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« Stop au plan de surveillance de masse proposé par l'UE », lance un membre du Parlement
Car l'UE entend scanner toutes les correspondances privées pour lutter contre la pédopornographie

Le , par Patrick Ruiz

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14  0 
La Commission européenne propose d'obliger les fournisseurs de services de courrier électronique, de chat et de messagerie à rechercher automatiquement des contenus suspects dans tous les chats, messages et courriels privés, de manière générale et sans distinction. L'objectif : lutter contre les abus sexuels des enfants en ligne. Le résultat : Une surveillance de masse par le biais d'une surveillance en temps réel entièrement automatisée des messageries et des chats et la fin de la confidentialité de la correspondance numérique. Un vote en plénière est prévu pour le mois en cours. Un membre du Parlement de l’UE dit « stop à ce plan de surveillance » via divers médias dont une page web dont il assure la présence en ligne.

Et l’argumentaire qu’il y met en avant est similaire à celui du Sénateur Sharon Keogan :

« Ursula von der Leyen et la Commission européenne lancent une attaque contre nos droits civiques au travers de l’initiative dénommée Chat Control. vec Chat Control, la Commission européenne veut empêcher la diffusion de représentations d'abus sexuels sur des enfants. Néanmoins voici des raisons pour lesquelles Chat Control n'est pas l'outil adéquat : Si Chat Control détecte un contenu suspect il sera transmis à une autorité. Les deux problèmes qui se posent ici : Des photos tout à fait normales comme celles de vacances sont considérées comme suspectes. Chat Control est donc susceptible de produire trop de faux résultats et surcharger les autorités. Les enquêtes seront donc moins fructueuses. Ainsi, nos photos de famille privées ou les chats et les photos intimes sont susceptibles de se retrouver sur une table officielle. Ce qui signifie jeter la vie privée à la poubelle. »


De façon plus détaillée, les conséquences de l’entrée en vigueur de ce projet de loi sont :

  • toutes les conversations en ligne et tous les courriels seront automatiquement fouillés pour détecter tout contenu suspect. Rien ne reste confidentiel ou secret. Il ne sera pas nécessaire d'obtenir une ordonnance du tribunal ou d'avoir un soupçon initial pour effectuer une recherche dans les messages ;
  • si un algorithme classe le contenu d'un message comme suspect, les photos privées ou intimes pourront être consultées par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières. Ces mêmes contenus pourront être consultés par des personnes inconnues ou se retrouver entre les mains d’individus mal intentionnés ;
  • les conversations intimes pourront être lues par le personnel et les sous-traitants de sociétés internationales et les autorités policières, car les filtres de reconnaissance de texte qui ciblent la "sollicitation d'enfants" signalent souvent à tort les conversations intimes ;
  • des tiers pourront être faussement signalés et faire l'objet d'enquêtes pour diffusion présumée de matériel d'exploitation sexuelle d'enfants. Les algorithmes de contrôle des messages et des chats sont connus pour signaler des photos de vacances tout à fait légales d'enfants sur une plage, par exemple. Selon les autorités de la police fédérale suisse, 86 % de tous les signalements générés par des machines s'avèrent sans fondement ;
  • lors d’un voyage à l'étranger, l’on peut se retrouver face à de gros problèmes. Les rapports générés par les machines sur les communications pourront être transmis à d'autres pays, comme les États-Unis, où la confidentialité des données demeure très mal encadrée, ce, avec des résultats incalculables ;
  • ce serait la porte ouverte pour les services de renseignement et les pirates sur les conversations et courriels.



Chat Control n’est pas sans faire penser à l’Online Safety Bill des Britanniques qui integer une « clause espion »

Le Parlement britannique vient de procéder à l’adoption d’une loi visant à renforcer la sécurité en ligne, notamment pour les enfants, en imposant aux plateformes numériques de supprimer rapidement les contenus illégaux ou nuisibles. La loi sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill) sera appliquée par l’Ofcom, le régulateur des télécommunications, qui pourra infliger des amendes pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires annuel ou 18 millions de livres (21 millions d’euros), selon le montant le plus élevé, aux entreprises qui ne respectent pas leurs obligations. Dans certains cas, les dirigeants des plateformes pourront même être poursuivis pénalement.

S'exprimant lors des dernières étapes du projet de loi à la Chambre des Lords, Lord Parkinson de Whitley Bay a réitéré que l'intention du gouvernement en matière de législation est de « faire du Royaume-Uni l'endroit le plus sûr au monde pour se connecter en ligne, en particulier pour les enfants ».
L’Online Safety Bill contient une disposition controversée, surnommée la « clause espion » par certains organismes de défense des droits numériques. Son rôle : obliger les plateformes utilisant le chiffrement de bout en bout à mettre en place des mécanismes permettant d’identifier et de signaler les contenus pédopornographiques (CSAM). Le chiffrement de bout en bout garantit que seuls l’expéditeur et le destinataire d’un message peuvent en voir le contenu ; même le fournisseur du service ne peut pas accéder aux données non chiffrées.

