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TikTok affirme que l'administration Trump a oublié la tentative de l'interdire et aimerait savoir ce qu'il en est,
Alors que la dernière échéance pour bloquer l'application est imminente

Le , par Stan Adkens

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8  0 
ByteDance, la société chinoise qui a développé TikTok, a fait appel mardi devant une cour d'appel fédérale afin d'annuler une ordonnance administrative de Donald Trump qui exige que la société se sépare des activités américaines de sa populaire plateforme TikTok. L'ordonnance doit entrer en vigueur le jeudi. Mais ByteDance affirme que cela fait des semaines qu'il n'a pas entendu le Comité gouvernemental sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) parler du plan de ByteDance pour répondre aux préoccupations du gouvernement sans devoir fermer TikTok aux États-Unis.

Le président Trump a été très occupé par sa campagne de réélection et, dernièrement, par des contestations judiciaires après avoir perdu aux élections. Mais le monde continue de tourner et le président des États-Unis a beaucoup à faire en dehors des élections. En voici un exemple : TikTok aimerait savoir ce qui se passe avec la menace de l'administration Trump de l'interdire. Les responsables de l'application ont déposé une requête auprès d'une cour d'appel américaine pour demander une révision des actions de l'administration Trump.


La raison de la démarche de ByteDance : la date limite fixée par l'administration Trump pour la vente de l'application TikTok approche à grands pas et pourtant ByteDance affirme n'avoir pas eu de nouvelles de l'administration depuis des semaines. Le CFIUS, l'agence chargée d'examiner les éventuels problèmes de sécurité nationale liés aux investissements étrangers, a affirmé que la société mère de TikTok basée en Chine représentait une menace pour les États-Unis en raison de problèmes de sécurité potentiels liés au gouvernement chinois. L'administration Trump a donc lancé un ultimatum à Bytedance en août : vendez TikTok ou nous interdirons l'application aux États-Unis.

Le CFIUS a fixé la date limite du 12 novembre, aujourd’hui, pour que TikTok se dessaisisse de « tous les actifs ou biens corporels ou incorporels, où qu'ils se trouvent, utilisés pour permettre ou soutenir l'exploitation de l'application TikTok par ByteDance aux États-Unis ». TikTok dit avoir demandé une prolongation de 30 jours qui était prévue dans l'ordonnance de CFIUS, mais n'a reçu aucune communication à ce sujet. Il n'est pas clair ce qui se passerait réellement si le délai était dépassé.

TikTok a tenté d'acquiescer aux demandes de Trump. La société a accepté de vendre une part minoritaire de l'entreprise et de former un « partenariat technologique » avec la société américaine Oracle, dont le cofondateur, Larry Ellison, est un partisan du président Trump. Ces changements ont été conçus pour répondre aux préoccupations du gouvernement qui craint que les utilisateurs américains de TikTok soient soumis à la surveillance du gouvernement chinois ou à d'autres ingérences. Si cela devrait satisfaire le CFIUS, l'accord entre TikTok et Oracle n'a pas encore été conclu.

« Depuis un an, TikTok s'est engagé activement et de bonne foi avec le CFIUS pour répondre à ses préoccupations en matière de sécurité nationale, même si nous ne sommes pas d'accord avec son évaluation », a déclaré TikTok dans un communiqué de presse. « Depuis que le président a donné son approbation préliminaire à notre proposition pour répondre à ces préoccupations, nous avons proposé des solutions détaillées pour finaliser cet accord, mais nous n'avons reçu aucun retour d'information substantiel sur notre vaste cadre de sécurité et de protection des données ».

Pour éviter une mauvaise surprise le jeudi, ByteDance a donc demandé à la Cour d'appel de circuit de Washington de se prononcer sur la question, avant qu’il ne soit trop tard.

« Face à de nouvelles demandes continuelles et à l'absence de clarté sur l'acceptation des solutions que nous proposons, nous avons demandé la prolongation de 30 jours qui est expressément autorisée dans l'ordonnance du 14 août », poursuit la déclaration de TikTok. « Aujourd'hui, avec l'imminence de l'échéance du 12 novembre fixée par le CFIUS et sans prolongation, nous n'avons pas d'autre choix que de déposer une requête au tribunal pour défendre nos droits et ceux de nos plus de 1 500 employés aux États-Unis. Nous restons déterminés à travailler avec l'administration - comme nous l'avons toujours fait - pour résoudre les problèmes qu'elle a soulevés, mais notre défi juridique aujourd'hui est une protection pour garantir que ces discussions puissent avoir lieu ».


