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Un ancien cadre de Google aurait dit à ses collègues que « son objectif était d'écraser la concurrence » sur le marché de la publicité,
Selon des documents présentés dans le cadre d'un procès antitrust

Le , par Mathis Lucas

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Un ancien cadre de Google aurait dit à ses collègues que « son objectif était d'écraser la concurrence » sur le marché de la publicité
selon des documents présentés dans le cadre d'un procès antitrust

Le ministère américain de la Justice (DOJ) présente au tribunal de nouvelles preuves basées sur les déclarations d'un ancien cadre de Google. Selon les notes, en 2009, un cadre de Google a déclaré à ses collègues que l'objectif de l'entreprise, dont l'activité publicitaire était naissante, était d'écraser les réseaux publicitaires rivaux. Ces révélations portent un nouveau coup à la réputation de Google et semblent mettre en évidence l'affirmation du DOJ selon laquelle le géant de la recherche en ligne a cherché à monopoliser les marchés des serveurs publicitaires des éditeurs et des réseaux publicitaires des annonceurs. Google fait face à une menace de démantèlement.

Un ancien cadre de Google envisageait d'écraser les autres réseaux publicitaires

Google, filiale du groupe Alphabet, s'est présenté au tribunal en début de semaine pour répondre aux accusations du DOJ selon lesquelles la société manipule le marché de la publicité en ligne, d'une valeur de 677 milliards de dollars, en violation des lois antitrust. Mercredi, les procureurs américains ont présenté au tribunal ce qu'ils considèrent comme des preuves de la façon dont les employés de Google pensaient aux produits de l'entreprise. Selon des notes rapportées par Reuters, ces preuves sont basées sur les déclarations antérieures de l'ancien président de la publicité par affichage de Google, David Rosenblatt.


« Nous serons en mesure d'écraser les autres réseaux et c'est notre objectif », aurait-il déclaré au sujet de la stratégie de Google à la fin de 2008 ou au début de 2009. Rosenblatt est arrivé chez Google en 2008, lors de l'acquisition de DoubleClick, son ancienne société de technologie publicitaire, et l'a quitté l'année suivante. Son intervention semble le montrer en train de discuter des avantages de posséder des technologies des deux côtés et au milieu du marché.

Rosenblatt aurait dit : « nous sommes à la fois Goldman et NYSE [New York Stock Exchange]. Google a créé ce qui est comparable au NYSE ou à la Bourse de Londres. En d'autres termes, nous ferons pour l'affichage ce que Google a fait pour la recherche. En possédant les serveurs publicitaires des éditeurs, le réseau publicitaire de l'annonceur aurait un premier regard sur les espaces publicitaires qui sont disponibles ». Les notes montrent qu'il est allé encore plus loin.

Rosenblatt aurait déclaré que c'était « un cauchemar » pour les éditeurs de changer de plateforme. « Il faut un acte de Dieu pour le faire », a-il déclaré à l'époque, d'après les notes. Ces notes semblent étayer l'accusation du DOJ selon laquelle Google a tenté de monopoliser les marchés des serveurs publicitaires des éditeurs et des réseaux publicitaires des annonceurs, et de dominer le marché des échanges d'annonces qui se situent au milieu de ces marchés.

Google a rejeté les allégations, affirmant qu'il est confronté à une concurrence féroce de la part des entreprises rivales de publicité numérique, telles que Microsoft, Amazon et Meta, qui offrent également une suite intégrée de produits pour les annonceurs et les éditeurs. Google évoque en outre la concurrence des plateformes de médias sociaux comme TikTok. Rosenblatt, aujourd'hui PDG d'un marché du luxe en ligne appelé 1stDibs, n'a pas voulu commenter l'affaire.

Brad Bender, un autre ancien cadre de DoubleClick, qui a travaillé chez Google jusqu'en 2022, a suggéré que les propos de Rosenblatt étaient une « métaphore ». Lors du contre-interrogatoire de Bender, les avocats de Google ont souligné que Rosenblatt avait travaillé dans l'entreprise pendant moins d'un an et qu'il l'avait quittée peu de temps après avoir tenu ces propos. Google a déclaré lors du procès que ces outils favorisent « une concurrence équitable ».

