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Quand la guerre des tarifs douaniers devient numérique : la France envisage des mesures de rétorsion contre les grandes entreprises tech américaines
Projetant de réglementer plus strictement les données

Le , par Stéphane le calme

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Les nouvelles taxes douanières annoncées par Donald Trump ont provoqué une onde de choc immédiate : les marchés boursiers chutent, les cryptomonnaies plongent, et l’Europe, par la voix de la France et de l’Autriche, envisage de cibler les géants technologiques américains en retour. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est engagée à répondre à la guerre commerciale de Trump, tout en privilégiant la voie de la négociation pour éviter une escalade du conflit commercial. Elle a souligné que l'UE disposait d'un « plan solide » pour riposter, incluant des mesures telles que la limitation de l'accès des entreprises américaines aux marchés publics européens et la suspension de certains droits de propriété intellectuelle.

Mais derrière ces échanges musclés, une question bien plus profonde se pose : assistons-nous à la fin de la mondialisation telle que nous la connaissons ?


L’administration Trump, fidèle à sa doctrine « America First », a relancé la machine à tarifs en espérant, une fois de plus, remodeler à son avantage les termes du commerce mondial. L’objectif affiché : protéger l’industrie nationale et « corriger » des déséquilibres commerciaux. Mais cette approche, déjà critiquée durant son premier mandat, révèle de nouveau ses limites.

Les marchés n’ont pas tardé à réagir : une perte de plus de 5 % pour le S&P 500, un recul spectaculaire de l’Ethereum de 17 %, et une baisse notable du Bitcoin. Autrement dit, une perte de confiance brutale des investisseurs dans la stabilité économique à venir, reflétant les inquiétudes croissantes des investisseurs quant à une possible récession mondiale induite par les tensions commerciales. Et pour cause : les tarifs douaniers n’ont jamais été un levier magique. Ils pénalisent souvent les consommateurs, affaiblissent les chaînes d’approvisionnement et fragilisent des secteurs entiers, y compris ceux que l’on prétend défendre.


Réaction de la France et de l'Union européenne

Face à ces mesures protectionnistes, la France a exprimé sa volonté de riposter en ciblant spécifiquement les grandes entreprises technologiques américaines. Le ministre français de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, a suggéré que l'Union européenne pourrait renforcer la régulation de l'utilisation des données par ces entreprises et envisager de nouvelles taxes sur certains services numériques. Cette position est partagée par d'autres responsables européens, notamment en Autriche, où le ministre de l'Économie, Wolfgang Hattmannsdorfer, a proposé que les contre-mesures de l'UE visent les États américains dirigés par les Républicains et les entreprises technologiques, afin de contraindre l'administration Trump à négocier.

Réglementer plus strictement l'utilisation des données par les grandes entreprises américaines

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, a suggéré de riposter aux tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump en réglementant plus strictement l'utilisation des données par les grandes entreprises américaines.

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, il a d'abord noté que la situation n'était pas une surprise : « On s’y attendait. Le président Trump ne s’en est jamais caché pendant sa campagne. Il ne manquait plus que l’annonce officielle — elle est tombée cette semaine. Ces droits de douane à 20 % sont d’abord une mauvaise nouvelle pour les Américains : ils vont provoquer aux États-Unis une hausse des prix, alourdir les charges des entreprises et faire baisser la croissance dès 2025 ».

Il a estimé que, puisque les règles du jeu sont rompues, « nous sommes contraints de répondre à armes égales ». Parlant d'une « réponse ciblée », il a noté : « Plusieurs outils sont à notre disposition au niveau européen : réglementaires, fiscaux, douaniers. Par exemple, nous pouvons renforcer certaines exigences administratives ou encadrer l’usage des données. Sur le plan fiscal, il est possible de taxer certaines activités. Toutes ces options, le cadre européen nous y autorise et elles sont en cours de discussion – rien n’est décidé à ce stade ».