Les arguments juridiques de ByteDance pour empêcher le blocage rétroactif de l'acquisition de Musical.ly

Le président Trump a en fait émis deux ordonnances différentes visant à interdire TikTok, l'une le 6 août et l'autre le 14 août. Mais ces deux ordonnances n'ont pas eu beaucoup de succès devant les tribunaux jusqu'à présent. Un juge fédéral a bloqué l'exécution de la première ordonnance en septembre. En effet, le juge Carl Nichols de la Cour de district des États-Unis de l'État de Washington a émis une injonction interdisant l'entrée en vigueur de l'interdiction du 27 septembre (tout nouveau téléchargement de TikTok ne devrait plus être possible après cette date). Le juge Nichols faisait savoir que l'administration Trump avait probablement outrepassé son autorité légale en promulguant l'interdiction.

Le mois dernier, un juge fédéral de Pennsylvanie a bloqué l'exécution de la deuxième ordonnance en réponse à un procès intenté par plusieurs utilisateurs de TikTok. Un groupe d’influenceurs a fait valoir qu'ils perdraient l'accès à leurs abonnés en cas d'interdiction de l’application, ainsi que les « opportunités professionnelles offertes par TikTok ». Le juge a estimé que les créateurs de contenu qui utilisent TikTok pour gagner leur vie subiraient un « préjudice irréparable » si l'interdiction devait être appliquée.

La contestation par TikTok de l'ordonnance du 14 août est en cours devant un juge de première instance à Washington, mais TikTok cherche maintenant à faire remonter sa contestation jusqu'au niveau de la cour d'appel.

En 2017, ByteDance a acquis une société de partage de vidéos appelée Musical.ly et l'a rebaptisée TikTok. Le président Trump affirme qu'il a le pouvoir de bloquer rétroactivement l'acquisition de Musical.ly et de forcer ainsi ByteDance à se séparer ou à arrêter toutes les activités de TikTok aux États-Unis. Mais ByteDance soutient que l'ordonnance de cession de Trump dépasse le pouvoir du président de contrôler les fusions impliquant des sociétés étrangères.

ByteDance soutient dans ses arguments que le gouvernement surestime le rôle de Musical.ly dans la création de TikTok. La société affirme avoir lancé TikTok avant d'acquérir Musical.ly et que des aspects clés de la technologie de TikTok, notamment son puissant algorithme de recommandation, ont été développés en interne, et non acquis de Musical.ly.

Le développeur de TikTok indique également que la grande majorité des utilisateurs actuels de l’application de photo populaire ont été acquis après l'acquisition de Musical.ly. ByteDance soutient donc que même si le président a le pouvoir de forcer le désinvestissement de Musical.ly, cela ne justifierait pas de forcer ByteDance à se séparer de TikTok ou à le fermer complètement.

L’entreprise chinoise de nouvelles technologies accuse également l'administration de Trump de ne pas avoir sérieusement pris en compte les propositions de ByteDance pour répondre aux préoccupations du gouvernement, y compris sa proposition de vendre une part de la société à Oracle.

Tout cela signifie que le sort de TikTok est encore en jeu dans le pays. TikTok ne sera probablement pas contraint à une cession immédiate pendant que les tribunaux examineront les contestations judiciaires de la société. Si ByteDance peut faire traîner la procédure jusqu'en janvier, elle pourrait trouver que la nouvelle administration Biden est plus accommodante, même si le président élu Joe Biden n'a pas encore dit s'il poursuivra la guerre de Trump contre TikTok ou s'il adoptera une approche plus indulgente.

Ce n'est pas non plus la première fois que le président Trump semble avoir oublié son interdiction de TikTok. Il avait déjà affirmé que la date limite de vente de TikTok était en septembre, alors qu'il avait signé un décret prolongeant le délai de vente de la société jusqu'en novembre.

Source : Document d’appel

Et vous ?

Qu’en pensez-vous?
TikTok sera-t-elle interdite ce jeudi ?
Que se passera-t-il pour TikTok, selon vous, si l’affaire arrive au niveau de la nouvelle administration Biden ?

