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API Java : la Cour suprême des États-Unis a semblé divisée sur la demande de Google
De mettre fin à l'action en justice d'Oracle au motif de la violation des droits d'auteurs

Le , par Stéphane le calme

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7  0 
Mercredi, la Cour suprême des États-Unis a semblé divisée alors qu'elle examinait la question de savoir s'il fallait protéger Google d'Alphabet Inc. face à un procès de longue durée intenté par Oracle Corp, l'accusant d'avoir enfreint les droits d'auteur d'Oracle lorsque Google a créé une implémentation indépendante du langage de programmation Java.

Durant une session téléphonique dans l'un des plus grands combats de l'industrie du logiciel dans l'histoire américaine, les juges ont remis en question mercredi l'affirmation de Google selon laquelle il n'avait aucun moyen de reproduire le code sans forcer des millions de développeurs de logiciels à apprendre un nouveau langage de programmation. Le juge Neil Gorsuch a déclaré à l'avocat de Google qu'Apple Inc. et d'autres entreprises avaient « mis au point des téléphones qui fonctionnent très bien sans se livrer à ce type de copie ». Mais Gorsuch a également évoqué la possibilité de renvoyer l'affaire devant une cour d'appel fédérale pour un nouvel examen de l'affirmation de Google selon laquelle il se livrait à une « utilisation équitable » légitime du langage de programmation Java d'Oracle.

Certains des huit juges se sont dits préoccupés par le fait que Google copiait simplement le code logiciel d'Oracle au lieu d'innover et de créer le sien pour les appareils mobiles. D'autres ont souligné que se ranger du côté d'Oracle pourrait donner aux développeurs de logiciels trop de pouvoir avec des effets potentiellement néfastes sur l'industrie de la technologie.

Un jury a blanchi Google en 2016, mais la Cour d'appel des États-Unis pour le circuit fédéral a annulé cette décision en 2018, estimant que l'inclusion par Google du code logiciel d'Oracle dans Android n'était pas autorisée en vertu de la loi américaine sur les droits d'auteur. Oracle a accusé Google de copier des milliers de lignes de code informatique à partir de son populaire langage de programmation Java sans licence afin de développer Android, une plateforme concurrente qui a nui aux activités d'Oracle.

De nombreuses analogies

L'avocat de Google, Thomas Goldstein, a déclaré aux juges que le code Java contesté ne devrait pas bénéficier de la protection des droits d'auteur, car c'était « le seul moyen » de créer de nouveaux programmes en utilisant le langage de programmation. « Le langage nous permet seulement de les utiliser », a déclaré Goldstein.

Le juge en chef John Roberts a suggéré que Google aurait encore dû payer Oracle pour une licence Java, comparant la situation à celle d'un cambrioleur : « Casser un coffre-fort pourrait être votre seul moyen d'obtenir l'argent que vous voulez, mais cela ne signifie pas que vous êtes autorisés à le faire », a déclaré Roberts. « Si vous avez estimé qu'il s'agissait du seul moyen, alors vous deviez obtenir une licence.»

Le juge Neil Gorsuch a demandé à Goldstein si Google s'était simplement appuyé sur l'innovation d'Oracle : « Que faisons-nous du fait que les autres concurrents, Apple, Microsoft et autres ont, en fait, été en mesure de proposer des téléphones qui fonctionnent très bien sans s'engager dans ce type de copie ? »

Google a déclaré que les commandes de raccourci copiées dans Android ne garantissaient pas la protection des droits d'auteur, car elles aidaient les développeurs à écrire des programmes fonctionnant sur plusieurs plateformes, une clé de l'innovation logicielle.

Les échanges devaient durer une heure, mais ont duré plus de 90 minutes pendant lesquelles les juges ont fait des analogies avec des menus de restaurants, des équipes de football et des machines à écrire.


La juge Sonia Sotomayor a suggéré qu'elle était plus sympathique à Google. Elle a demandé à l’avocat d’Oracle, Joshua Rosenkranz, pourquoi le tribunal « devrait maintenant bouleverser ce que l’industrie considère comme les éléments protégés par le droit d’auteur » du code informatique.

Des entreprises technologiques telles que Mozilla Corp., Microsoft Corp.et International Business Machines Corp. ont soutenu Google dans cette affaire, affirmant que les développeurs de logiciels ont besoin de la liberté de créer de nouvelles plateformes et des programmes capables de communiquer avec la technologie et les appareils existants sans craindre de faire face à la responsabilité du droit d'auteur.

