IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Tarifs douaniers américains : l'UE envisage une riposte ciblée contre les Big Tech américaines
Les conséquences potentielles pour les DSI en matière de gouvernance des données, interopérabilité et multicloud

Le , par Stéphane le calme

41PARTAGES

16  0 
En réponse aux récentes augmentations tarifaires imposées par le président américain Donald Trump, l'Union européenne (UE) envisage des mesures de rétorsion ciblant spécifiquement les géants technologiques américains. Cette stratégie reflète la volonté de l'UE de diversifier ses contre-mesures au-delà des produits manufacturés, en incluant les services numériques dominés par des entreprises telles que Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. En attendant d'en arriver là, la Commission européenne a déclaré lundi qu'elle avait proposé un accord tarifaire « zéro pour zéro » afin d'éviter une guerre commerciale avec le président américain Donald Trump, alors que les ministres de l'UE ont convenu de donner la priorité aux négociations, tout en ripostant avec des droits de douane de 25 % sur certaines importations américaines.

Un contexte de crispation tarifaire

Le récent relèvement des droits de douane américains sur plusieurs produits européens, notamment automobiles, a suscité une vive réaction à Bruxelles. Selon des sources officielles, l’UE aurait proposé un accord « zéro pour zéro » sur les droits de douane industriels, rejeté par Washington. En retour, l’Europe prépare une riposte calibrée, incluant potentiellement des mesures ciblant les services numériques dominés par des entreprises américaines telles que Google, Amazon, Apple, Meta et Microsoft.

Un accord tarifaire « zéro pour zéro » pour éviter la guerre commerciale

L'UE a déclaré avoir proposé aux États-Unis un accord tarifaire « zéro pour zéro » sur les voitures et les biens industriels quelques semaines avant que Donald Trump ne lance sa guerre commerciale, mais qu'elle « n'attendrait pas sans fin » pour se défendre.

Maros Šefčovič, le commissaire européen au commerce, a déclaré qu'il avait proposé des droits de douane nuls sur les voitures et une série de biens industriels, tels que les produits pharmaceutiques, le caoutchouc et les machines, lors de sa première réunion avec le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, le 19 février.

Il a déclaré que l'UE restait ouverte aux négociations, tout en laissant entendre que rien ne serait conclu prochainement : « Nous n'en sommes qu'au début des discussions, car les États-Unis considèrent les droits de douane non pas comme une mesure tactique, mais comme une mesure corrective ». Il a ajouté : « Bien que l'UE reste ouverte aux négociations et les préfère de loin, nous n'attendrons pas indéfiniment ». Il a énuméré les actions de l'UE, y compris les contre-mesures de rétorsion.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a proposé des droits de douane de zéro pour cent pour les voitures et les produits industriels, après qu'Elon Musk, une figure clé de l'administration Trump, a appelé à la création d'une zone de libre-échange transatlantique.

Elle a déclaré lors d'une visite en Norvège : « Nous sommes prêts à négocier avec les États-Unis. En effet, nous avons proposé des droits de douane zéro pour zéro pour les biens industriels, comme nous l'avons fait avec succès avec de nombreux autres partenaires commerciaux, car l'Europe est toujours prête à conclure un bon accord. » Selon elle, cette offre est encore sur la table.

Toutefois, lors d'une conférence de presse tenue lundi, Trump n'a pas semblé très enthousiaste à l'égard de cette offre.

Il a déclaré aux journalistes qu'il n'était pas question d'appliquer des droits de douane nuls, ajoutant : « L'Union européenne a été très mauvaise avec nous. Ils vont devoir nous acheter leur énergie, parce qu'ils en ont besoin, et ils vont devoir nous l'acheter. Ils peuvent l'acheter, nous pouvons supprimer 350 milliards de dollars en une semaine ».


Orientation vers les services numériques

Face à l'impasse des négociations, l'UE explore des options pour inclure les services dans son éventail de contre-mesures. Cette approche vise particulièrement les services numériques fournis par les géants technologiques américains. La France, en particulier, plaide pour une réglementation plus stricte de l'utilisation des données par ces entreprises, suggérant que l'UE pourrait introduire des taxes sur les services numériques ou restreindre l'accès des entreprises américaines aux marchés publics européens.

