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Quand la guerre des tarifs douaniers devient numérique : la France envisage des mesures de rétorsion contre les grandes entreprises tech américaines
Projetant de réglementer plus strictement les données

Le , par Stéphane le calme

73PARTAGES

10  0 
Les nouvelles taxes douanières annoncées par Donald Trump ont provoqué une onde de choc immédiate : les marchés boursiers chutent, les cryptomonnaies plongent, et l’Europe, par la voix de la France et de l’Autriche, envisage de cibler les géants technologiques américains en retour. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est engagée à répondre à la guerre commerciale de Trump, tout en privilégiant la voie de la négociation pour éviter une escalade du conflit commercial. Elle a souligné que l'UE disposait d'un « plan solide » pour riposter, incluant des mesures telles que la limitation de l'accès des entreprises américaines aux marchés publics européens et la suspension de certains droits de propriété intellectuelle.

Mais derrière ces échanges musclés, une question bien plus profonde se pose : assistons-nous à la fin de la mondialisation telle que nous la connaissons ?


L’administration Trump, fidèle à sa doctrine « America First », a relancé la machine à tarifs en espérant, une fois de plus, remodeler à son avantage les termes du commerce mondial. L’objectif affiché : protéger l’industrie nationale et « corriger » des déséquilibres commerciaux. Mais cette approche, déjà critiquée durant son premier mandat, révèle de nouveau ses limites.

Les marchés n’ont pas tardé à réagir : une perte de plus de 5 % pour le S&P 500, un recul spectaculaire de l’Ethereum de 17 %, et une baisse notable du Bitcoin. Autrement dit, une perte de confiance brutale des investisseurs dans la stabilité économique à venir, reflétant les inquiétudes croissantes des investisseurs quant à une possible récession mondiale induite par les tensions commerciales. Et pour cause : les tarifs douaniers n’ont jamais été un levier magique. Ils pénalisent souvent les consommateurs, affaiblissent les chaînes d’approvisionnement et fragilisent des secteurs entiers, y compris ceux que l’on prétend défendre.


Réaction de la France et de l'Union européenne

Face à ces mesures protectionnistes, la France a exprimé sa volonté de riposter en ciblant spécifiquement les grandes entreprises technologiques américaines. Le ministre français de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, a suggéré que l'Union européenne pourrait renforcer la régulation de l'utilisation des données par ces entreprises et envisager de nouvelles taxes sur certains services numériques. Cette position est partagée par d'autres responsables européens, notamment en Autriche, où le ministre de l'Économie, Wolfgang Hattmannsdorfer, a proposé que les contre-mesures de l'UE visent les États américains dirigés par les Républicains et les entreprises technologiques, afin de contraindre l'administration Trump à négocier.

Réglementer plus strictement l'utilisation des données par les grandes entreprises américaines

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, a suggéré de riposter aux tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump en réglementant plus strictement l'utilisation des données par les grandes entreprises américaines.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, il a d'abord noté que la situation n'était pas une surprise : « On s’y attendait. Le président Trump ne s’en est jamais caché pendant sa campagne. Il ne manquait plus que l’annonce officielle — elle est tombée cette semaine. Ces droits de douane à 20 % sont d’abord une mauvaise nouvelle pour les Américains : ils vont provoquer aux États-Unis une hausse des prix, alourdir les charges des entreprises et faire baisser la croissance dès 2025 ».

Il a estimé que, puisque les règles du jeu sont rompues, « nous sommes contraints de répondre à armes égales ». Parlant d'une « réponse ciblée », il a noté : « Plusieurs outils sont à notre disposition au niveau européen : réglementaires, fiscaux, douaniers. Par exemple, nous pouvons renforcer certaines exigences administratives ou encadrer l’usage des données. Sur le plan fiscal, il est possible de taxer certaines activités. Toutes ces options, le cadre européen nous y autorise et elles sont en cours de discussion – rien n’est décidé à ce stade ».

