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« Complot d'assassinat » : la mère de Suchir Balaji, le lanceur d'alerte d'OpenAI, partage une photo prise le jour de sa mort et affirme que plusieurs caméras de vidéosurveillance ont cessé de fonctionner

Le , par Mathis Lucas

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« Complot d'assassinat » : la mère de Suchir Balaji, le lanceur d'alerte d'OpenAI, partage une photo prise le jour de sa mort et affirme que plusieurs caméras de vidéosurveillance ont cessé de fonctionner

La mort subite et mystérieuse de Suchir Balaji, un ancien employé d'OpenAI devenu lanceur d'alerte, continue de défrayer la chronique. Sa mère rejette la thèse du suicide et allègue un complot d'assassinat. Elle remet en question le rapport toxicologique et souligne des problèmes liés à la vidéosurveillance de l'immeuble d'habitation de son fils. Elle a partagé une photo prise le jour de la mort de Suchir Balaji et affirme que plusieurs caméras de vidéosurveillance avaient cessé de fonctionner. La famille appelle le FBI à ouvrir une nouvelle enquête sur ce drame. Peu avant sa mort, Suchir Balaji avait dénoncé ce qu'il appelle « la collecte massive et abusive de données » d'OpenAI.

Suchir Balaji retrouvé mort dans son appartement : un suicide ou un meurtre ?

Le corps sans vie de Suchir Balaji a été découvert dans son appartement à San Francisco le 26 novembre 2024. Il s'agit d'un drame entouré de mystère qui continue de secouer la communauté technologique. Suchir Balaji est mort d'une blessure par balle à la tête. L'enquête de la police de San Francisco a conclu au suicide de Suchir Balaji. Mais ses parents rejettent catégoriquement la thèse du suicide en raison de doutes quant aux circonstances de sa mort.

Sa mère, Poornima Ramarao, est convaincue que son fils a été assassiné. Plusieurs mois après le drame Poornima Ramarao a une fois de plus qualifié l'incident de « complot d'assassinat ». Elle a partagé une photo qui daterait du jour de sa mort, sur laquelle on voit Suchir Balaji attendre un ascenseur, un sac en papier brun à la main. Selon Poornima Ramarao, il s'agit de son dîner. Elle a indiqué que l'image provient de la vidéosurveillance de son immeuble.



Elle s'en est servie comme preuve pour contester la thèse officielle de suicide, arguant que son fils ne montrait pas de signes de détresse avant sa mort. Elle a ajouté que, bien qu'ayant vu cette vidéo, le bureau du médecin légiste en chef (OCME) a déclaré que son fils était dépressif et a conclu à un suicide.

Citation Envoyé par Poornima Ramarao


Photo de Suchir le jour de sa mort à 19h30, en train de dîner. Elle provient d'une vidéo de surveillance. L'OCME a vu cette vidéo et a conclu qu'il était déprimé et a parlé de suicide.

Autre dissimulation de l'OCME : il a déclaré à notre avocat que le GHB était endogène trois jours après la mort. Mais nous avons découvert que le niveau de GHB endogène est inférieur à 5000 ng/L. Une ligne du rapport d'autopsie indique que le rapport toxicologique n'inclura le GHB que s'il est supérieur à 5 000 ng/l. Combiné à l'alcool, il s'agit d'un sédatif. Avec cette combinaison, il perdra le contrôle de ses muscles et sera peut-être inconscient. Nous attendons le rapport écrit du toxicologue.

Le GHB (ou acide gamma-hydroxybutyrique) est un dépresseur du système nerveux central, ce qui signifie qu'il ralentit les messages qui circulent entre le cerveau et le reste du corps. Il cause la somnolence et réduit le rythme cardiaque. Il sert à traiter les troubles du sommeil, mais peut être dangereux en cas d'abus.

La mère du lanceur d'alerte a fait suivre la photo d'un autre message dans lequel elle affirme : « le complot d'assassinat a été exécuté sur le long terme ». Elle a ajouté que plusieurs caméras de vidéosurveillance situées près de l'endroit où vivait Suchir Balaji avaient cessé de fonctionner avant sa mort.



« La vidéosurveillance du garage de l'appartement de Suchir et des voisins a cessé de fonctionner. L'une des caméras de vidéosurveillance de l'ascenseur a également cessé de fonctionner. Ce complot est exécuté sur la base d'une planification à long terme et d'une surveillance de Suchir », a écrit Poornima Ramarao. Elle a également partagé le message d'une utilisatrice de X (ex-Twitter) qui affirmait que « Balaji n'était pas déprimé, bien au contraire ».