Cependant, cette approche suscite des débats au sein de l'UE. Des pays comme l'Irlande, qui abrite les sièges européens de plusieurs de ces entreprises, appellent à la prudence pour éviter une escalade du conflit commercial. D'autres États membres, notamment l'Allemagne, expriment des inquiétudes quant aux répercussions économiques potentielles d'une telle stratégie.

Alors que l'UE prépare une première série de tarifs ciblant les produits américains, la possibilité d'une seconde série visant les services numériques reste à l'étude. Cette démarche s'inscrit dans une volonté plus large de l'UE de réglementer les grandes entreprises technologiques, comme en témoigne l'adoption du Digital Markets Act . Néanmoins, l'efficacité de ces mesures dépendra de la capacité de l'UE à maintenir une position unifiée et à éviter une escalade qui pourrait nuire aux deux parties.

Opportunité ou incertitude pour les acteurs européens ?

Du point de vue de l’écosystème IT européen, deux dynamiques se confrontent.

1. Risque de fragmentation et d’instabilité réglementaire :

Pour les multinationales opérant à cheval sur les deux continents, une nouvelle couche de frictions pourrait compliquer la conformité, affecter la chaîne de valeur et fragiliser des projets collaboratifs (notamment dans le cloud, la cybersécurité, et les plateformes SaaS).

2. Opportunité stratégique pour les fournisseurs européens :

À l’inverse, cette redistribution pourrait offrir un terrain favorable à l’émergence de solutions locales. Si l’accès des big techs américaines est restreint ou plus réglementé, des entreprises européennes de taille intermédiaire pourraient renforcer leur position sur des segments comme l’hébergement souverain, les moteurs de recherche alternatifs ou les plateformes open source.

Au-delà des tensions commerciales ponctuelles, cette nouvelle escalade réactive un débat de fond sur la souveraineté numérique de l’Europe. Pour les professionnels du numérique, il ne s’agit plus simplement de choisir des outils performants, mais de composer avec un environnement géopolitique instable, où les choix technologiques peuvent devenir des enjeux stratégiques.

Mesure envisagée Objectif Impact potentiel sur les professionnels IT
Taxe sur les services numériques (DST) Rééquilibrer la fiscalité des grandes plateformes Hausse des coûts sur certains services cloud ou SaaS
Restriction d'accès aux marchés publics Limiter l'influence économique des Big Tech Moins de solutions américaines dans les appels d’offres
Régulation des transferts de données Renforcer la souveraineté des données européennes Nécessité de revoir les flux de données transatlantiques
Surveillance accrue des fournisseurs cloud Préserver l’indépendance technologique Revue obligatoire des contrats avec AWS, Azure, Google Cloud
Extension des obligations du Digital Markets Act Casser les positions dominantes Nouvelles contraintes sur l’intégration de services propriétaires
Soutien accru aux alternatives européennes Stimuler un écosystème numérique local Opportunités de migration ou diversification d’outils

Mesures potentielles de l’UE contre les Big Tech américaines – Impacts pour les DSI

Le VP de la Commission européenne menace de « retirer les entreprises américaines de nos marchés publics européens »

La réunion des ministres du commerce qui s'est tenue lundi était le premier cycle de discussions internes à l'Europe sur la stratégie à adopter face à Washington. L'accent est mis sur des « négociations sérieuses » avec les États-Unis, avec des mesures (même si elles ne sont pas immédiates) pour montrer que l'UE a du poids, tandis que les marchés mettent la pression sur Trump.

Michal Baranowski, ministre polonais de l'économie, qui a présidé les discussions, a déclaré que l'Europe donnerait aux États-Unis « le temps de réfléchir » après que 5 000 milliards de dollars ont été effacés du marché boursier américain en deux jours, vendredi et lundi derniers. « Nous n'allons pas tirer d'abord et réfléchir ensuite », a-t-il déclaré.