Un porte-parole du gouvernement français a déjà déclaré il y a quelques jours que les mesures de rétorsion de l'UE contre les droits de douane américains pourraient inclure « des services numériques qui ne sont actuellement pas taxés ». Cette suggestion a été violemment rejetée par l'Irlande, qui accueille le siège européen de plusieurs entreprises américaines du secteur des grandes technologies.

La technologie est considérée comme un domaine où l'Europe pourrait prendre des mesures de rétorsion. L'Union européenne affiche un excédent commercial de 157 milliards d'euros pour les marchandises, ce qui signifie qu'elle exporte plus qu'elle n'importe, mais elle accuse un déficit de 109 milliards d'euros pour les services, y compris les services numériques.

Les géants de la technologie comme Apple, Microsoft, Amazon, Google et Meta dominent de nombreux segments du marché européen.

Lombard a déclaré vendredi que la guerre commerciale avec Washington pourrait empêcher la France de réduire son déficit budgétaire excessif. « Les recettes fiscales diminueraient probablement, et le PIB baisserait par rapport aux prévisions, ce qui aggraverait le déficit », a déclaré Lombard dans une interview accordée à BFMTV/RMC.


Le Premier ministre français François Bayrou a déclaré dimanche que l'assaut tarifaire de Trump réduirait le produit intérieur brut de la France de plus de 0,5 point de pourcentage : « Le risque de pertes d'emplois est absolument majeur, tout comme celui d'un ralentissement économique et d'un arrêt de l'investissement. Les conséquences seront importantes : Les politiques de Trump pourraient nous coûter plus de 0,5 % du PIB », a-t-il déclaré dans une interview accordée au Parisien.

L'UE se tient prête

Ursula von der Leyen a déclaré mardi au Parlement européen que l'Union européenne était prête à frapper les exportations de services, y compris celles des entreprises de la Big Tech, si le président américain Donald Trump imposait des « droits de douane réciproques » sur toutes les importations aux États-Unis.

Bruxelles négocierait « en position de force », a-t-elle déclaré. « L'Europe a beaucoup de cartes en main. Du commerce à la technologie en passant par la taille de notre marché. Mais cette force repose également sur notre volonté de prendre des contre-mesures fermes. Tous les instruments sont sur la table ».

L'UE a la possibilité de frapper les exportations de services, pour lesquelles les États-Unis ont un excédent. Elle pourrait notamment suspendre certains droits de propriété intellectuelle et exclure des entreprises des marchés publics en vertu de son règlement d'application.

Une nouvelle escalade consisterait à utiliser pour la première fois l'instrument « anti-coercition ». Cet instrument permet de prendre des mesures encore plus sévères en matière de propriété intellectuelle et de marchés publics. L'Union pourrait réduire l'accès des sociétés américaines de services financiers à son marché.

De telles mesures nécessitent l'accord d'une majorité pondérée d'États membres.

Bruxelles avait reporté l'application de droits de douane supplémentaires sur 26 milliards d'euros de produits américains après l'imposition par Washington de droits de douane sur l'acier et l'aluminium, car certains pays, dont la France, craignaient une contre-attaque encore plus importante de la part des États-Unis.


Conséquences potentielles sur le secteur technologique

Les entreprises technologiques américaines, telles que Google, Apple, Facebook et Amazon, pourraient être particulièrement affectées par ces mesures de rétorsion. Ces entreprises dominent le marché européen des services numériques, et des réglementations plus strictes ou de nouvelles taxes pourraient significativement impacter leurs opérations et leurs revenus dans la région. De plus, les investisseurs s'inquiètent de l'impact potentiel de ces tensions sur les perspectives de croissance du secteur technologique, ce qui contribue à la volatilité actuelle des marchés. ​

Les Big Tech, boucs émissaires ou coupables idéaux ?

La France, appuyée par l’Autriche, suggère de cibler les géants technologiques américains – ces multinationales qui, depuis des années, échappent à une fiscalité équitable et exercent une domination sans partage sur l’économie numérique du vieux continent.