Voir aussi :

USA : un juge fédéral déclare que l'interdiction de TikTok causerait un "préjudice irréparable" aux créateurs de contenu, TikTok obtient un nouveau sursis grâce à l'intervention de trois influenceurs
Pour la Chine, la vente de TikTok serait la preuve que les USA se livrent à une "intimidation économique", alors que TikTok s'apprête à devenir une entreprise américaine autonome
Mike Pompeo : l'administration Trump veut retirer les applications chinoises « non fiables » comme TikTok et WeChat des App Stores américains, dans un nouvel effort baptisé "Clean Network"
Après le bannissement de TikTok par Trump, la Chine prépare des mesures similaires. Pékin a publié une série de règles qui pourraient lui permettre d'arrêter les activités d'entreprises étrangères

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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 16:37
Tous le monde est d'accord pour dire que ce que le Hamas a fait, à savoir assassiner et pris en otage des civils, est totalement répréhensible, mais enfin il faut quand même se rappeler le contexte historique : La Palestine à été envahie, les palestiniens ont été expulsés, cantonné dans un Ghetto, à savoir la bande de Gaza, et Israël en fait occupe illégalement la Palestine. Pire encore les Palestiniens ultra pauvres de la bande de Gaza servent d'esclaves aux ultra riches israéliens, donc dans un état d'apartheid. La lois Israélienne interdit par exemple les mariages mixes entre Palestiniens et Israéliens, dans quel pays on voie encore une chose pareille ? nulle part. Pourquoi l'apartheid en Afrique du sud c'était mal et cela a été éradiqué, mais qu'en Israël c'est normal ?

De toute façon c'est à se demander si toute cette histoire ne profite pas en réalité à Israël, ca leur permet d'atomiser la bande de gaza, ils en rêvaient depuis des années, c'est fait. Donc suppression de la bande de Gaza à l'ouest, et colonisation larvée de la cis Jordanie à l'est, donc au final occupation totale de la Palestine par Israël, et ce en violation totale des lois internationales, et donc pour Israël : "un bon palestinien est soit un palestinien mort, soit au pire un esclave juste bon à ramasser leurs poubelles".



L’apartheid israélien envers le peuple palestinien

Cette année marque le 74e anniversaire de l’expulsion et du déplacement de masse de plus de 700 000 Palestinien·ne·s de leurs domiciles, villages et villes pendant le conflit qui a mené à la création d’Israël en 1948. Depuis, cet épisode connu sous le nom arabe de nakba (catastrophe) par les Palestinien·ne·s est gravé dans la conscience collective palestinienne comme l’histoire d’une dépossession incessante.

Soixante-quatorze ans après leur expulsion, les souffrances et le déplacement restent le quotidien des réfugié·e·s palestiniens. Au titre du droit international, les Palestinien·ne·s qui ont fui ou ont été expulsés de leur domicile sur le territoire qui est devenu Israël ont le droit au retour. Cependant, ils n’ont pratiquement aucun espoir d’être autorisés à regagner leurs maisons, beaucoup ayant été détruites par Israël, ou les villages et villes d’où ils viennent. Israël n’a jamais reconnu leurs droits.

Priver les Palestinien·ne·s d’un domicile est au cœur de l’apartheid qu’Israël leur impose. La dépossession des Palestinien·ne·s n’a pas cessé et la nakba est devenue emblématique de l’oppression dont cette population est victime chaque jour depuis des dizaines d’années. Aujourd’hui, plus de 5,6 millions de Palestinien·ne·s sont réfugié·e·s et sont privés de leur droit au retour. Au moins 150 000 autres sont exposés à un risque réel de perdre leur domicile à cause de la pratique israélienne violente de démolition de maisons et d’expulsions forcées.

C’est un apartheid.

La nouvelle enquête d’Amnesty International montre qu’Israël impose un régime d’oppression et de domination aux Palestinien·ne·s dans toutes les zones sous son contrôle, en Israël et dans les TPO, ainsi qu’aux personnes réfugiées palestiniennes, au profit de la population juive israélienne. Ce régime s’apparente à un apartheid, interdit par le droit international.

Les lois, politiques et pratiques destinées à maintenir un système cruel de contrôle sur la population palestinienne ont abouti à une fragmentation géographique et politique des Palestinien·ne·s, souvent paupérisés et vivant constamment dans la peur et l’insécurité.

QU’EST-CE QUE L’APARTHEID ?

L’apartheid est une violation du droit public international, une grave violation des droits humains garantis par le droit international, ainsi qu’un crime contre l’humanité en vertu du droit pénal international.

