IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

« Vous achetez une licence, pas le jeu lui-même », déclare Steam dans une mise à jour de ses CGU,
Le tableau relance le débat sur la propriété numérique à l'ère des abonnements qui tuent les copies physiques

Le , par Patrick Ruiz

45PARTAGES

8  0 
« Vous achetez une licence, pas le jeu lui-même », déclare Steam dans une mise à jour de ses CGU
Le tableau relance le débat sur la propriété numérique à l’ère des abonnements qui tuent les copies physiques

Dans une récente mise à jour de ses conditions d’utilisation, Steam précise que les « gamers achètent une licence et non le jeu lui-même. » La manœuvre est destinée à se mettre en conformité avec les dispositions d’une nouvelle loi californienne contre la publicité mensongère. Le tableau ravive le débat sur la notion de propriété numérique à l’ère des abonnements qui tuent les copies physiques.

En vertu de la loi californienne AB2426, les fournisseurs de services en ligne comme Steam doivent expliquer, de manière visible et en langage clair, que le bien numérique est une licence. C'est ce que Valve a ajouté à sa page de panier avant que l'application de ces conditions ne commence l'année prochaine. La société a longtemps précisé, au plus profond de son contrat de licence utilisateur final (CLUF), qu'un achat est une licence, et que ces licences ne peuvent être revendues, ce qui évite les problèmes liés au droit de revente d'un jeu. Désormais, c'est quelque chose que chaque utilisateur voit sur chaque achat, quelle que soit la rapidité avec laquelle il clique pour accéder à son téléchargement.


Ubisoft demande aux gamers d’être à l’aise avec cet état de choses et ses inconvénients

Ubisoft veut que les gamers soient « à l’aise avec le fait de ne pas posséder de copies physiques de leurs jeux. » L’éditeur de jeux vidéo est d’avis que « c’est un état d’esprit cohérent avec le fait que les gens se sont habitués à des services comme Netflix au détriment de leurs CD et DVD » et en sus au motif de ce que la formule des abonnements est appelée à monter encore plus en puissance dans la filière.

En effet, l’une des conséquences de l’achat d’un logiciel ou d’un jeu vidéo est d’en devenir le possesseur. Mais la donne change avec la formule des abonnements renforcée par des dispositions légales comme AB2426. L’acquéreur perd le statut de propriétaire. En effet, il suffit que les serveurs de l’éditeur ne soient plus disponibles pour que ce dernier se trouve dépossédé de ce qui est en principe son bien. De plus, les abonnements rendent la préservation des jeux impossibles pour ceux qui voudraient profiter de certains titres des années plus tard.

La question de l'héritabilité des jeux numériques a fait l'objet d'un regain d'attention via une réponse du service d'assistance de Steam concernant le transfert de la propriété d'un compte Steam par le biais d'un testament. « Malheureusement, les comptes et les jeux Steam ne sont pas transférables », peut-on lire dans la réponse. « L'assistance Steam ne peut pas fournir à quelqu'un d'autre l'accès au compte ou fusionner son contenu avec un autre compte. J'ai le regret de vous informer que votre compte Steam ne peut pas être transféré par testament. »

Il pourrait néanmoins y avoir une solution partielle, physique, pour les utilisateurs de Steam qui lèguent un ordinateur sur lequel sont installés des titres téléchargés. Dans un article paru en 2013 dans le Santa Clara High Technology Law Journal, l'auteur Claudine Wong écrit que « le contenu numérique est transférable aux survivants d'un utilisateur décédé si des copies légales de ce contenu se trouvent sur des appareils physiques, tels que des iPods ou des lecteurs électroniques Kindle. » Mais si ce descendant voulait télécharger ces jeux sur un autre appareil ou les réinstaller en cas de défaillance du disque dur, il n'aurait légalement pas de chance.


La situation s’étend au-delà de la sphère des jeux vidéo en ligne

À l'époque des VHS, des DVD et des Blu-ray, lorsqu'une personne achetait un film dans un magasin, il lui appartenait tant qu'il était lisible. Et même à l'ère numérique, avant la diffusion en continu, les gens pouvaient - et peuvent encore généralement - acheter des fichiers de films, d'émissions de télévision et de musique. À l'exception des verrous de gestion des droits numériques placés par certaines entreprises sur ces fichiers, vous pouviez généralement continuer à les lire tant que vous disposiez d'un lecteur capable de les lire. Aujourd'hui, à l'ère du streaming, la propriété est largement soumise aux conditions générales que les gens ne lisent souvent pas.