À première vue, cette contre-attaque semble justifiée. En ciblant les Big Tech, Paris envoie un signal fort : l’Europe ne sera plus un simple spectateur dans la guerre économique mondiale. Mais ce réveil tant attendu est affaibli par un manque d’unité. Tandis que certains pays prônent une réponse musclée, d’autres – plus exposés ou plus prudents – appellent à la modération. Résultat : une stratégie en demi-teinte qui pourrait manquer sa cible.

Les GAFAM, déjà dans le viseur de...
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 07/04/2025 à 16:09
Pour une fois je suis suis confiant dans la capacité de nos dirigeant à réagir. (C'est à dire créer des taxes).
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Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 6:28
Si l'Europe fabriquait ses propres puces et avait ses propres services numériques, on n'aurait pas ces soucis. (Mais on en aurait sûrement d'autres !)
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 29/08/2025 à 11:06
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Trump accuse ces initiatives « d'attaquer injustement » les entreprises américaines (Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Google), piliers de la tech mondiale. En réponse, Emmanuel Macron plaide désormais pour que l’Europe se dote d’un arsenal de représailles ciblant directement ces groupes si Washington venait à passer à l’acte.
L'UE ne va rien faire du tout.
Ursula Von Der Leyen va se coucher devant les USA comme d'habitude. Elle a déjà foiré les négociations pour les frais de douanes.
Trump essaie de défendre les intérêts US et il y a arrive très bien.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 17:16
ils ont eu le "courage" de sanctionner la russie et de foutre en l'air la vie de milliers d'européens avec une inflation record dans les énergies. Des milliers de salariés ont perdu leurs emplois, vivent dans le froid et ont des factures difficile à payer.
Mais ils ont peur de priver l’Europe des gafam ?
A choisir je préfère largement gaz que le dernier iphone.

Cela fait longtemps que l'ue devrait se débarrasser définitivement des gafams comme le fait la chine et développer ces propres solutions logiciels.
En chine on a plus besoins de windows, de intel, de apple, de google ou de amazon. Ils ont même pris ARM sans aucun scrupule et sans aucune représailles. Harmony OS marche désormais très bien sur les pc et les smartphones, j'ai un smartphone harmony os pour mes voyages en chine, je ne ressent pas de frustration face a android. Alors oui il y'a le verrouillage du bootlaoder et l'absence de rom custom mais de toute facon en europe il est plus possible de rooter son tel et d'y mettre des rom custom, la plupart des apps vitale ne fonctionne plus (banque...), revolut ne marche plus pour moi sur mon tel sans bidouille, j'ai du installer magisk alpha et le module check integrity, mais ca peut sauter à la moindre maj.

Huawei fait tres bien son job en équipant le pays avec le meilleur matériel télécoms du monde, et des smartphones et pc de bonne qualité. Orange/Deutsh telecom sont a des années lumières de Huawei mais j'imagine qu'une alliance des principale boite de la tech + télécom européennes arriveraient a pondre des outils crédible en moins de 5ans.

Harmony os a des plus grosses part de marchés que IOS en chine désormais, ca à monté très vite et les sanctions de trump on fait plouf. La russie et la chine n'ont pas peur des usa, les européens devraient en faire autant, Trump est incapable de mener une guerre économique contre l'europe et contre la chine et il va devoir céder ou faire perdre en puissance les usa.
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Avatar de Mingolito
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 07/04/2025 à 18:09
Mais non c'est pas du tout "Le pire président de l'histoire des États-Unis", c'est le contraire, un génie qui va sauver le monde, je m'explique :
- Crash boursier pour assainir l'économie mondiale, faire baisser les taux d'intérêts, et donc pouvoir faire baisser le poids de la dette
- Droits de douanes énormes pour détruire la mondialisation, et donc revenir à la production locale pour un mieux écologique, et faire monter le prix des gadgets technologiques inutiles qui grèvent les budgets des ménages
- Laisser Israël atomiser Gaza et laisser Poutine envahir l'Ukraine pour un retour à la paix mondiale
- Détruire le wokisme pour obliger les chirurgiens à soigner utilement les gens au lieu de leur greffer 3 nichons et 2 zizis ou je ne sais quoi d'autres trucs de woke.
- Détruire le programme lunaire de la NASA pour le remplacer par les voyages sur mars pour envoyer Elon Musk sur Mars et être définitivement débarrassé de lui.