Le terme « apartheid », à l’origine, a été utilisé pour désigner le régime politique de l’Afrique du Sud à l’époque où celle-ci imposait explicitement la ségrégation raciale, ainsi que la domination et l’oppression d’un groupe racial par un autre. Il a par la suite été adopté par la communauté internationale pour condamner et réprimer pénalement de tels systèmes et pratiques, où qu’ils existent dans le monde.

Le crime contre l’humanité qu’est le crime d’apartheid selon la Convention sur l’apartheid, le Statut de Rome et le droit international coutumier est constitué lorsque des actes inhumains (essentiellement de graves violations des droits humains) sont « commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial […], dans l’intention de maintenir ce régime. »

En d’autres termes, l’apartheid est un régime dans lequel un traitement discriminatoire prolongé et cruel est infligé par un « groupe racial » d’êtres humains à un autre dans le but de contrôler ce second groupe.

Amnesty International a créé un cours gratuit de 90 minutes intitulé “Deconstructing Israel’s Apartheid against Palestinians”. Pour en savoir plus sur le crime d’apartheid en droit international, sur les formes que prend l’apartheid en Israël et dans les TPO et sur la façon dont il affecte la vie des Palestinien·ne·s, inscrivez-vous à notre cours en ligne sur l’Académie des droits humains d’Amnesty International.

POURQUOI AMNESTY INTERNATIONAL FAIT-ELLE CAMPAGNE CONTRE L’APARTHEID ?

Je ne sais pas pourquoi le monde entier voit ce qui se passe et laisse Israël agir en toute impunité. Il est temps que le monde cesse de traiter Israël en enfant gâté.

Nabil el Kurd, un des habitants menacés d’expulsion forcée dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est
L’apartheid est inacceptable, où que ce soit dans le monde. Alors pourquoi le monde a-t-il accepté l’apartheid envers le peuple palestinien ?

Les droits humains ont longtemps été relégués à un rang secondaire par la communauté internationale, face au combat mené et aux souffrances subies par la population palestinienne depuis des dizaines d’années. Les Palestiniens et Palestiniennes confrontés à la brutalité de la répression israélienne réclament depuis plus de 20 ans que le régime israélien soit considéré comme une forme d’apartheid. Au fil du temps, une reconnaissance internationale plus large du traitement réservé par Israël aux Palestinien·ne·s comme un apartheid a vu le jour.

Pourtant, les États qui avaient la responsabilité et le pouvoir d’agir se sont refusés à prendre des mesures concrètes pour obliger Israël à rendre compte de ses agissements. Ils ont préféré se cacher derrière un processus de paix moribond, au détriment des droits humains et de l’obligation de rendre des comptes. Malheureusement, aujourd’hui, il n’y a aucun progrès vers une solution juste et la situation des droits humains s’aggrave pour les Palestinien·ne·s.

Amnesty International appelle Israël à mettre fin au fait internationalement illicite et au crime international que constitue cet apartheid, en abolissant les mesures de fragmentation, de ségrégation, de discrimination et de privation qui visent actuellement la population palestinienne.

FRAGMENTATION EN DOMAINES DE CONTRÔLE

Lors de sa création en tant qu’État juif en 1948, Israël a expulsé des centaines de milliers de Palestinien·ne·s et détruit des centaines de villages palestiniens, de façon assimilable à un nettoyage ethnique.

Depuis lors, les gouvernements successifs ont élaboré des lois et des politiques destinées à poursuivre la fragmentation de la population palestinienne. Les Palestinien·ne·s sont confinés dans des enclaves en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que dans les camps de personnes réfugiées, où ils sont soumis à des régimes juridiques et administratifs différents. Ces pratiques ont eu pour effet de saper les liens familiaux, sociaux et politiques entre les communautés palestiniennes et d’étouffer la contestation persistante du régime d’apartheid ; elles permettent également de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de maintenir une majorité démographique juive.

Des millions de personnes réfugiées palestiniennes sont toujours déplacées et isolées physiquement des Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO, Israël continuant à leur dénier le droit de retourner dans leurs logements, villes et villages.