Le gouvernement britannique ne précise pas la technologie dont les plateformes doivent faire usage pour identifier les CSAM envoyés sur les services chiffrés, mais la solution la plus souvent citée était quelque chose appelé le scan côté client. Il s’agirait d’examiner le contenu du message avant qu’il ne soit envoyé - c’est-à-dire sur l’appareil de l’utilisateur - et de le comparer à une base de données de CSAM hébergée sur un serveur ailleurs. Selon Alan Woodward, professeur invité en cybersécurité à l’Université de Surrey, cela reviendrait à « un logiciel espion approuvé par le gouvernement qui scanne vos images et éventuellement vos [textes] ».

Les entreprises technologiques s’opposent à des projets tels que l’Online Safety Bill et Chat Control

Les entreprises technologiques se sont farouchement opposées au scan côté client proposé au sein de l’Online Safety Bill. Plusieurs associations de défense des droits numériques se sont joint au chœur, accentuant la pression sur le gouvernement. Ce dernier a fini par céder plus tôt au cours du mois de septembre dernier.

Tout d'abord, le gouvernement britannique a reconnu que la technologie nécessaire pour scanner de manière sécurisée les messages chiffrés envoyés sur Signal et WhatsApp n’existe pas encore. Il a donc décidé de ne pas imposer aux entreprises technologiques d’utiliser une technologie non éprouvée, et indiqué qu’il n’utiliserait essentiellement pas les pouvoirs prévus par le projet de loi. Toutefois, les clauses controversées restent dans la législation, qui a été au terme du mois de septembre de l’année en cours.

James Baker, directeur de campagne de l'Open Rights Group, une organisation à but non lucratif qui a fait campagne contre l'adoption de la loi, affirme que l'existence continue des pouvoirs prévus par la loi signifie qu'une surveillance par piratage du chiffrement pourrait encore être introduite à l'avenir. « Il vaudrait mieux que ces pouvoirs soient complètement supprimés du projet de loi », ajoute-t-il.

Mais certains sont moins positifs quant à cette apparente volte-face. « Rien n'a changé », déclare Matthew Hodgson, PDG d'Element, basé au Royaume-Uni, qui fournit des messages chiffrés de bout en bout aux militaires et aux gouvernements. « Seul ce qui est réellement écrit dans le projet de loi compte. Le scan [du côté de l'appareil] est fondamentalement incompatible avec les applications de messagerie chiffrées de bout en bout. Le scan contourne le chiffrement à des fins d'analyse, exposant ainsi vos messages aux attaquants. Ainsi, la formulation "jusqu’à ce que cela soit techniquement réalisable" signifie que la porte est ouverte pour le scan [du côté de l'appareil] dans le futur plutôt qu'aujourd'hui. Ce n’est pas un changement, c’est un coup de pied dans l’avenir. »

Meredith Whittaker, présidente de Signal, reconnaît « qu'il ne suffit pas » que la loi ne soit tout simplement pas appliquée de manière agressive. « Mais c’est [un changement] majeur. Nous pouvons reconnaître une victoire sans prétendre qu’il s’agit de la victoire finale », dit-elle.

Source : StopChatControleu

Et vous ?

Scanner toutes les conversations privées pour lutter contre la pédopornographie : pour ou contre ? De quel bord êtes-vous ?

Voir aussi :

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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 14:27
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Je fais partie de ces gens là et pourtant j'ai pleinement conscience du sujet.
1) Nos échanges privés sont déjà copieusement scrutés, pas par une organisation démocratique sous le contrôle d'élus qui changent régulièrement mais par des entreprises privées à but très lucratif.
2) Qu'est ce que j'en ai à faire que cette organisation publique scrute mes échanges ? Entre les nouvelles que je donne à ma famille et les mots doux que j’envoie à madame, rien qui ne soit pas diffusé largement sur d'autres canaux non informatiques
3) Rien empêche de chiffrer ce qui est réellement à chiffrer (et pas via les outils des plateformes gratuites à but lucratif...)
4) Le chiffrement privé servant à rien c'est une dépense énergétique et environnementale dont on doit se passer
5) Tant mieux si ça permet de stopper quelques pédophiles. Récemment le déchiffrement de communications a permis de stopper un réseau de trafic d'arme et de drogue en France, ça aurait été idiot de s'en priver pour protéger le récit du petit fils Paul qui a fait ses premiers pas dans le jardin.
Désolé de ne pas être d'accord avec toi. Certes, ce que tu dis est juste.
Toutefois, j'émettrais les réserves suivantes.
1) Si tu envoies des photos de tes enfants en maillot de bain à tes parents ou beaux-parents, seras-tu content de voir les flics débarqués avec un mandat de perquisition chez toi, et toi et ta femme embarqués pour pédophilie ?
2) Si les enquêteurs veulent déchiffrer des conversations, qu'ils demandent aux juges de leur délivrer une autorisation. Autorisation qui exigera qu'une enquête prouve qu'il y a un risque potentiel.
3) Si le chiffrement est interdit, tu ne pourras pas chiffrer ce qui est réellement à chiffrer.
4) Quelles garanties avons-nous que nos discussions ne soient utilisées contre nous à un quelconque moment. Ex. Mettons que Jean et Paul discutent politique, Paul critiquant telle ou telle loi. Et, voilà que le fils de Paul se voit refuser une bourse, une entrée en université, ... que sais-je encore. Évidemment, officiellement ça n'aura aucun lien, mais en réalité ?