Un porte-parole du gouvernement français a déjà déclaré il y a quelques jours que les mesures de rétorsion de l'UE contre les droits de douane américains pourraient inclure « des services numériques qui ne sont actuellement pas taxés ». Cette suggestion a été violemment rejetée par l'Irlande, qui accueille le siège européen de plusieurs entreprises américaines du secteur des grandes technologies.

La technologie est considérée comme un domaine où l'Europe pourrait prendre des mesures de rétorsion. L'Union européenne affiche un excédent commercial de 157 milliards d'euros pour les marchandises, ce qui signifie qu'elle exporte plus qu'elle n'importe, mais elle accuse un déficit de 109 milliards d'euros pour les services, y compris les services numériques.

Les géants de la technologie comme Apple, Microsoft, Amazon, Google et Meta dominent de nombreux segments du marché européen.

Lombard a déclaré vendredi que la guerre commerciale avec Washington pourrait empêcher la France de réduire son déficit budgétaire excessif. « Les recettes fiscales diminueraient probablement, et le PIB baisserait par rapport aux prévisions, ce qui aggraverait le déficit », a déclaré Lombard dans une interview accordée à BFMTV/RMC.


Le Premier ministre français François Bayrou a déclaré dimanche que l'assaut tarifaire de Trump réduirait le produit intérieur brut de la France de plus de 0,5 point de pourcentage : « Le risque de pertes d'emplois est absolument majeur, tout comme celui d'un ralentissement économique et d'un arrêt de l'investissement. Les conséquences seront importantes : Les politiques de Trump pourraient nous coûter plus de 0,5 % du PIB », a-t-il déclaré dans une interview accordée au Parisien.

L'UE se tient prête

Ursula von der Leyen a déclaré mardi au Parlement européen que l'Union européenne était prête à frapper les exportations de services, y compris celles des entreprises de la Big Tech, si le président américain Donald Trump imposait des « droits de douane réciproques » sur toutes les importations aux États-Unis.

Bruxelles négocierait « en position de force », a-t-elle déclaré. « L'Europe a beaucoup de cartes en main. Du commerce à la technologie en passant par la taille de notre marché. Mais cette force repose également sur notre volonté de prendre des contre-mesures fermes. Tous les instruments sont sur la table ».

L'UE a la possibilité de frapper les exportations de services, pour lesquelles les États-Unis ont un excédent. Elle pourrait notamment suspendre certains droits de propriété intellectuelle et exclure des entreprises des marchés publics en vertu de son règlement d'application.

Une nouvelle escalade consisterait à utiliser pour la première fois l'instrument « anti-coercition ». Cet instrument permet de prendre des mesures encore plus sévères en matière de propriété intellectuelle et de marchés publics. L'Union pourrait réduire l'accès des sociétés américaines de services financiers à son marché.

De telles mesures nécessitent l'accord d'une majorité pondérée d'États membres.

Bruxelles avait reporté l'application de droits de douane supplémentaires sur 26 milliards d'euros de produits américains après l'imposition par Washington de droits de douane sur l'acier et l'aluminium, car certains pays, dont la France, craignaient une contre-attaque encore plus importante de la part des États-Unis.


Conséquences potentielles sur le secteur technologique

Les entreprises technologiques américaines, telles que Google, Apple, Facebook et Amazon, pourraient être particulièrement affectées par ces mesures de rétorsion. Ces entreprises dominent le marché européen des services numériques, et des réglementations plus strictes ou de nouvelles taxes pourraient significativement impacter leurs opérations et leurs revenus dans la région. De plus, les investisseurs s'inquiètent de l'impact potentiel de ces tensions sur les perspectives de croissance du secteur technologique, ce qui contribue à la volatilité actuelle des marchés. ​

Les Big Tech, boucs émissaires ou coupables idéaux ?

La France, appuyée par l’Autriche, suggère de cibler les géants technologiques américains – ces multinationales qui, depuis des années, échappent à une fiscalité équitable et exercent une domination sans partage sur l’économie numérique du vieux continent.