DÉPOSSESSION DE TERRES ET DE BIENS

Depuis 1948, Israël procède à des saisies massives et cruelles de terrains pour déposséder les Palestinien·ne·s de leurs terres et de leurs logements. Bien que les Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO soient soumis à des régimes juridiques et administratifs différents, Israël a utilisé des mesures similaires d’expropriation de terres dans toutes les régions – ainsi, depuis 1948, Israël a procédé à des expropriations de terrains dans des zones d’importance stratégique où vivaient d’importantes populations palestiniennes comme la Galilée et le Néguev/Naqab, et a recouru à des mesures identiques dans les TPO après l’occupation militaire israélienne en 1967. Afin de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de limiter le plus possible la présence palestinienne, Israël a confiné les Palestinien·ne·s dans des enclaves séparées, à forte densité de population. Dans le même temps, les politiques israéliennes ont permis que l’attribution de terres appartenant à l’État soit faite de manière discriminatoire, au profit quasiment exclusif de la population juive israélienne, tant en Israël que dans les TPO.

SÉGRÉGATION ET CONTRÔLE

Les gouvernements israéliens successifs ont poursuivi une stratégie consistant à établir leur domination par le biais de lois et de politiques discriminatoires qui isolent les Palestinien·ne·s dans des enclaves, sur la base de leur statut juridique et de questions de résidence.

Israël dénie aux citoyen·ne·s palestiniens leurs droits à l’égalité de nationalité et de statut, tandis que les Palestinien·ne·s des TPO subissent de sévères restrictions de leur liberté de mouvement. Israël restreint également le droit des Palestinien·ne·s au regroupement familial de manière profondément discriminatoire : ainsi, les Palestinien·ne·s des TPO ne peuvent obtenir le droit de résidence ou la citoyenneté par le mariage, contrairement aux membres de la population juive israélienne.

Israël impose également de sévères limitations aux droits civils et politiques des Palestinien·ne·s, pour éliminer la contestation et faire perdurer son système d’oppression et de domination. Par exemple, des millions de Palestinien·ne·s en Cisjordanie restent soumis au régime militaire israélien et aux ordonnances militaires draconiennes adoptées depuis 1967.

PRIVATION DES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

En raison de ces mesures, les Palestinien·ne·s, un peu partout en Israël et dans les TPO, se sont retrouvés marginalisés, paupérisés et défavorisés sur le plan économique.

Des décennies d’attribution discriminatoire des ressources par les autorités israéliennes, au profit de la population juive israélienne en Israël et des colons israéliens dans les TPO, aggravent ces inégalités. Ainsi, des millions de Palestinien·ne·s en Israël et à Jérusalem-Est vivent dans des zones à forte densité de population, qui sont généralement sous-développées et manquent de services essentiels adéquats, notamment en ce qui concerne le ramassage des ordures, l’électricité, les transports en commun et les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

Les Palestinien·ne·s de toutes les zones sous contrôle israélien ont moins de possibilités pour gagner leur vie et exercer une activité commerciale que les membres de la population juive israélienne. Ils subissent des restrictions discriminatoires sur l’accès aux terres cultivables, à l’eau, au gaz et au pétrole, entre autres ressources naturelles, et sur l’utilisation de ces ressources, ainsi que des restrictions sur l’accès à la santé, à l’éducation et aux services de base.

De plus, les autorités israéliennes ont accaparé la majeure partie des ressources naturelles des Palestinien·ne·s dans les TPO au profit de la population juive en Israël et dans les colonies de peuplement illégales.

PRIVATIONS DE LOGEMENT : DÉMOLITIONS ET EXPULSIONS FORCÉES

Les Palestinien·ne·s sont systématiquement soumis à des démolitions de logements et à des expulsions forcées, et vivent constamment dans la peur de perdre leur foyer.

Depuis plus de 73 ans, Israël déplace de force des communautés palestiniennes entières. Les démolitions ont touché des centaines de milliers d’habitations palestiniennes, provoquant des traumatismes et des souffrances terribles. Plus de 6 millions de Palestinien·ne·s sont toujours réfugiés et vivent pour une grande majorité dans des camps de réfugiés, y compris en dehors d’Israël et des TPO. Plus de 100 000 Palestinien·ne·s dans les TPO et 68 000 autres en Israël risquent à tout moment de perdre leur logement, beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois.

Les Palestinien·ne·s sont dans une situation sans issue. Pour bâtir une habitation ou ne serait-ce que pour monter une tente, ils doivent demander un permis de construire aux autorités israéliennes. Cependant, contrairement aux membres de la population juive israélienne qui déposent une même demande, ils n’obtiennent ces permis que rarement. De nombreux Palestinien·ne·s sont obligés de construire sans permis. Israël démolit ensuite ces habitations palestiniennes au motif qu’elles ont été construites « illégalement ». Israël utilise ces politiques discriminatoires de planification et de découpage en zones pour créer des conditions de vie insupportables pour les Palestinien·ne·s et les forcer à quitter leur logement, ce qui permet ensuite l’extension des colonies juives.

