Récemment, le juge américain Amit Mehta, saisi de l'action antitrust du ministère de la Justice (DoJ) accusant Google de maintenir illégalement des monopoles sur le marché de la recherche sur l'internet, vient de rendre décision en faveur du DoJ : Google a violé la législation antitrust américaine en maintenant un monopole sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne.
Les conséquences de cette décision pour l'avenir des activités de Google ne sont pas encore claires, car cette première conclusion ne porte que sur la responsabilité de l'entreprise, et non sur les solutions à apporter. Le sort de Google sera déterminé lors de la prochaine phase de la procédure. Cette dernière pourrait déboucher sur des mesures allant de l'obligation de mettre fin à certaines pratiques commerciales au démantèlement de l'activité de recherche de Google.
Google prévoit de faire appel de la décision. "Cette décision reconnaît que Google offre le meilleur moteur de recherche, mais conclut que nous ne devrions pas être autorisés à le rendre facilement accessible. Tout au long de ce processus, nous continuerons à nous concentrer sur la création de produits que les gens trouvent utiles et faciles à utiliser", déclare un responsable de l’entreprise.
Suite à cette décision qui statuait que la filiale d'Alphabet monopolisait illégalement le marché de la recherche en ligne, le ministère américain de la Justice envisage des options qui incluent le démantèlement de Google. Les actions de la société californienne étaient en baisse de 1,4 % dans les échanges prolongés.
Le verdict stipule que Google a violé la loi antitrust en dépensant des milliards de dollars pour créer un monopole illégal et devenir le moteur de recherche par défaut dans le monde. Ce jugement est considéré comme la première grande victoire des autorités fédérales face à la domination du marché par les grandes entreprises technologiques.
Les autres options du ministère de la justice consistent à forcer Google à partager ses données avec ses concurrents et à mettre en place des mesures pour l'empêcher d'obtenir un avantage déloyal dans les produits d'intelligence artificielle. La cession du système d'exploitation Android est l'une des solutions les plus fréquemment évoquées par les avocats du ministère de la justice. Les fonctionnaires ont également envisagé d'essayer de forcer une éventuelle vente d'AdWords, le programme de recherche publicitaire de Google, et une éventuelle cession de son navigateur web Chrome.
Au cours des quatre dernières années, les autorités fédérales de régulation antitrust ont poursuivi Meta Platforms, Amazon.com et Apple, en affirmant que les entreprises maintenaient illégalement des monopoles. Microsoft avait conclu un accord avec le ministère de la justice en 2004 pour avoir imposé son navigateur Internet Explorer aux utilisateurs de Windows.
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