En bref, je dirais que la porte ouverte à toutes les fenêtres... Et une fois ouverte, pas facile de les refermer. Et, ça, c'est en supposant que l'on reste dans un pays "démocratique" (ce qu'il est de moins en moins), imaginons une seconde le pays basculant dans un état plus... dictatorial.
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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/04/2024 à 11:41
Je vois que qu'effectivement c'est toujours dans les tuyaux...

Décidément l'Europe c'est vraiment pas l'amour des peuples et des nations, c'est bel et bien l'antichambre du quatrième Reich.

Et dire qu'ils sont aussi en train de pousser à la création d'un état européen pour définitivement nous spolier des états nations, on sera vraiment tout nus si ils arrivent à passer ça.
7  0 
Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 11/10/2023 à 11:04
La plus part des gens avec j'en parle ne voient pas de problème à ce que tous leur messages privés soient scanné...
On a la politique que l'on mérite...
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Avatar de seedbarrett
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 17:48
J'ai hate que leur système à la con sois piraté et que l'intégralité des mais de TOUS LES EUROPEENS se retrouvent leakés.
Ryu a 100% raison, c'est -encore- un cheval de troie. On commence à avoir l'habitude, la loi qui interdit de filmer les flics c'était comme seul but de cacher les violences policières. Là encore, le but c'est juste de traquer le citoyen honnête.

MAis quand on voit la réaction de certain, aka "je fais rien de mal, prend mes accès root a toutes mes machines" alors qu'on est sensé être entre professionnels je commence à croire qu'on mérite ce qui nous arrive.
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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/10/2023 à 9:23
Décidément l'Europe me désespère de plus en plus.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 17/10/2023 à 15:05
On ne pèse peut être pas autant qu'on en aurait envie, mais dire que la France pèse rien dans l'Union européenne... c'est se moquer du monde.

Il y a au moins 20 autres pays qui pèse moins, largement moins que la France dans l'UE.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 18:26
C'est stupide comme argument, qui parle de donner à tout le monde le récit de notre vie ?
donc tu as des choses à cacher.

Tu vois que la façon de présenter la chose vaut acceptation ou pas.

Il ne s'agit pas de donner à tout le monde mais de donner en illimité, (c'est ce que dit le POST) à une agence certes européenne mais pas française dans ou en dehors de ses prérogatives : ce sera très dur de contrôler et si il y a des abus comme un fonctionnaire voyeur qui va exploiter des données personnelles hors du cadre normal pour la personne concernée se sera en gros la faute à pas de chance, ou à des pirates ayant piraté Europol. C'est arrivé à Pole-emploi : 10 millions de personnes concernées, ça arrive régulièrement à nos mairies, nos hôpitaux, pourquoi ça n'arriverait pas à Europol ?

Ce qui est stupide, c'est de croire que nos données seront utilisés à bon escient quel que soit la situation et que les réseaux criminels de pédophilie seront éradiqué avec la surveillance généralisée.

En gros, les réseaux pédophiles, criminels organisés ne seront pas gênés, ils contourneront, quelques criminels seront peut-être choppé, mais les gens normaux seront massivement surveillés. Super le rapport bénéfice risque.
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Avatar de Pyramidev
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 14:31
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Qu'est ce que j'en ai à faire que cette organisation publique scrute mes échanges ? Entre les nouvelles que je donne à ma famille et les mots doux que j’envoie à madame, rien qui ne soit pas diffusé largement sur d'autres canaux non informatiques
Tes échanges, je ne sais pas, mais tu seras indirectement impacté par le fait que cette organisation publique scrute les échanges des autres, par exemples les potentielles sources des journalistes d'investigation.

Je copie-colle un message que j'ai écrit sur le fil présent le 3 février 2023 (et je corrige l'URL de la série documentaire Emmanuel, un homme d’affaires à l’élysée qui a changé depuis) :

Citation Envoyé par Pyramidev Voir le message
Pour faire court, déjà avec nos dirigeants actuels, la surveillance de masse met en danger les sources d'information des journalistes d'investigation.