De telles dispositions sont assez courantes dans les entreprises technologiques. Les clients peuvent louer ou acheter des films par l'intermédiaire d'Amazon Prime, et les conditions d'utilisation de l'entreprise stipulent que le contenu « restera généralement disponible pour le téléchargement ou la lecture en continu ... mais peut devenir indisponible ... Amazon ne sera pas responsable envers vous. »

L'application iTunes d'Apple, qui permet aux utilisateurs de télécharger les fichiers qu'ils ont achetés, contient une clause similaire et indique que, même s'il est peu probable que le contenu devienne indisponible, les utilisateurs doivent « s'assurer de pouvoir continuer à profiter du contenu » en téléchargeant tous les achats sur un appareil et en effectuant des sauvegardes.

En mars, le développeur de jeux Ubisoft a scandalisé les fans du jeu de course en ligne The Crew, vieux de dix ans, en fermant l'accès aux clients qui avaient payé pour le jeu. Ubisoft a justifié sa décision en affirmant qu'elle lui permettrait de concentrer ses ressources sur des titres plus récents ou plus populaires.

C’est la raison pour laquelle des gamers ont lancé une pétition pour pour demander qu'un jeu vidéo qui requiert une connexion aux serveurs d'un éditeur reste fonctionnel en fin de vie
L’initiative est celle des citoyens et résidents permanents du Canada qui portent la question devant leur Parlement afin d'obtenir une loi stipulant que, lorsque le support côté serveur d'un logiciel est interrompu, les entreprises doivent le laisser dans un état fonctionnel et supprimer les connexions obligatoires à des serveurs -- des services qui n'existent plus.

La pétition va même plus loin en demandant au gouvernement d'adopter une loi interdisant aux éditeurs de forcer les utilisateurs à renoncer à leurs droits au travers des conditions d’utilisation de leur service.

Le lancement de la pétition fait suite à un certain nombre de constats :

  • un nombre croissant d'entreprises exigent une connexion Internet constante directement à l'éditeur pour que leurs jeux vidéo soient jouables ;
  • orsque les entreprises mettent fin au support de ces jeux, elles rendent souvent toutes les copies achetées injouables, une pratique qui n'est pas courante avec les jeux traditionnels ;
  • les entreprises peuvent mettre en œuvre l'obsolescence planifiée en retenant des composants essentiels et en empêchant ainsi les consommateurs de réparer leurs copies de jeux ;
  • cette pratique prive les consommateurs de leurs droits de propriété fondamentaux tout en empêchant les efforts de restauration et de préservation de leurs jeux ;
  • cette situation n'est pas clairement couverte par le droit existant et, en tant que telle, les agences de protection des consommateurs ne sont pas équipées pour traiter ce problème.

Et vous ?

Que pensez-vous de cette mode des abonnements qui va en s’imposant dans l’univers de la technologie ?
Quel commentaire faites-vous de cette initiative des citoyens et résidents permanents canadiens ?

Voir aussi :

Postmortem de Soul of Mask, un jeu de lilington, membre de Developpez.com, disponible sur Steam
Computex 2018 : AMD présente ses GPU VEGA Radeon Instinct gravés en 7 nm pour l'IA et officialise sa RX VEGA 56 Nano pour les PC de jeux
PS4 vs Xbox One : Sony a vendu deux fois plus de consoles que Microsoft, selon les chiffres d'Electronic Arts
Nintendo Switch : on en sait plus sur « Fusée Gelée », la faille qui permet de lancer Linux sur la console de jeu
Vous avez lu gratuitement 1 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de kbadache
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 14/10/2024 à 9:27
Autre problème c'est qu'on paye ces "licences" aussi cher que les jeux eux mêmes
10  0 
Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/04/2025 à 14:55
Lorsque j’achète une licence annuelle pour un produit professionnel (Gitlab par exemple…), les choses sont claires… j’achète un an.

Lorsque « j’achète » un jeu… il n’y a en général aucune limitation de durée affichée. Les choses présentées donnent l’illusion de caractère perpétuel, et si ce n’est pas le cas, il y a tromperie. Il reste cependant l’obsolescence technique... presque programmé... qui fait que la première mise à jour d’OS venue peut casser le système de protection trop intrusif (et faire planter le jeu si ce n’est l’OS avec). StarForce est pas mal dans le genre.