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Avatar de d_d_v
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 9:26
L'erreur historique aura été de décentraliser une bonne partie de l'industrie dans les pays à main d'œuvre pas chère et à faibles charges et conditions sociales, tout ça pour fabriquer du pas cher des trucs (volontairement) irréparables et jetables. Le pire c'est que pour la France, ça a été voulu par Chirac (et d'autres) pour qu'on ne fasse que des "services".
A ceux qui disent que fabriquer local est impossible, à ma connaissance, les ordinateurs du début de l'ère informatique grand public étaient, il me semble, fabriqués aux USA (peut-être en partie au Japon ?). Pour ma part, j'avais un Apple IIc et autant que je me souvienne, tout était "made in USA", avec en plus, de gros manuels d'utilisation fournis. Certes, ça coutait cher, mais on envisageait pas d'en acheter un tous les ans.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/09/2025 à 14:42
Emmanuel Macron appelle l'UE à cibler les grandes entreprises américaines de la Tech
message envoyé depuis un iphone

ou depuis outlook 365 sur windows 11 sur un pc avec puce intel/amd/qualcom et qui passe par des routeurs cisco.
et publier sur des rs americain(facebook, x, bluesky...)

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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 15:02
Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
Pensez-vous que cette déclaration est crédible ou pertinente ?
Ben là, il a raison.
Des gens qui bossent pour l'UE ont peur de la réponse US.

Le gouvernement US veut protéger des entreprises comme Apple, Amazon, Meta, Microsoft, Google.
Donc les USA mettent la pression sur l'UE.

Il faut regarder la balance commerciale, c'est le pays qui importe le moins qui est en position de force.
Par exemple les USA dépendent beaucoup plus de la Chine, que la Chine dépend des USA (les États-Unis importent beaucoup plus de biens de la Chine que l'inverse), donc la Chine est en position de force.
Si la Chine ne vendant plus rien aux USA, les USA seraient dans la merde. (après c'est le jeu, quand tu décides de dépendre des autres, tu te mets dans la merde)

Je n'ai pas compris.
Pour moi il y a 2 sujets qui n'ont aucun lien.
- L'UE voulait taxer des grosses entreprises et ça ne plaît pas aux USA, parce qu'il y a des entreprises US dans le tas.
- L'UE veut mettre en place des règles sur l'IA

Il doit me manquer un élément, parce que je ne vois pas de contradiction dans "L'UE fait chier avec ses règles sur l'IA. L'UE a peur de la réponse des USA (lourds droits de douane) au sujet des Digital Services Tax, Digital Services Act, Digital Markets Act."

C'est toujours cool de voir un président Français en désaccord avec l'UE, ça donne un peu l'impression qu'il essaie de résister.
Cela dit il ne faut accorder aucune importante aux paroles de Macron, il ne fait que se contredire en permanence depuis le début, son discours change en fonction de l'audience. (dommage pour lui que ce soit enregistré et retranscris)
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/04/2025 à 9:22
C'est fascinant:
Trump signe son 2ieme droit douanier le matin même, tellement rapide et efficace qu'il passe le reste de sa journée en Floride a jouer au golf.
La chine riposte à la 2ieme attaque douanière de Trump l’après midi meme,
l’Europe pendant ce temps et encore en train de discuté sur d'éventuel riposte sur la 1ere attaque douanière de Trump.

Heureusement que Poutine ne lance pas une attaque éclair sur l’Europe
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 08/05/2025 à 13:52
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Apple déclare que les droits de douane lui coûteront au moins 900 millions de dollars ce trimestre,
le PDG Tim Cook, met en garde contre l'augmentation de ces droits de douane[...]
Aaaaaw... Encore une boîte très pauvre qui paye beaucoup trop d'impôts! Oh wait...
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