Selon des diplomates, la ligne de l'UE est de conserver ses munitions pour l'instant afin de s'assurer que c'est Trump, et non une quelconque réponse européenne à son égard, qui sera blâmé pour les...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 6:28
Si l'Europe fabriquait ses propres puces et avait ses propres services numériques, on n'aurait pas ces soucis. (Mais on en aurait sûrement d'autres !)
5  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 11:06
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Trump accuse ces initiatives « d'attaquer injustement » les entreprises américaines (Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Google), piliers de la tech mondiale. En réponse, Emmanuel Macron plaide désormais pour que l’Europe se dote d’un arsenal de représailles ciblant directement ces groupes si Washington venait à passer à l’acte.
L'UE ne va rien faire du tout.
Ursula Von Der Leyen va se coucher devant les USA comme d'habitude. Elle a déjà foiré les négociations pour les frais de douanes.
Trump essaie de défendre les intérêts US et il y a arrive très bien.
5  0 
Avatar de d_d_v
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 9:26
L'erreur historique aura été de décentraliser une bonne partie de l'industrie dans les pays à main d'œuvre pas chère et à faibles charges et conditions sociales, tout ça pour fabriquer du pas cher des trucs (volontairement) irréparables et jetables. Le pire c'est que pour la France, ça a été voulu par Chirac (et d'autres) pour qu'on ne fasse que des "services".
A ceux qui disent que fabriquer local est impossible, à ma connaissance, les ordinateurs du début de l'ère informatique grand public étaient, il me semble, fabriqués aux USA (peut-être en partie au Japon ?). Pour ma part, j'avais un Apple IIc et autant que je me souvienne, tout était "made in USA", avec en plus, de gros manuels d'utilisation fournis. Certes, ça coutait cher, mais on envisageait pas d'en acheter un tous les ans.
4  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/09/2025 à 14:42
Emmanuel Macron appelle l'UE à cibler les grandes entreprises américaines de la Tech
message envoyé depuis un iphone

ou depuis outlook 365 sur windows 11 sur un pc avec puce intel/amd/qualcom et qui passe par des routeurs cisco.
et publier sur des rs americain(facebook, x, bluesky...)

4  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 17:16
ils ont eu le "courage" de sanctionner la russie et de foutre en l'air la vie de milliers d'européens avec une inflation record dans les énergies. Des milliers de salariés ont perdu leurs emplois, vivent dans le froid et ont des factures difficile à payer.
Mais ils ont peur de priver l’Europe des gafam ?
A choisir je préfère largement gaz que le dernier iphone.

Cela fait longtemps que l'ue devrait se débarrasser définitivement des gafams comme le fait la chine et développer ces propres solutions logiciels.
En chine on a plus besoins de windows, de intel, de apple, de google ou de amazon. Ils ont même pris ARM sans aucun scrupule et sans aucune représailles. Harmony OS marche désormais très bien sur les pc et les smartphones, j'ai un smartphone harmony os pour mes voyages en chine, je ne ressent pas de frustration face a android. Alors oui il y'a le verrouillage du bootlaoder et l'absence de rom custom mais de toute facon en europe il est plus possible de rooter son tel et d'y mettre des rom custom, la plupart des apps vitale ne fonctionne plus (banque...), revolut ne marche plus pour moi sur mon tel sans bidouille, j'ai du installer magisk alpha et le module check integrity, mais ca peut sauter à la moindre maj.

Huawei fait tres bien son job en équipant le pays avec le meilleur matériel télécoms du monde, et des smartphones et pc de bonne qualité. Orange/Deutsh telecom sont a des années lumières de Huawei mais j'imagine qu'une alliance des principale boite de la tech + télécom européennes arriveraient a pondre des outils crédible en moins de 5ans.

Harmony os a des plus grosses part de marchés que IOS en chine désormais, ca à monté très vite et les sanctions de trump on fait plouf. La russie et la chine n'ont pas peur des usa, les européens devraient en faire autant, Trump est incapable de mener une guerre économique contre l'europe et contre la chine et il va devoir céder ou faire perdre en puissance les usa.
6  2 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/04/2025 à 9:22
C'est fascinant:
Trump signe son 2ieme droit douanier le matin même, tellement rapide et efficace qu'il passe le reste de sa journée en Floride a jouer au golf.
La chine riposte à la 2ieme attaque douanière de Trump l’après midi meme,
l’Europe pendant ce temps et encore en train de discuté sur d'éventuel riposte sur la 1ere attaque douanière de Trump.