Mohammed Al Rajabi, un habitant d’Al Bustan, à Silwan, dont la maison a été détruite par les autorités israéliennes le 23 juin 2020 pour « construction illégale », a expliqué à Amnesty International l’impact dévastateur de cette démolition sur sa famille :

C’est extrêmement dur à accepter. C’est difficile à exprimer […] et j’ai eu le sentiment que c’était plus éprouvant encore pour mes enfants que pour nous. Ils étaient vraiment contents que nous ayons cette nouvelle maison. Je vais garder les photos prises ce jour-là et les montrer à mes enfants quand ils seront grands, pour qu’ils n’oublient pas ce qui nous est arrivé. Je leur dirai : « Vous voyez le genre de souvenirs que je dois vous transmettre ? » Ce que je voulais, c’est qu’ils aient une maison familiale agréable, près de ceux qu’ils aiment et des membres de leur famille. Maintenant, je transmets la mémoire de la destruction de leur première maison d’enfance.

DES AMOURS FRAGMENTÉES : LA SÉPARATION DES FAMILLES PALESTINIENNES

Israël a adopté des lois et des politiques discriminatoires qui perturbent la vie familiale des Palestinien·ne·s. Depuis 2002, Israël a opté pour une politique qui interdit aux Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’obtenir un statut en Israël ou à Jérusalem-Est par le mariage, empêchant ainsi le regroupement familial.

Israël utilise depuis longtemps des lois et des politiques discriminatoires pour séparer les Palestinien·ne·s de leur famille. Ainsi, les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent obtenir par le mariage un statut légal en Israël ou à Jérusalem-Est occupée ; leur droit au regroupement familial leur est donc dénié. Cette politique oblige des milliers de Palestinien·ne·s à vivre séparés de leurs proches ; d’autres sont contraints de partir à l’étranger, ou vivent en permanence dans la crainte d’une arrestation, d’une expulsion ou d’un renvoi forcé.

Ces mesures ciblent explicitement les Palestinien·ne·s, et non les membres de la population juive israélienne, et sont principalement motivées par des considérations démographiques visant à limiter le plus possible la présence palestinienne à l’intérieur d’Israël et dans les TPO.

Sumaia est née et a grandi à Lod, dans le centre d’Israël. Elle s’est mariée en 1998 et son époux, originaire de la bande de Gaza, est venu la rejoindre à Lod. En 2000, Sumaia et son mari ont entamé une procédure de demande de regroupement familial, pour pouvoir vivre ensemble en toute légalité. La procédure a duré 18 années, pendant lesquelles le couple a vécu dans la peur et l’anxiété. Sumaia a dit à Amnesty International :

Les autorités contrôlent le moindre détail de nos vies ; elles sont dans notre chambre, dans nos maisons. Un des pires moments, c’était quand elles ont arrêté mon mari en 2004, pendant que je donnais naissance à une de mes filles […] elles l’ont arrêté alors que j’étais dans la salle d’accouchement !

SOUS LE SIEGE

Des grenades lacrymogènes sont lancées par les forces israéliennes lors d’une manifestation palestinienne le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est de la ville de Gaza, le 22 juin 2018.
Ces 14 dernières années, plus de 2 millions de Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont vécu sous le blocus illégal d’Israël. Venant s’ajouter à quatre offensives militaires majeures, le blocus a eu des conséquences terribles pour la population de la bande de Gaza.

Le blocus est une forme de punition collective. Il oblige la population de la bande de Gaza – majoritairement composée de personnes réfugiées ayant fui en 1948 et de leurs descendant·e·s – à vivre dans des conditions de plus en plus difficiles. Il y a de graves pénuries de logements, d’eau potable, d’électricité, de médicaments essentiels et de soins médicaux, de nourriture, de matériel pédagogique et de matériaux de construction. En 2020, la bande de Gaza présentait le taux de chômage le plus élevé au monde, et plus de la moitié de sa population vivait sous le seuil de pauvreté.

Le 30 mars 2018, les Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont lancé la Grande marche du retour, une série de manifestations hebdomadaires de grande ampleur le long de la clôture entre de la bande de Gaza et Israël.