Le procès antitrust du DOJ menace de démanteler l'activité publicitaire de Google

L'enjeu de ce procès est considérable. Si la juge américaine Leonie Brinkema estime que Google a enfreint la loi, elle pourrait prendre en considération la demande des procureurs américains qui consiste à obliger Google à vendre Ad Manager, la plateforme qui comprend le serveur d'annonces pour les éditeurs et le système d'échange d'annonces de la société. Google affirme que cette issue aurait des conséquences dramatiques. Mercredi, les avocats de Google ont demandé à Bender d'expliquer la façon dont les outils d'achat d'annonces de Google sont intégrés à des plateformes telles que YouTube et les annonces mobiles.


Le DOJ a fait appel au témoin expert R. Ravi, professeur d'informatique à Carnegie Mellon, pour expliquer la façon dont Google pouvait remporter des enchères publicitaires en offrant des remises et des suppléments. Comme souligné plus haut, Google est accusé d'avoir monopolisé le marché de la publicité. Selon le DOJ, le système mis en place par Google lui permet de soutirer plus d'argent aux annonceurs, tout en reversant le moins possible aux éditeurs.

Le témoignage de Ravi a permis de révéler que le projet Poirot, une initiative de Google a eu un tel succès que la bourse d'échange de Google a vu les dépenses publicitaires augmenter de 7 %, tout en réduisant les dépenses des bourses d'échange concurrentes telles que Pubmatic (-30,2 %), OpenX (-28,5 %), et Rubicon (-9,9 %). Le DOJ accuse le projet Poirot d'avoir fait baisser les offres envoyées aux bourses d'échange concurrentes, ce que Google dément.

Lors du procès mercredi, Google a fait valoir que les inquiétudes concernant le spam, les logiciels malveillants et la fraude publicitaire justifiaient le fait que son réseau d'annonces reste exclusif à sa plateforme d'échange. Jed Dederick, directeur des recettes de The Trade Desk, a été le dernier à témoigner mercredi sur les défis auxquels The Trade Desk a été confronté sur le marché de l'affichage. The Trade Desk est une société technologique multinationale américaine.

The Trade Desk est spécialisé dans les technologies, produits et services d'automatisation du marketing programmatique en temps réel. « Bien que The Trade Desk soit le deuxième plus grand DSP et l'un des concurrents les plus redoutables de Google, il n'a toujours pas réussi à développer son activité d'affichage au même rythme que les autres parties de son activité en raison de l'échelle presque impossible à surpasser de Google », a déclaré Dederick.

À ce stade du procès, la juge Brinkema a posé la question suivante : « si Google était divisé dans 30 directions différentes, le manque d'échelle qui en résulterait serait-il un problème pour les éditeurs ? ». Dederick a dit qu'il est difficile de répondre à cette question, mais il sait au moins une chose : « les éditeurs ne laisseraient pas leurs publicités invendues ». Ce procès intervient après qu'un juge a statué que le moteur de recherche de Google est un monopole.

Cette semaine, la Cour de justice de l'UE (CJUE) s'est prononcée contre l'appel de Google visant à annuler une amende européenne de 2,4 milliards d'euros pour avoir abusé de son pouvoir de monopole afin d'écraser les services d'achat rivaux. La CJUE a soutenu une décision de 2017 selon laquelle Google avait illégalement tiré parti de sa position dominante sur les moteurs de recherche pour donner un meilleur classement à ses propres listes de produits.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des déclarations de l'ancien cadre de Google sur l'activité publicitaire de son employeur ?
Selon vous, ces déclarations sont-elles une preuve que Google a travaillé à monopoliser le marché de la publicité en ligne ?
Quels impacts le démantèlement de l'activité publicitaire de Google pourrait-il avoir sur le marché ?
Pensez-vous que l'activité publicitaire de Google devrait être démantelée ? Quid de son activité dans le domaine de la recherche en ligne ?

