
"Nous sommes très heureux que le Conseil [européen] de la protection des données soit d'accord avec les évaluations de l'Agence danoise de protection des données et qu'il étende notre interdiction. L'objectif est que les citoyens européens bénéficient d'une meilleure protection de leur vie privée", déclare Line Coll, directrice de l'autorité norvégienne de protection des données.
L'autorité norvégienne de protection des données est très préoccupée par le suivi, la surveillance et le profilage illégaux qui ont lieu sur Facebook et Instagram. Bien qu'il soit clair depuis longtemps que Meta enfreint la loi, et malgré l'interdiction de l'Agence de protection des données en Norvège, Meta continue son traitement illégal des données personnelles. C'est pourquoi l'autorité norvégienne de protection des données a choisi de soulever la question auprès du Comité européen de la protection des données (EDPB), qui a convenu qu'il était urgent d'interdire de manière permanente les activités illégales au niveau européen.
Facebook et Instagram comptent plus de 250 millions d'utilisateurs actifs dans l'UE/EEE.
La décision du Conseil européen de la protection des données donne instruction à l'autorité irlandaise chargée de la protection des données d'imposer une interdiction permanente au siège européen de Meta en Irlande. Une fois que cela sera fait, l'interdiction commencera à s'appliquer.
"Trop c'est trop. Après plus de cinq ans de violation de la vie privée des utilisateurs, le Conseil [européen] de la protection des données s'oppose au manque de respect de la loi par Meta", déclare Tobias Judin, chef de la section internationale.
Meta s'est vu signifier en termes très clairs que son modèle commercial et l'utilisation qu'il fait des données personnelles violent la réglementation européenne en matière de protection des données. L'entreprise a déclaré qu'elle demanderait à l'avenir aux utilisateurs leur consentement pour utiliser leurs données à des fins de marketing comportemental. Toutefois, l'entreprise n'a encore introduit aucun changement concret, et les activités illégales se poursuivent donc en permanence.
L'autorité norvégienne de la protection des données doute fortement de la légalité de la solution proposée par Meta en matière de consentement, à savoir que les personnes qui ne consentent pas au marketing comportemental devront payer une redevance. La décision du Conseil européen de la protection des données est donc importante pour éviter que les infractions commises par Meta ne se poursuivent pendant que l'entreprise cherche un moyen légal de s'adapter.
Source : Autorité norvégienne de la protection des données
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