Ces personnes revendiquaient leur droit de retourner dans leurs villages et villes d’origine, situés dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël, et réclamaient qu’il soit mis fin au blocus israélien de la bande de Gaza. La riposte a été brutale : à la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 membres de la population civile, dont 46 enfants, et en avaient blessé plus de 8 000 autres par des tirs à balles réelles. Au total, 156 personnes blessées ont dû être amputées. Plus de 1 200 personnes ont besoin d’une prise en charge thérapeutique et rééducative longue, complexe et coûteuse, et des dizaines de milliers d’autres d’un soutien psychosocial. Or, la prestation de tels services n’est guère disponible à Gaza.

Le blocus empêche les Palestinien·ne·s d’accéder à des soins de santé adaptés, en particulier à des soins médicaux d’urgence, parfois vitaux, qui sont uniquement disponibles en dehors de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes tardent souvent à délivrer un permis autorisant les malades à sortir de l’enclave, et s’abstiennent même parfois de les délivrer.

Adham Al Hajjar, 36 ans, est journaliste indépendant et vit dans la ville de Gaza. Le 6 avril 2018, alors qu’il couvrait les manifestations de la Grande marche du retour, des tireurs d’élite israéliens postés le long de la clôture entre la bande de Gaza et Israël l’ont pris pour cible. La prise en charge médicale dont il a besoin est indisponible dans la bande de Gaza, en raison de l’indigence des services de santé.

La balle qui a pénétré ma jambe n’a pas fait qu’entrer et sortir. Elle est entrée et a tout arrêté ; elle a mis ma vie à l’arrêt. Tout cela parce qu’un soldat ou une soldate a appuyé sur la gâchette, sans se préoccuper des effets dévastateurs que cela aurait pour moi. Cette personne a-t-elle jamais réfléchi aux conséquences de ses actes ? Je suis comme un mort ambulant, tout dans ma vie s’est figé à partir du moment où cette balle a pénétré ma jambe.

DES PRATIQUES CRIMINELLES

Israël commet de manière systématique de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestinien·ne·s depuis des décennies. Ces violations, comme les transferts forcés, les détentions administratives, les actes de torture, les homicides illégaux et les blessures graves, ainsi que le déni des droits fondamentaux et libertés fondamentales, ont été amplement documentées par Amnesty International, entre autres. Commises dans une impunité quasi-totale, elles permettent de toute évidence le maintien en place du système israélien d’apartheid.

Elles font partie intégrante d’une offensive généralisée et méthodique contre la population palestinienne, menée dans le contexte d’un régime israélien institutionnalisé d’oppression systématique et de domination à l’égard des Palestinien·ne·s, et relèvent du crime d’apartheid, qui est un crime contre l’humanité.

DÉMANTELER LE SYSTÈME

Il n’y a pas de place pour l’apartheid dans notre monde. C’est un crime contre l’humanité, et il doit cesser.

Les autorités israéliennes ont joui de l’impunité pendant trop longtemps. Parce que la communauté internationale s’abstient de demander des comptes à Israël, les Palestinien·ne·s continuent à souffrir quotidiennement. Il est temps de se mobiliser, de se tenir aux côtés des Palestinien·ne·s et de dire à Israël que nous ne tolérerons pas l’apartheid.

Cela fait des décennies que les Palestinien·ne·s réclament qu’il soit mis fin à l’oppression qu’ils subissent. Ils paient bien trop souvent un prix terriblement élevé pour avoir défendu leurs droits, et demandent depuis longtemps à d’autres dans le monde de leur venir en aide.

Faisons en sorte que ce soit le début de la fin du système israélien d’apartheid envers la population palestinienne.
14  2 
Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/07/2022 à 20:42
parce que whatsapp, facebook, twitter, messgener, ou meme google analytics, androrid, ne font pas de meme ? a oui c'est vrai, c'est americians donc c'est bon , c'est les gentils. ste blague.. ils n'ont pas d'amis mais que des concurents
13  2 
Avatar de SimonKenoby
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/01/2023 à 11:15
Moi, ce qui m'étonne, c'est que les réseaux sociaux soient autorisés sur des appareils gouvernementaux en 1er lieu.
7  0 
Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 20/06/2022 à 0:25
Je suis pas vraiment surpris.