Voir aussi

Google Shopping : la CJUE rejette l'appel de Google et confirme l'amende de 2,4 milliards d'euros imposée en 2017, pour abus de position dominante sur le marché des comparateurs de prix

Google perd son procès antitrust sur des accords pour que son moteur de recherche soit la solution par défaut sur les téléphones, un juge fédéral estime que l'entreprise entretient un monopole dans la filière

Google fait face à un nouveau procès antitrust qui menace de démanteler son activité dans le domaine de la publicité, après qu'un juge a déclaré que son moteur de recherche constitue un monopole illégal
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Avatar de emilie77
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:46
Google:
- search
- analytics
- cloud
- android
- chrome
- gmail
- maps
- news
- calendar
- contacts
- google apps
- drive
- youtube
- photos
- ...

Ce n'est pas trop?
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 19/12/2024 à 1:22
« Google gagne plus d'argent avec Windows que Microsoft. Littéralement »
Je trouve qu'il y a un gros biais de raisonnement : d'un côté on parle de l'argent rapporté par les recherches Google, de l'autre, bien que ça ne soit pas clair, il semble question de ce que rapporte la vente de licence windows, et peut-être avec les gains des recherches Bing.
Il faut comparer ce qui est comparable: Windows est un système d'exploitation, Google search est un moteur de recherche. Google ne gagnent pas d'argent parce que ses utilisateurs sont sous Windows, Google gagne de l'argent parce qu'ils établissent un profil publicitaire de ces recherches, et ça rapporte pareil que ça soit fait sous Windows, Linux, MacOS, Android ou autre. De même, les recherches Bing rapporte de l'argent pas parce que on le fait sous Windows, mais par ce qu'on l'utilise. Si les parts de marché de Bing sont minuscule face à Google search, être sous Windows n'y changera rien.
Si par contre on parle du fait que le moteur de recherche maison peine à s'imposer face à Google search même "à la maison" et que Google tire la majorité des recettes liées aux recherches sous Windows, bien plus que Microsoft, là oui, la comparaison marche.

Et Microsoft n'est pas à plaindre, nul doute que pousser Teams, Office365 et autre produit au travers de Windows a bien fait les affaires de Microsoft et que ça n'est pas compter ici (sans oublier les ventes liés de licences Windows sur plus de 90% des PC qui doit rapporter un fric monstre). J'ai plus l'impression que le PDG est triste que les investissements dans Bing et Open AI ait pas suffit à imposer Bing même en agissant vicieusement au travers de Windows (comme forcer la main de l'utilisateur sur le navigateur et pousser ses produits par des bandeaux et paramètres par défaut). Pour ma part, Microsoft peut ranger ses violons, y a beaucoup trop de casseroles pour avoir de l'empathie.
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Avatar de Zefling
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 20/11/2024 à 16:51
Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.
Cette blague. Firefox n'est pas sûr donc ?

Ça permet surtout de mieux contrôler l'utilisateur par tous les angles :
  • la recherche
  • la navigation
  • le système

Autant dire quasiment tout passe par chez-eux qu'une façon ou d'une autre. C'est sûr que supprimer une de ces briques, c'est une perte de revenu colossale pour Alphabet et aussi une perte de contrôle du web.
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Avatar de NotABread
Membre actif https://www.developpez.com
Le 28/11/2024 à 15:14
Imaginons que Google doit se séparer de Chrome, qui peut racheter ?
D'ailleurs, parlerait-on de Chrome et Chromium ou seulement de Chrome ? Chromium sert de base à de nombreux dérivés. Si Google le garde, il pourrait faire pression pour pousser son agenda ou entraver les efforts du repreneur de Chrome. Si Chromium est aussi vendu, le nouveau propriétaire gagnerait un incroyable pouvoir pour pousser ses "nouvelles techno du future web".