À première vue, cette contre-attaque semble justifiée. En ciblant les Big Tech, Paris envoie un signal fort : l’Europe ne sera plus un simple spectateur dans la guerre économique mondiale. Mais ce réveil tant attendu est affaibli par un manque d’unité. Tandis que certains pays prônent une réponse musclée, d’autres – plus exposés ou plus prudents – appellent à la modération. Résultat : une stratégie en demi-teinte qui pourrait manquer sa cible.

Les GAFAM, déjà dans le viseur de...
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 07/04/2025 à 16:09
Pour une fois je suis suis confiant dans la capacité de nos dirigeant à réagir. (C'est à dire créer des taxes).
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Avatar de Mingolito
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 07/04/2025 à 18:09
Mais non c'est pas du tout "Le pire président de l'histoire des États-Unis", c'est le contraire, un génie qui va sauver le monde, je m'explique :
- Crash boursier pour assainir l'économie mondiale, faire baisser les taux d'intérêts, et donc pouvoir faire baisser le poids de la dette
- Droits de douanes énormes pour détruire la mondialisation, et donc revenir à la production locale pour un mieux écologique, et faire monter le prix des gadgets technologiques inutiles qui grèvent les budgets des ménages
- Laisser Israël atomiser Gaza et laisser Poutine envahir l'Ukraine pour un retour à la paix mondiale
- Détruire le wokisme pour obliger les chirurgiens à soigner utilement les gens au lieu de leur greffer 3 nichons et 2 zizis ou je ne sais quoi d'autres trucs de woke.
- Détruire le programme lunaire de la NASA pour le remplacer par les voyages sur mars pour envoyer Elon Musk sur Mars et être définitivement débarrassé de lui.

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 09/04/2025 à 9:22
C'est fascinant:
Trump signe son 2ieme droit douanier le matin même, tellement rapide et efficace qu'il passe le reste de sa journée en Floride a jouer au golf.
La chine riposte à la 2ieme attaque douanière de Trump l’après midi meme,
l’Europe pendant ce temps et encore en train de discuté sur d'éventuel riposte sur la 1ere attaque douanière de Trump.

Heureusement que Poutine ne lance pas une attaque éclair sur l’Europe
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Avatar de d_d_v
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/04/2025 à 9:26
L'erreur historique aura été de décentraliser une bonne partie de l'industrie dans les pays à main d'œuvre pas chère et à faibles charges et conditions sociales, tout ça pour fabriquer du pas cher des trucs (volontairement) irréparables et jetables. Le pire c'est que pour la France, ça a été voulu par Chirac (et d'autres) pour qu'on ne fasse que des "services".
A ceux qui disent que fabriquer local est impossible, à ma connaissance, les ordinateurs du début de l'ère informatique grand public étaient, il me semble, fabriqués aux USA (peut-être en partie au Japon ?). Pour ma part, j'avais un Apple IIc et autant que je me souvienne, tout était "made in USA", avec en plus, de gros manuels d'utilisation fournis. Certes, ça coutait cher, mais on envisageait pas d'en acheter un tous les ans.
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 07/04/2025 à 19:44
Après, 90€ la cartouche (qui ne contient pas le jeu, mais une clef virtuelle pour éviter la revente d'occassion).
Le prix de la console est aussi délirant en Europe (500€) ... Trump a bon dos !

La Switch 2 est une immense arnaque.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 08/04/2025 à 8:30
C'est pas trump qui a fixé le prix de la switch à 500€ et les jeux à 100€.

On peut râler sur les produits de 1ere nécessité, alimentaire notamment, sur électricité et sur le gazole. Et même sur le prix des logements.
Mais râler sur une console de jeu ou sur le prix de l’Iphone, non.
Suffit juste de pas acheter et de faire autre chose.