Les états-unis ont accès aux données de la planète via leur réseaux sociaux, il se foute bien des lois.
Pourquoi la chine, la russie, l'iran, le venezuella ne pourraient pas faire la même chose?
6  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 30/06/2022 à 11:35
Je suis mitigé. D'un coté, c'est Tiktok, donc pas une grande perte. De l'autre, jamais la FCC et le Sénat n'auraient osé s'en prendre à une application américaine peu importe ses abus en matière de fuite de données.
6  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 19/07/2022 à 9:09
Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
parce que whatsapp, facebook, twitter, messgener, ou meme google analytics, androrid, ne font pas de meme ? a oui c'est vrai, c'est americians donc c'est bon , c'est les gentils. ste blague.. ils n'ont pas d'amis mais que des concurents
oui c'est un peu usant cette diabolisation des Chinois (tiktok) et de la Russie (VK), alors qu'on sait très bien que les Américains font pareil pour les memes raisons nauséabonde.

J'aimerais tant que l'UE ai les couilles de bloquer Facebook

et allons plus loins, en réponse du PATRIOT Act bloquons tous les gafams, je suis convainque que en moins d'1 mois on aurait nos alternatives. Il est temps de faire comprendre aux européens que les services américains sont totalement dispensable et à l'oncle sam qu'on est pas leurs esclaves.
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Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 21/10/2022 à 16:34
et les données des utilisateurs de twitter, facebook, instagram... ne courent pas le risque de se faire espionner par les usa?
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Avatar de bouye
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 0:15
Je suis pas spécialement paranoïaque ni ne pense que nos gouvernements ont des but cachés foncièrement mauvais mais je pense qu'on fait ou tente de faire probablement pareil de notre coté (ou sommes très envieux d'eux si on ne peut pas le faire).

Pour équilibrer un peu la chose, je rappelle juste qu'il y a qq années on "découvrait" que Facebook était capable même de sniffer et suivre les comportements des utilisateurs sur les téléphones ou son app était même pas installée. Et que sans parler de "collusion avec le gouv US", presque tous les fournisseurs de réseaux sociaux, de services de reconnaissance/commande vocale, mais aussi tous les fournisseurs de plateformes (Google) nous traquent tout le temps sous le prétexte que "nos apps et services marchent mieux comme ca".

Il y a bien longtemps déjà, le bouquin O'Reilly sur PGP commençait sur un chapitre parlant de la volonté du gouvernement Clinton d'imposer une puce de cryptage dans les TV permettant de réceptionner les réseaux câblé et que c’était mal car "le gouv US aurait pu alors vous espionner comme bon vous semble" (syndrome pourquoi les cartes de crédit avec puce ont eut du mal a décoller aux US). Décris comme ça, ça faisait très parano, mais c’était la raison 1ere de du dev de cet outil : mettre en accès libre un outil permettant a tout un chacun de crypter des trucs que le gouv US n'aurait pas pu casser (un raisonnement très américain en soit).

Bref, 25 ans plus tard, pas beaucoup de changements, les gouv nous traquent des que possible (Chine, Pegasus, révélations passées sur les écoutes du Gov US, les nôtres font sans doute pareil de toutes manières [et ça fait partie du jeu standard d'espionner ses ennemis comme ses alliés et aussi de tenter d'identifier les menaces internes potentielles]) et les majors tant orientales que occidentales font pareil aussi (soit pour collaborer avec leur gouv, soit pour se faire du fric sur notre dos via nos data ou de la pub, soit les deux)...

Pendant ce temps-la, il me semble avoir vu qu'un certain présentateur d'une certaines émission littéraire sur France 5 apparaissait également dans une campagne de pub pour "BookTok" (le partage d'avis littéraire sur TikTok) sur les chaînes du groupe France TV (et d'autres aussi probablement) récemment.
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Avatar de Athaa
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 13:20
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrage".
Pour être précis on dit chiffrement.
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message

Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrer".
Désolé, j'aime bien le comique de répétition.
En effet crypter ne veux rien dire.
Pour s’en convaincre:
-déchiffrer : transformer un message crypté en message en clair, en utilisant la clé de déchiffrement.
-décrypter : transformer un message crypté en message en clair, sans connaître la clé de déchiffrement.
Je vous laisse déduire ce que veux dire chiffrer et ce voudrais dire crypter s’il existait.
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 18:11
Pour moi.
Aucun smartphone avec un logiciel dit : réseaux sociaux, devrait être installé par les constructeurs.
Il devrait être un choix optionnel de l’utilisateur final !!
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