Les entreprises de médias et de divertissement ont soutenu Oracle parce que leurs industries reposent sur des normes de droits d'auteur strictes. La Motion Picture Association, qui représente les studios Walt Disney, Sony Pictures Entertainment et Netflix Inc., et la News Media Alliance, qui représente des organes de presse tels que le New York Times et News Corp., figuraient parmi les organisations commerciales qui ont déposé des amicus curia dans l'affaire.

L'administration Trump soutient également Oracle.


Le cas est centré sur des instructions pré-écrites appelées interfaces de programme d'application, ou API, qui fournissent des instructions pour des fonctions telles que la connexion à Internet ou l'accès à certains types de fichiers. En utilisant ces raccourcis, les développeurs n'ont pas à écrire du code à partir de zéro pour chaque fonction de leur logiciel ni à le modifier pour chaque type d'appareil.

Oracle affirme que les API Java sont disponibles gratuitement pour ceux qui souhaitent créer des applications qui s'exécutent sur des ordinateurs et des appareils mobiles. Mais la société affirme qu'elle a besoin d'une licence pour utiliser les raccourcis d'une plateforme concurrente ou pour les intégrer dans un appareil électronique.

Menace existentielle

Oracle estime que Google faisait face à une menace existentielle parce que son moteur de recherche, la source de ses revenus publicitaires, n'était pas utilisé sur les smartphones. Google a acheté le système d'exploitation mobile Android en 2005 et a copié le code Java pour attirer les développeurs, mais a refusé de prendre une licence, soutient Oracle.

Google soutient que la décision de la cour d'appel rendrait plus difficile l'utilisation des interfaces pour développer de nouvelles applications.

Selon Google, les interfaces logicielles sont catégoriquement inéligibles à la protection des droits d'auteur. La société indique également que la cour d'appel a limité la défense « d'usage équitable » au point de rendre impossible pour un développeur la réutilisation d'une interface dans une nouvelle application.

Android a généré 42 milliards de dollars pour Google entre 2007 et 2016, selon les archives judiciaires d'Oracle.

La Cour suprême avait prévu d'entendre les arguments en mars 2020, mais a annulé cette session à cause de la pandémie de COVID-19.

Cour suprême

Source : plaidoyers des deux entreprises (vidéo dans le texte)

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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/10/2020 à 20:46
Pour l'analogie, breveter une API reviendrait dans le monde réelle à breveter un langage, puisque c'est la façon dont nous pouvons communiquer.
Est-ce que la façon de communiquer peut être breveter ? Drôle de question à mon avis.
Alors, oui, la communication est une invention géniale, maintenant si seul 1 ou 2 personnes peuvent l'utiliser, ça me parait perdre pas mal de son intérêt premier .

Globalement, si les idées de la cour suprême ce démocratise sur ce sujet, on aura plus de possibilités d'interconnexion de systèmes hétérogène, puisque tous les environnement devront devenir propriétaire pour exister.
Et je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle pour qui que ce soit, Oracle compris.
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 06/04/2021 à 13:17
10 ans et 6 procès plus tard, on en revient à la situation initiale et qui dure depuis des décennies. A savoir que les API sont soumises au fair use et ne sont monnayables que par des brevets. Il n'y a qu'Oracle pour intenter des procédures aussi longues...
8  0 
Avatar de PhilippeGibault
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 08/10/2020 à 17:51
Le problème de Oracle, ce n'est pas Google, c'est leur politique qui consiste à presser le citron client au détriment de l'innovation.

Leur cœur de métier, c'est la BDD, c'est même Oracle qui a inventé la BDD.

Seulement, la BDD oracle est la plus chère. Pire, quand on prend une licence Oracle, il faut prévoir les futurs frais d'avocats, car ils ont une tendance à être malhonnête sur les options.
Et ça peut vite finir en procès.

Et pendant qu'ils sont occupés à presser le citron client, les concurrents sont moins chers et meilleurs sur le cœur de métier.
https://blog.developpez.com/sqlpro/p...-la-difference

La différence entre Larry Ellison et Dieu, c'est que Dieu ne se prend pas pour Larry Ellinson.
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/10/2020 à 16:16
Citation Envoyé par 23JFK Voir le message
Oracle n'est pas l'inventeur de java, il n'a fait que racheter l'entreprise SUN Microsystems et changer la nature de la licence Java.