Heureusement que Poutine ne lance pas une attaque éclair sur l’Europe
5  2 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 08/05/2025 à 13:52
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Apple déclare que les droits de douane lui coûteront au moins 900 millions de dollars ce trimestre,
le PDG Tim Cook, met en garde contre l'augmentation de ces droits de douane[...]
Aaaaaw... Encore une boîte très pauvre qui paye beaucoup trop d'impôts! Oh wait...
3  0 
Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 30/05/2025 à 9:55
En fait, le problème réside dans le titre de ce fil : "Trump pense". Non, Trump ne pense pas, il "sent".
Sa biographie ("Lucky loser") est passionnante, elle montre comment un sociopathe avéré parvient par l'astuce, le culot et la menace à faire croire qu'il est un génie, tout en évaporant l'héritage de papa, milliardaire, lui.
Il ne faut rien attendre de bon de ce type, il n'est qu'un estomac, n'a aucune empathie et n'agit que dans son intérêt personnel et privé. Il est d'une totale indulgence envers lui-même, ne se remettra jamais en question.
Son génie réside dans sa capacité à user de son charme, de son charisme (car il en a) pour séduire les foules, en caressant systématiquement leurs bas instincts. Il est vindicatif et s'appuyant sur une fortune héritée n'hésitait pas à déclencher des procédures judiciaires épuisant ses adversaires, la plupart du temps finissant d'ailleurs à ses dépens.
Il n'agit pas différemment aujourd'hui de ce qu'il faisait comme jeune fils à papa, il n'a jamais évolué.
Sa nièce Mary le résume comme l'homme le plus dangereux du monde, elle est psychiatre en exercice et elle a de sérieux arguments.

Le pire est ce qui reste le parti Républicain, en train de scier la branche qu'ils avaient construite, si on peut dire...
3  0 
Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 8:19
Sur son réseau social Truth Social, le président américain a déclaré : « Les taxes numériques, les lois, les règles ou les réglementations sont toutes conçues pour nuire à la technologie américaine ou la discriminer. »
Auquel on peut rétorquer :
Les taxes, les lois, les règles ou les règlementations américaines sont toutes conçues pour nuire aux autres pays ou les discriminer.
4  1 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 15:02
Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
Pensez-vous que cette déclaration est crédible ou pertinente ?
Ben là, il a raison.
Des gens qui bossent pour l'UE ont peur de la réponse US.

Le gouvernement US veut protéger des entreprises comme Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Google.
Donc les USA mettent la pression sur l'UE.

Il faut regarder la balance commerciale, c'est le pays qui importe le moins qui est en position de force.
Par exemple les USA dépendent beaucoup plus de la Chine, que la Chine dépend des USA (les États-Unis importent beaucoup plus de biens de la Chine que l'inverse), donc la Chine est en position de force.
Si la Chine ne vendant plus rien aux USA, les USA seraient dans la merde. (après c'est le jeu, quand tu décides de dépendre des autres, tu te mets dans la merde)

Je n'ai pas compris.
Pour moi il y a 2 sujets qui n'ont aucun lien.
- L'UE voulait taxer des grosses entreprises et ça ne plaît pas aux USA, parce qu'il y a des entreprises US dans le tas.
- L'UE veut mettre en place des règles sur l'IA

Il doit me manquer un élément, parce que je ne vois pas de contradiction dans "L'UE fait chier avec ses règles sur l'IA. L'UE a peur de la réponse des USA (lourds droits de douane) au sujet des Digital Services Tax, Digital Services Act, Digital Markets Act."

C'est toujours cool de voir un président Français en désaccord avec l'UE, ça donne un peu l'impression qu'il essaie de résister.
Cela dit il ne faut accorder aucune importante aux paroles de Macron, il ne fait que se contredire en permanence depuis le début, son discours change en fonction de l'audience. (dommage pour lui que ce soit enregistré et retranscris)
3  0