« Suchir n'a pas mis fin à ses jours. Il était une force sans peur, débordant d'une détermination féroce, d'une joie inébranlable et d'une vigueur flamboyante, déversant chaque once de son esprit radieux dans une poursuite implacable de la justice », indique le message de l'utilisatrice Mia Stretch.

Poornima Ramarao a précédemment rejeté les conclusions du rapport d'autopsie final. « Il y a des tonnes d'incohérences dans leur décision. Les hypothèses mensongères n'étayent pas les faits présentés dans les rapports. Nous poursuivons notre enquête », avait déclaré Poornima Ramarao.

Qui était Suchir Balaji et quel était son rôle au sein d'OpenAI avant démission ?

Suchir Balaji, 26 ans, était un ingénieur logiciel. En 2021, il a obtenu une licence en informatique à l'université de Californie à Berkeley. Pendant ses études, il a effectué un stage à Scale AI en 2019. Avant de commencer ses études à l'UC Berkeley, Suchir Balaji avait pris une année sabbatique pour travailler comme ingénieur logiciel sur le forum en ligne Quora. Un ami qui a travaillé avec Suchir Balaji a déclaré que Scale AI semblait espérer qu'il reviendrait.

Toutefois, Suchir Balaji a été attiré par OpenAI, où il avait également effectué un stage. L'un des cofondateurs d'OpenAI, John Schulman, l'a directement recruté à sa sortie de l'université pour un emploi à temps plein. Avant de quitter OpenAI en août dernier, Suchir Balaji avait passé quatre ans parmi les meilleurs chercheurs de l'entreprise, ayant contribué au développement de son grand modèle de langage GPT-4, la technologie sous-jacente de ChatGPT.

Suchir Balaji s'est consacré à l'organisation des énormes ensembles de données utilisés pour former GPT-4. C'est ce travail qui a amené Suchir Balaji à s'interroger sur la technologie qu'il avait contribué à mettre au point, en particulier après que les éditeurs et les créateurs de contenus ont commencé à poursuivre OpenAI en justice. Cette vision l'a aidé à construire son opinion selon laquelle OpenAI enfreignait la loi en faisant des copies de contenu en ligne.

OpenAI est accusé de violation de droit d'auteur par les plaignants, qui réclament des lois pour protéger leurs moyens de subsistance contre l'essor de l'IA. Suchir Balaji partageait l'avis de ces travailleurs. Il a quitté OpenAI en août 2024, est devenu un lanceur d'alerte et attiré l'attention sur les pratiques de l'entreprise.

La désillusion : Suchir Balaji était mécontent à l'égard de la trajectoire d'OpenAI

OpenAI a été le premier emploi de Suchir Balaji à la sortie de l'université, un bond prodigieux qui, pour ses parents, était tout à fait prévisible. Mais trois amis ont déclaré à Fortune qu'au fil du temps, Suchir Balaji semblait se désillusionner peu à peu, partageant des mèmes pour communiquer son mécontentement à l'égard de la trajectoire d'OpenAI. D'après les témoignages de ses amis, il désapprouvait notamment de nombreuses pratiques de l'entreprise.



L'un des amis raconte que Suchir Balaji n'était pas d'accord avec l'approche d'OpenAI pour parvenir à l'intelligence générale artificielle (AGI), l'étoile Polaire du secteur de l'IA. Suchir Balaji se plaignait qu'OpenAI, qui a commencé comme une organisation à but non lucratif et qui a progressivement évolué vers une entreprise commerciale, se concentrait trop sur la vente de logiciels et n'était plus prête à investir suffisamment dans le domaine de la recherche.

Suchir Balaji aurait dit en plaisantant à des amis qu’AGI était l'abréviation de « adjusted gross income » (revenu brut ajusté). Ses amis ne se souviennent pas toutefois que Suchir Balaji ait fait part de ses préoccupations concernant l'approche de son ancien employeur en matière de droits d'auteur. Certains amis de longue date ont déclaré avoir été surpris lorsque Suchir Balaji a décidé de quitter OpenAI, tandis que d'autres ont déclaré l'avoir senti venir.

Suchir Balaji est parti en août 2024, le même mois que John Schulman. John Schulman qui a lui aussi fait une sortie très médiatisée. Tous les amis et membres de la famille interrogés par Fortune ont déclaré que les premiers mois de Suchir Balaji en dehors d'OpenAI avaient été normaux.

