octobre 2024 sur le système Full Self-Driving (FSD) de Tesla, une enquête de 2022 sur plus d'une douzaine d'accidents qui auraient été causés par la fonction Autopilot de de Tesla, et d'autres.

En février 2025, des fonctionnaires travaillant pour le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, ont débarqué à la NHTSA. Pour rappel, le DOGE a été créé par le président américain Donald Trump pour réduire la taille et les dépenses du gouvernement fédéral des États-Unis.

Le DOGE a rapidement supprimé 4 % du personnel de l'organisme de surveillance fédéral. Selon un rapport du Financial Times, les licenciements, décidés par courrier électronique le jour de la Saint-Valentin, ont touché environ 4 % des 800 employés de l'agence et incluaient des employés qui s'étaient vu promettre des promotions ainsi que des travailleurs nouvellement embauchés. Le rapport est basé sur les témoignages de personnes au fait de l'affaire.

Selon les sources, le personnel travaillant sur la sécurité de l'automatisation des véhicules a été touché de manière disproportionnée, car la division n'a été créée qu'en 2023 et comprenait donc de nombreux nouveaux employés encore en période d'essai. Le courriel citait les mauvaises performances comme raison des licenciements. Toutefois, un haut responsable encore en poste à la NHTSA a rejeté l'idée qu'il s'agissait là de la raison des licenciements.

Des critiques affirment que la situation met en lumière des conflits d'intérêts

Un ancien responsable de la NHTSA qui ne fait pas partie des employés licenciés a déclaré que la décision du DOGE présente un « conflit d'intérêts évident en permettant à une personne ayant des intérêts commerciaux d'influencer [...] les nominations et la politique de l'agence qui les réglemente ». Cette critique fait suite à des accusations selon lesquelles Elon Musk pourrait avoir bénéficié personnellement de coupes budgétaires dans d'autres agences.


Le DOGE d'Elon Musk est intervenu à la Federal Aviation Administration (FAA) et à la Federal Communications Commission (FCC). Selon les critiques, les décisions d'Elon Musk au sein de ces agences pourraient avoir aidé son entreprise SpaceX à faire face à des problèmes de paperasserie et de réglementation.

Le mois dernier, les régulateurs de la NHTSA ont émis un rappel massif des Cybertruck Tesla, citant un problème avec les panneaux extérieurs qui courent le long des côtés gauche et droit du pare-brise et qui pourraient se détacher pendant la conduite et créer un risque routier dangereux. Selon les rapports, le rappel concerne environ 46 096 Cybertruck, y compris tous les modèles des années 2024 et 2025, fabriqués au cours des deux dernières années.

Les critiques affirment qu'Elon Musk est mal placé pour diriger le DOGE. Dans un message publié en février sur X (ex-Twitter), l'ancien secrétaire au travail Robert Reich, qui a servi dans l'administration Clinton, a écrit : « la NHTSA est la dernière agence fédérale à être touchée par les licenciements du DOGE. C'est cette même agence qui a enquêté sur les accidents impliquant les voitures autonomes de Tesla. Il n'a jamais été question d'efficacité ».

Le sénateur démocrate Chris Murphy, du Connecticut, est également de cet avis. « Votre rappel matinal : tout ceci n'est qu'une escroquerie corrompue. Elon Musk licencie 50 % des personnes chargées de réglementer les voitures autonomes qu'il fabrique et vend. Ceux qui restent serviront selon le bon vouloir de celui qu'ils sont censés réguler. Ce n'est pas une blague », a écrit Chris Murphy. Cette situation pourrait nuire à Tesla, qui déjà dans la tourmente.

Donald Trump, cependant, n'a de cesse que d'encenser Elon Musk. Lors d'une réunion du conseil des ministres, Donald Trump a déclaré à Elon Musk : « vos collaborateurs sont fantastiques. En fait, nous espérons qu'ils resteront sur le long terme. Nous aimerions en garder autant que possible », ajoutant : « ils sont formidables, intelligents, vifs, n'est-ce pas ? Ils trouvent des choses auxquelles personne n'aurait pensé. Ils sont très doués en informatique ».

Même des responsables de Tesla critiquent la décision du DOGE d'Elon Musk

La perte de ces talents aurait nui au moral du personnel. Même des cadres de Tesla pensent que c'était une mauvaise idée. « Laisser le DOGE licencier les membres de la division autonome est une pure folie. Nous devrions faire pression pour ajouter des personnes à la NHTSA. Ils doivent développer un cadre national pour les véhicules autonomes, sinon Tesla n'a aucune chance d'être à la hauteur avec le FSD ou les robotaxis », a déclaré un cadre de Tesla.