Plus il y a de tel tromperie plus j’adhèrerais à la conclusion « si acheter n’est pas posséder, pirater n’est pas voler ».

Et que l’on ne me parle pas du fait qu’il faut payer les développeurs pour que le jeux existe… c’est vrai certes, mais celui qui « achète » doit en avoir pour son argent, et donc obtenir en échange tout ce qui est promis explicitement ou implicitement.
10  1 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/10/2024 à 16:21
l'important:
1) en cas si le distributeur fait faillite, il devrait y avoir une close l'obligeant a pouvoir télécharger ces jeux/films pour les garder chez soit
2) les éditeurs doivent libérer les drm et offrir le code du serveur quand ils arrêtent le jeux, c'est intolérable de plus pouvoir jouer à un jeu solo car l'éditeur a arreter un serveur.
Idéalement, même si je rêve la, c'est pas normal de pas pouvoir jouer a un jeu multi joueur car l'éditeur a arrêter le serveur, le code du serveur devrait être distribué pour pouvoir continuer a utiliser le produit.

je joue encore à Quake 3 et medal of honor allied assult, merci les serveurs communautaires.
7  0 
Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 13/10/2024 à 18:58
Le studios ont des comportements de plus en plus honteux, et après ils s'étonnent que des gens piratent leur jeux
D'autant plus qu'à une époque, les pirates fournissaient les jeux avec un trainer, des corrections de bugs, un chargement plus rapide, le comble.
6  0 
Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 12/04/2025 à 15:54
J’ai pas de souci avec cela, si je ne suis pas le propriétaire de ce que j’achète, hé bin, je garde mon argent, et je me tourne vers les éditeurs qui eux respectent leurs clients…

C’est bien pour cela qu’Ubisoft, n’a pas vu la couleur de mon argent depuis très longtemps !
7  1 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 13/10/2024 à 18:50
Le studios ont des comportements de plus en plus honteux, et après ils s'étonnent que des gens piratent leur jeux

Sinon, achetez vos jeux sur GOG pour les mettre sur clé USB et pouvoir les installer comme vous voulez.
5  0 
Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 12/04/2025 à 18:45
Et après ça s'étonne que le piratage soit de nouveau en hausse ...
Achetons des jeux indé, et laissons Ubisoft faire faillite.
6  1 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 14/10/2024 à 9:50
Je privilégie GoG quand je peux mais le fait de ne pas avoir accès au workshop me manque. J'ai joué à Cities Skyline et Darkest Dungeon et avoir des éléments en plus est appréciable.
2  0 
Avatar de VBurel
Membre averti https://www.developpez.com
Le 14/10/2024 à 11:48
Le problème soulevé est lié à deux aspects:
- Le modèle de la licence SAAS (Software As A Service), qui fait que le jeu doit demander l'autorisation à un serveur de se lancer.
- Le type de jeu, s'il requière un serveur ou pas, pour jouer en ligne ou avec d'autres joueurs.

REM : la licence logiciel a toujours été considérée comme un service (en France et en Europe). Vente de licence = vente de service.

Sinon, Si le logiciel ne requiert pas de connexion internet pour se lancer, il peut être utilisé pendant des décennies tant qu’il reste compatible avec les systèmes d’exploitation ou que vous gardiez l’ordinateur ou la console qui le fait marcher.

Aujourd’hui, les mise à jours constante des O/S obligent les développeurs à maintenir continuellement leurs logiciels, donc la fermeture de l’entreprise entraine souvent la fin du service.
2  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/04/2025 à 14:50
Ils ont raison et vont gagner leurs proces.

Et j'irais même plus loin: hors pc (et encore faut connaitre linux, savoir l'installer, ce qui exclue 90% de la pop) vous ne possédez pas votre matériel.
Rien n’empêche un fabriquant de briquer votre console de jeu, votre smartphone, votre tablette afin
d'améliorer votre sécurité et l'expérience utilisateur.
c'est d'ailleurs comme ca qu'on finis tous les pc windows RT.

au consommateur désormais de ne plus acheter ces produits et d'aller vers des éditeurs plus ouvert sur ces questions.
Ou bien continuer ainsi et acheter le dernier assasin's creed shadow, il parait que c'est un succès nous assure Ubisoft

Acheter sur gog c'est avoir de meilleurs garantie par exemple sur ces questions (pas de drm et fichier d'install qu'on peut copier/sauvegardé)
3  2