Il avait conseillé au moins une startup d'IA et s'était promené avec sa moto Yamaha dans San Francisco, en réfléchissant à ce qu'il allait faire ensuite. Cela dit, ses proches ignoraient qu'il avait l'intention de devenir un lanceur d'alerte sur ce qu'il considérait comme des violations flagrantes de la loi par OpenAI.

Le lanceur d'alerte : Suchir Balaji critique les pratiques de son ancien employeur

L'ancien ingénieur d'OpenAI a d'abord fait part de ses préoccupations au New York Times, qui les a rapportées dans un portrait de Suchir Balaji publié en octobre 2024. Notons que le New York Times poursuit OpenAI pour utilisation non autorisée de ses articles de presse par ChatGPT. Le témoignage de Suchir Balaji constituait donc un élément à charge que la publication américaine pouvait utiliser dans son procès très médiatisé contre OpenAI.

Sa mère ne s'attendait pas à ce que son fils se prononce contre OpenAI, surtout de manière aussi publique. Elle avait eu l'impression qu'il n'était pas satisfait d'OpenAI au moment où il l'avait quittée. Mais lorsque l'article du New York Times a été publié, elle a été prise au dépourvu.

Dans une série d'entretiens, Suchir Balaji a expliqué à Cade Metz, journaliste du New York Times spécialisé dans les technologies, qu'il pensait qu'OpenAI causerait plus de tort que de bien à la société, et il a expliqué que la startup violait les lois sur le droit d'auteur en se fondant sur sa propre compréhension de la manière dont ses modèles sont formés. Cade Metz a publié son article en octobre 2024, ce qui a ravivé les critiques de longue date contre OpenAI.

Le même jour, Suchir Balaji a mis en ligne un essai détaillé sur son site Web personnel, expliquant qu'OpenAI enfreignait les lois sur l'utilisation équitable. Il a également déclaré à l'Associated Press qu'il essaierait de témoigner dans les affaires de violation de droits d'auteur les plus sérieuses contre OpenAI.

Il considérait le procès intenté par le New York Times comme « le plus sérieux ». Les avocats du Times l'ont cité dans un dossier déposé au tribunal le 18 novembre 2024 comme quelqu'un qui pourrait avoir des « documents uniques et pertinents » démontrant la violation délibérée du droit d'auteur par OpenAI.

OpenAI a confirmé qu'il s'appuie sur des œuvres protégées par le droit d'auteur

Ces dernières années, les capacités des chatbots d'IA, comme ChatGPT d'OpenAI, se sont considérablement améliorées ; ils s'appuient sur de grands modèles de langage (LLM) pour produire du contenu pour les utilisateurs. Mais le processus de formation est largement controversé, certains éditeurs accusant OpenAI d'utiliser des œuvres protégées par des droits d'auteur sans autorisation, et un certain nombre d'affaires juridiques sont en cours.

Défendant ses pratiques commerciales dans un récent procès, OpenAI a déclaré : « les modèles apprennent, comme nous le faisons tous, de ce qui a été fait auparavant. La défense de l'usage équitable existe précisément pour cette raison : encourager et permettre le développement de nouvelles idées qui s'appuient sur des idées antérieures ». Cette défense d'OpenAI est conforme aux précédentes déclarations de l'entreprise sur la formation de ses modèles.

En janvier 2024, OpenAI affirmait : « étant donné que le droit d'auteur couvre aujourd'hui pratiquement toutes les formes d'expression humaine, il serait impossible d’entraîner les meilleurs modèles d'IA d'aujourd'hui sans utiliser des documents protégés par le droit d'auteur ». OpenAI reconnaît ouvertement qu'il utilise des contenus protégés par des droits d'auteurs pour créer ses modèles d'IA. L'entreprise n'a toutefois pas encore été condamnée.

Plusieurs éditeurs de presse ont poursuivi Microsoft et OpenAI pour violation du droit d'auteur. Parmi les poursuivants, on peut noter les éditeurs de presse de Californie, du Colorado, de l'Illinois, de Floride, du Minnesota et de New York. Certains procès sont en cours, mais le 7 novembre 2024, le juge de district américain Colleen McMahon, à New York, a rejeté une poursuite contre OpenAI qui avait été intentée par les médias Raw Story et AlterNet.

Selon les experts, la porte de sortie de la situation semble résider dans la conclusion d’accords de licence avec les éditeurs de presse. L'Associated Press et OpenAI ont conclu un accord de licence permettant à OpenAI d'accéder à une partie des archives textuelles du média. Mais ces accords sont controversés.

Source : Poornima Ramarao, mère de Suchir Balaji, ancien employé d'OpenAI devenu lanceur d'alerte

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