L'organisme de surveillance a proposé à la fin de l'année dernière un cadre national pour tester et superviser la sécurité et les capacités des véhicules autonomes, comme ceux que Tesla veut fabriquer et vendre, et même exploiter comme des flottes de robotaxis sans chauffeur à la manière de Waymo.

Elon Musk mise beaucoup sur les voitures et les taxis sans conducteur : en octobre 2024, il a dévoilé le prototype d'un Cybercab et a promis qu'il serait sur les routes d'ici 2027. Aujourd'hui, l'homme le plus riche du monde, qui supervise l'unité DOGE de la Maison Blanche chargée de faire des économies dans l'ensemble du gouvernement fédéral, a la haute main sur l'agence qui peut accorder l'autorisation à ses robotaxis de circuler sur les routes.

« Musk a attaqué la Federal Aviation Administration et la Federal Communications Commission au profit de SpaceX. Pourquoi épargnerait-il la NHTSA ? », a déclaré un ancien haut responsable de la NHTSA. Des responsables actuels et anciens de l'agence ont exprimé des craintes quant aux plans d'Elon Musk et à la manière dont il exercerait son influence pour garantir un lancement rapide du Cybercab et du FSD non supervisé sur les routes américaines.

« Le gouvernement pourrait accélérer le processus de demande et l'affaiblir d'une manière ou d'une autre afin que le dossier de sécurité soit moins onéreux à remplir », selon l'une personnes interrogées par le journal. L'avenir des rapports sur les accidents est un autre sujet de préoccupation pour les membres de l'agence, à la suite d'informations selon lesquelles l'administration Trump pourrait chercher à assouplir ou à éliminer les règles de divulgation.

Après une série d'incidents, la NHTSA a introduit en 2021 un ordre général permanent qui oblige les constructeurs automobiles à signaler dans les 24 heures tout accident grave impliquant des véhicules équipés de systèmes avancés d'aide à la conduite ou de conduite automatisée. Cet ordre pourrait disparaître.

Le logiciel « Full Self-Driving » vendu par Tesla n'a pas fait ses preuves

Dan O'Dowd, fondateur de Green Hills Software, a mis en place le Dawn Project pour suivre Tesla. Jusqu'à présent, le projet de Dan O'Dowd a utilisé les données de la NHTSA pour répertorier jusqu'à 46 décès et 1 932 blessures impliquant des véhicules contrôlés par lo logiciel Full Self-Driving de Tesla. Le projet a publié une page de publicité dans le New York Times et a diffusé un spot publicitaire pendant le Superbowl pour mettre en avant ses conclusions.

« La voiture est terrible, elle essaiera de vous tuer. Nous avons rédigé plusieurs rapports à l'intention de la NHTSA pour le démontrer. Nous avons proposé notre aide. Ils veulent le reproduire et nous leur montrons comment faire. Et rien ne se passe, rien du tout. Pas d'enquête, pas d'amélioration, pas de résolution du problème », a-t-il déclaré. Selon les critiques, le Full Self-Driving n'a rien à avoir avec ce que son nom indique : conduite entièrement autonome.

Selon Dan O'Dowd, l'un des...
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Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 17:03
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
Pourquoi d'avant guerre ? Le COBOL a été créé en 1959 et le premier COBOL que j'ai connu date de la version "68". Depuis, il y a eu beaucoup de progrès fait dans ce langage.
Je ne code pas des monuments d'avant-guerre au marteau-burin, il s'agissait là d'un abus de langage, à l'évidence puisque le langage a été créé en 1959.
Après c'est vrai qu'en un demi-siècle d'existence, le langage a pu évoluer, c'est important de le souligner.

Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
Les mainframes comme IBM fonctionnent pour des langages comme COBOL et ASSEMBLEUR IBM 370 et non sur du 'C/C++' dont les compilateurs ne doivent même pas exister sur ces machines. Il y a aussi la performance en terme de temps d'exécution que l'on ne retrouve sur des mini-ordinateurs qui sont trop lents, ni des problèmes de sécurités comme "RACF" sous IBM.
En effet, les quelques programmes C++ dont nous disposons sont exécutés sur des machines Windows et non sous nos VMS, même si j'ai du mal a comprendre où tu voulais en venir.
Et oui, globalement nous avons fait le même constat:
- Les développeurs juniors ne sont pas intéressés par le langage, mis à part pour toucher une paie commode.
- Les règles métiers accumulées depuis 40 ans sont difficilement traduisibles, surtout quand a l'époque la Qualité n'imposait pas une documentation rigoureuse.
- Les performances du code COBOL sont impressionnantes comparées aux alternatives proposées.