Un pc gamer à 300€ sur leboncoin suffit a jouer tres confortablement a tous les jeux d'avant 2015 et les petits jeux d'aujoud'hui.
sinon se trouver d'autres passions, le vtt, la rando, l'été arrive en France.

perso moi j'ai délaissé le gaming depuis quelques temps, je fais du bateau et de la pêche dans les lagons. J'ai un pc qui a 10ans d'age (i7 6700 et gtx 1070), et il marche tres bien, je joue encore a des 'vieux' ou petits jeux.
Les AAA sont de toute façon des copié collé sans saveur et sont devenue inintéressant pour moi.
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 08/04/2025 à 14:38
Citation Envoyé par mith06 Voir le message
Pour une fois je suis suis confiant dans la capacité de nos dirigeant à réagir. (C'est à dire créer des taxes).
Pas moi.
Pour le commerce extérieur, c'est une souveraineté abandonnée à l'UE.
La Chine répond en moins de 24h aux mesures US. L'Europe n'a pas fini la réponse au 1er volet de sanctions d'il y a plus d'un mois que les USA nous mettent sous un 2e volet de sanctions comme de vulgaires Russes et il n'y a pas encore de réponse européenne unie.

L'Europe n'avait déjà pas réagit à la mise à mort de l'OMC, du Chip act, de l'Inflation réduction act (qui étaient déjà des mesures très protectionnistes).

Normal, l'Europe est divisée et le restera.
Certains pays sont pro USA et applaudissent peut être dans l'espoir d'avoir des sanctions moindres. Certains pays négocient dur comme la Hongrie (qui peut être pro Russe et pro USA à la fois), certains pays sont un paradis discal américain et européen (le montage Irlande-Luxembourg) et n'ont aucun intérêt à se fâcher avec les USA qui les inonde de devises.
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Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 09/04/2025 à 22:31
Trump a suspendu les frais de douane pour 90 jours (sauf pour la chine). Selon lui, plus de 75 pays l'ont appelé pour lui "lécher le cul" donc il veut bien accorder une période de négociation aux pays qui n'ont pas "riposté" contre les états-unis :
https://www.ouest-france.fr/economie...9-9654df6b878b

Une petite enquête pour délit d'initié en vue ? J'y crois même pas mais ça mériterait tellement.
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Avatar de DjDeViL66
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 08/04/2025 à 8:44
Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
Après, 90€ la cartouche (qui ne contient pas le jeu, mais une clef virtuelle pour éviter la revente d'occassion).
Le prix de la console est aussi délirant en Europe (500€) ... Trump a bon dos !

La Switch 2 est une immense arnaque.
Pour les cartouches physiques, elles ne sont pas liées à un compte Nintendo, on peut les prêter, les revendre en occase c'est juste qu'il faut internet pour télécharger le jeux et avoir de l'espace disque sur la machine.

https://www.frandroid.com/marques/ni...tendo-switch-2

Je suis plus Playstation et PC que Nintendo mais pour les consoles si pas de physique à titre perso elle ne m'intéresse pas même si je sais qu'un jour le physique même hybride (une clé drm avec connexion internet pour télécharger le jeux entier) risque de disparaître mais si cela se produit est ce qu'une console est encore nécessaire ne suffit-il pas de lancer l'application Playstation ou Xbox voir Nintendo sur son android TV connecté à la fibre pour jouer à ses jeux démats ok un petit port m2 avec gros stockage dans les futurs TV android ?
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 09/04/2025 à 16:59
La valeur d'un iPhone vient en grande parti de la propriété intellectuelle, qui est immatérielle, et peut donc échapper aux douanes (il suffit qu'Apple déclare seulement la valeur matériel aux douane).
De plus, Apple a une grosse marge sur le matériel vendu. Donc une augmentation de 50% de douanes ne fera pas un i-device 50% plus cher. Le prix va augmenter significativement sans aucun doute (surtout avec une taxe douanière qui est monté à 104%), mais la question sera plutôt comment Apple équilibrera la répercussion sur le consommateur et garder l'augmentation à un niveau raisonnable en réduisant sa marge.
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