C'est un sujet dont beaucoup de citoyens sous-estiment l'importance, donc je vais détailler un peu plus.

Un bon exemple de journalisme d'investigation est le documentaire Emmanuel, un homme d'affaires à l'élysée publié par Off Investigation avant les élections présidentielles de 2022.

L'existence de ces enquêtes est cruciale dans un contexte où des citoyens, par ignorance, mettent au pouvoir des dirigeants corrompus qui agissent contre les intérêts du peuple.

Concernant les sources d'information (les lanceurs d'alertes), il est naïf de croire qu'ils sont protégés par la loi. Quand une personne (pas forcément un lanceur d'alerte) gêne le pouvoir en place, elle peut subir des pressions, parfois même illégales. Par exemple, en septembre 2022, j'avais relayé un exemple de perquisition illégale :

Citation Envoyé par Pyramidev Voir le message
Je relaie un exemple de répression politique via une perquisition illégale : Perquisition pour des tags à la craie chez Warren Dalle, candidat LFI aux législatives

La plainte venait des maires de Chaponost et Brignais, respectivement Damien Combet et Serge Berard.

Plus de détails dans une vidéo de 6 minutes sur Le Média :


Normalement, pour faire une perquisition sans consentement, il faut une dérogation du juge. En plus, selon Warren Dalle, les gendarmes ont essayé de l'empêcher de twitter.
Il y a des gens qui ont des choses à cacher, et qui ont raison de le faire.

Qu'est-ce que ça change pour les gens qui disent qu'ils n'ont rien à cacher ? Ça change qu'ils ne seront pas informés correctement et donc qu'ils seront plus facilement manipulables.

Bon, cela dit, je suis sûr que la majorité des Français n'ont pas vu le documentaire Emmanuel, un homme d'affaires à l'élysée. Pour que le journalisme d'investigation ait un plus gros impact, il faudrait que la population diversifie ses sources d'information au lieu de se contenter de médias aux mains de milliardaires.
En outre, je rappelle que, récemment, le 19 septembre, la DGSI a perquisitionné le domicile de la journaliste Ariane Lavrilleux et l'a mise en garde à vue.
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Avatar de ovh
Rédacteur https://www.developpez.com
Le 13/10/2023 à 10:41
Citation Envoyé par petitours Voir le message
C'est stupide comme argument, qui parle de donner à tout le monde le récit de notre vie ?
Mais c'est le principe même de ce genre de loi, justement. Tu pars du principe que tout sera parfait, pour que les gentils puissent lutter contre les méchants, mais c'est une vision théorique, dans un monde de bisounours.

Dans la vraie vie, il y aura des abus, des faux positifs, et des tas de gens (par exemple qui bossent pour les sociétés privées et étrangères de surveillance) auront accès à du contenu qui par nature devrait être privé. Et bien sûr que la surveillance dépassera largement le cadre de la criminalité. Et puis, la définition de la criminalité peut changer... Regarde aux USA avec tous les problèmes engendrés par l'interdiction récente de l'avortement dans plusieurs états.

Des systèmes de surveillance automatique, il y en a déjà. Et des abus aussi. Renseigne-toi.
Et quand on voit comment se transforme actuellement notre société... on vit un effrayant retour en arrière et une radicalisation très violente dans plein de domaines... Donc si on ajoute à ce climat déjà délétère une surveillance de masse, ça va devenir un cauchemar. Ceci dit, je ne me fais aucune illusion, je sais que ça va arriver...

Ce qui est moralement gênant aussi avec ce genre de loi, parce que c'est faisable techniquement, on arrive au fantasme de mettre un flic virtuel derrière chaque citoyen. Et ça, dans le monde réel c'est impossible. Et même plus que ça : ce n'est pas souhaitable ! Ce n'est pas ça une démocratie, ni une société humaine "normale". Ca s'appelle un régime de terreur, où tu es constamment contrôlé. Ce n'est pas, et ne doit jamais être, la normalité.
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Avatar de BugFactory
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/10/2023 à 15:22
Je l'ai déjà dit et je le dirais encore : quand on veut museler l'opinion on ressort les pédonazis-terroristes.

Il n'y a pas un mois, une journaliste, Ariane Lavrilleux, était mise en garde à vue pour tenter de lui faire divulguer ses sources, après qu'elle ait mis en lumière les dérives de la coopération antiterroristes entre la France et l'Egypte.
Source : https://www.lemonde.fr/idees/article...0729_3232.html

On est ici dans la même dérive. Tout d’abord on prend des mesures liberticides au nom de la sécurité des enfants, après tout qui ne voudrait pas protéger les enfants ? Ensuite on l'étend à tout et n'importe quoi, puisqu'après tout ça existe déjà. Et au final ça sert à protéger le pouvoir en place.
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