Ca ne va pas être vendu à petit prix et il faudra que le racheteur inspire la confiance (donc avec les politiques anti Chine, inimaginable que les Etats-Unis laissent un groupe chinois s'en emparer).
J'imagine qu'il serait difficile pour Microsoft de racheter Chrome sans que les régulateurs ne réagissent.
Je doute que Nvidia fera une offre, pas impossible mais c'est pas leur coeur de métier.
Est-ce que Apple voudrait maintenir une application en dehors de leur écosystème ? Stratégiquement, ils pourraient fermer Chrome à ses plateformes pour inciter les gens à passer aux iDevice, mais ça leur ferait aussi une très mauvaise image auprès des utilisateurs restant sous Windows et Android.
Je verrai peut-être Amazon, Facebook ou X Corp s'en emparer, mais je doute que la vie privée des utilisateurs ne s'améliore sous leur égides (sachant qu'elle n'est déjà pas glorieuse avec Google)
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Avatar de Flupke68
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 28/11/2024 à 12:05
"Pourrait ruiner l'expérience des consommateurs..."
Entendre:
"On pourra plus espionner comme on voulait..."

Font ch... avec leurs éléments de langage.
4  0 
Avatar de Leruas
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 28/11/2024 à 13:59
Quel dommage, Google ne sera plus par défaut dans Chrome et il n'y aura plus de connexion au compte Google dans le navigateur
4  0 
Avatar de cobalt3d
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 25/12/2024 à 16:07
Le matériel sous Windows 11 pro que j'ai reçu était configuré par défaut sur Bing que je trouve très moyen. La plus grosse erreur technique, et financière, de Microsoft est d'avoir transformé son système d'exploitation en un gros navigateur. La première perte de temps au démarrage de la machine c'est de couper tous les canaux d'alimentation par le réseau des prétendus outils systèmes inutiles. Ça prend prend une plombe ! L'expérience utilisateur en prend elle aussi un gros coup. Et finalement on se rend bien compte que Windows 11 assure principalement la publicité quasi exclusive des produits Microsoft "aux frais de l'utilisateur" puisque ça pompe des gigaoctets de données mobiles payantes.
3  0 
Avatar de nadjim
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 19/11/2024 à 14:40
Je veux bien comprendre, mais dans ce cas là Microsoft aussi ne devrait pas passer entre les mailles du filet. Si on regarde bien, Microsoft est dans une situation encore pire que celle de Google. Et Apple n'est pas loin derrière.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/11/2024 à 9:53
Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
Et donc ?
C'est pas cool quand une entreprise tend vers le monopole.
Ça lui donne trop de pouvoir.
Déjà rien que le moteur de recherche permet de gagner de l'argent en mettant certains produits en avant et ça permet aussi de faire de la propagande idéologique en mettant un certains point de vue en avant.

Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
Qu'attendent les concurrents pour faire mieux que Google ?
Google pourrait acheter les entreprises qui feraient mieux que lui.

Google a les moyens d'acheter des startups :
Tempow, la nouvelle start-up de la French Tech rachetée par Google
Google rachète la startup française Moodstocks
Google a racheté une seconde start-up française Flexycore

Liste des acquisitions de Google

Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
Qu'attendent les utilisateurs pour essayer la concurrence ?
Est-ce qu'il existe une alternative à Android ?

Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
Youtube, c'est plus casse-pied à changer ses habitudes
Ben ouais, surtout que ce soir une nouvelle vidéo de Farine De Blé va sortir, il est connu comme étant "El Numero Uno". Ça va être énorme, c'est un véritable évènement.

Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
mais il existe néanmoins énormément de plateformes de diffusion de vidéos.
Ouais mais ça fera moins de vues, donc moins d'argent.
Avec moins de vues t'as moins envie de produire d'autres vidéos et avec moins d'argent t'as pas assez de budget pour réaliser d'autres vidéos.
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Avatar de Zefling
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 22/11/2024 à 17:15
Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
Par conformisme, moutonnerie ? Ou bien, ils ne connaissent pas la concurrence ? Ou alors, par flemme: "j'ai un téléphone android (Google), autant utiliser mon compte gmail".
Pourtant, à chaque abonnement adsl/fibre, l'opérateur fournit un compte mail, qui pourrait être utilisé.
Sur Android t'as directement l'appli GMail, directement Chrome, directement tous les services de Google sans effort. Oui, forcement c'est plus simple qu'aller configurer sur autre application pour se connecter sa boîte mail.

Perso, j'ai Android, mais je ne me sers d'aucun service Google sauf le PlayStore. C'est pas simple au début. Et rien est fait pour que ça soit simple dès que tu veux sortir de l'écosystème de Google.
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