Mais je suis curieux de savoir quelle pertinence tu as vu sur ce point d'avoir été créé avant ou après les guerres ? Tu as l'air d'avoir quelque chose a dire sur les langages d'avant guerre et ça m'intéresserait de savoir.
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Avatar de Guesset
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 23:04
Bonjour,

La migration du COBOL vers un autre langage sera aussi difficile pour des questions d'âge.
Les vieilles applications accumulent du code mort. Par exemple, une nouvelle règle s'impose, alors on développe un module pour la prendre en charge, mais on garde l'ancienne règle active pour traiter les dossiers en cours. Normalement, au bout d'un certain temps l'ancienne règle devrait être retirée, mais c'est rarement (jamais ?) fait. Et des scories s'accumulent.
Alors, faire une migration permettrait d'avoir, non pas une nouvelle application, mais une vieille application avec des habits neufs.

En outre, je suis toujours fasciné par notre aptitude à croire à la magie. Aujourd'hui cela s'appelle IA. Tous les outils ont leur intérêt et leur limitations.
L'IA a besoin de modèles construits sur la base de (très) nombreux exemples.
Mais des exemples de migrations COBOL vers C++ ou n'importe quoi, il n'y en pratiquement pas (même le simple accès aux sources COBOL des grosses applications est très protégé).
Donc pas de baguette magique. Et cela malgré la simplification outrancière que je fais en réduisant le problème à un portage entres langages alors que ce serait une migration de tout un écosystème.

Je pense que la solution passera par une duplication croisées des données dans une base actuelle. Puis de commencer des développements par modules autour de cette base. D'abord des fonctionnalités existantes pour vérifier la stabilité comportementale puis, peu à peu, sur de nouveaux modules. Avec un peu de chance, quand la réécriture sera complète, le langage cible sera lui aussi obsolète

Salutations
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 18:29
Citation Envoyé par Prox_13
En effet, les quelques programmes C++ dont nous disposons sont exécutés sur des machines Windows et non sous nos VMS, même si j'ai du mal a comprendre où tu voulais en venir.
Remplacer les gros ordinateur IBM VM/CMS JCL TSO ISP qui sont très performants, par des mini ordinateurs en migrant le COBOL vers du 'C/C++', risque d'être problématique du point de vue sécurité mais aussi en performance. C'est selon moi, peu réaliste.

Citation Envoyé par Prox_13
- Les règles métiers accumulées depuis 40 ans sont difficilement traduisibles, surtout quand a l'époque la Qualité n'imposait pas une documentation rigoureuse.
Ce problème existe aussi dans les banques où l'on ne sait plus trop comment fonctionner des pans entiers de codes COBOL car il n'y a pas ou plus de documentations pour expliquer ce que ça fait réellement. Sans compter, le nombre considérable d'intervenant qui ont modifié le code, pas toujours d'une bonne manière. Bonjour pour faire une retroingérierie qui sera extrêment complexe, sans rien apporter de bénéfique au final.

[quote="Prox_13"]-Les performances du code COBOL sont impressionnantes comparées aux alternatives proposées.
Entièrement d'accord. Donc pourquoi changer quelque chose qui fonctionne parfaitement ?

Citation Envoyé par Prox_13
Mais je suis curieux de savoir quelle pertinence tu as vu sur ce point d'avoir été créé avant ou après les guerres ?
J'ai réagit sur le fait que le COBOL n'est pas apparu avant guerre mais en 1959.

Citation Envoyé par Prox_13
Tu as l'air d'avoir quelque chose a dire sur les langages d'avant guerre et ça m'intéresserait de savoir.
J'ai connu la fin des perforatrice et des cartes perforées pour écrire un programme. Le seul point positif est qu'à l'époque, on savait programmer car la place manquait et il fallait jongler dans des techniques qui ont totalement disparu aujourd'hui pour gérer la mémoire. C'est comparable entre la règle à calcule et les approximations que l'on faisaient à l'époque et l'avènement aujourd'hui des calculatrices et des ordinateurs qui nous ont simplifié grandement la tâche. Mais croire que la tâche sera plus simple de remplacer le COBOL est selon moi une erreur.
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