Cela pourrait, par ailleurs, aussi valoir des problèmes aux systèmes Linux FreeBSD, OsX et iOs qui ont largement pompé leur base de code sur UNIX.
Pour BSD, le procès a déjà eu lieu et à part quelques fichiers qui ont été refait, le procès à donné gain de cause à Berkeley. Ainsi, les systèmes cités ne reprennent pas du code (au sens implémentations), mais uniquement l’API POSIX, ce qui pourrait poser problème si ce procès faisait jurisprudence.
3  0 
Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/10/2020 à 20:11
Citation Envoyé par Battant Voir le message
Bonjour,

Pour être plus clair les API ont toujours pu être payante car ça pourrait être assimilé à des logiciels destinés aux développeurs J’en veux pour preuve que qt. Par exemple est payant à des fins commerciales alors que c’est une API.

Lorsque tu achètes Qt, tu achètes aussi une implémentation. La question analogue serait : que craindrait-on en proposant une réimplémentation de Qt ?

Rappelons nous l’API de Motif qui a été copiée par Lesstif, celle de UNIX (d’AT&T) par BSD puis Linux, .Net par Mono, Windows par Wine...

Avec le précédent en question, Qt pourrait faire valoir la Jurisprudence. Et les exemples que j’ai cités poseraient problème.

D’après la page Wikipedia, le problème retenu par le tribunal est le droit d’auteur (copyright), et non les brevets. Du coup, inutile de breveter une API pour la considérer protégée.
3  0 
Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/10/2020 à 10:37
Citation Envoyé par darklinux Voir le message
Et puis Java commence à lassé , surtout avec des technologies équivalentes comme Python et javascript qui font peu ou prou les mèmes chose en open source , mème C++ a bougé !
Java est open-source et n'est pas vraiment équivalent a JavaScript ou Python notamment à cause de son typage bien plus strict.

Citation Envoyé par foxzoolm Voir le message
j'ai l'impression qu'Oracle n'a pas retenue la lecon/fessé d'openJDK...
Quelle fessée ? L'OpenJDK marché plutôt bien et reste un produit contrôlé par Oracle.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 09/10/2020 à 10:55
Citation Envoyé par darklinux Voir le message
Et puis Java commence à lassé , surtout avec des technologies équivalentes comme Python et javascript qui font peu ou prou les mèmes chose en open source , mème C++ a bougé !
Heu, Java et tout l'écosystème autour est l'exemple même de la réussite de l'open source.

Et quand on veut faire des trucs qui marchent, on prend pas des trucs "fun et pas lassant", on prend même l'opposé, des trucs qui sont là depuis assez longtemps pour avoir été éprouvé et avoir suffisamment d'expérience dessus.

@archiqt : +1 sur la remarque, j'ajouterais cependant que les tailles de tuyauteries sont standardisés ils me semblent, du fait ces tailles n'appartiennent à personnes.
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/10/2020 à 20:20
Citation Envoyé par CaptainDangeax Voir le message
IBM avait breveté le CODE de son BIOS, pas les API. D'autre part, l'IBM PC a été pensé pour être modulable et facile à construire, c'est pourquoi il n'utilise aucun composant spécifique.
Le procès en court est - selon la page Wikipedia - plus au sujet du copyright que des brevets. Donc une interface même non brevetée peut être protégée et pour plus longtemps encore que la protection par brevet.

Ceci-dit, il y a une différence : le BIOS est une collection d’interruption logicielle (Int10...) avec des conventions d’appels, mais il n’y a pas de sources impliqué dans l’interface.

Avec Java, il y a une édition dynamique des liens, et du texte commun est nécessaire entre l’implémentation d’origine et la copie... ce qui risque plus de poser problème comme on le voit.
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Avatar de Axel Mattauch
Membre averti https://www.developpez.com
Le 06/04/2021 à 16:55
Des arguments oraux en faveur de l'affaire de la Cour suprême ont eu lieu en octobre, tournant sur une variété de métaphores fleuries de ce que représentaient les API. Dans un échange, Breyer a comparé les revendications d'API d'Oracle à la possession d'un droit d'auteur sur le clavier QWERTY. « Si vous laissez quelqu'un avoir un droit d'auteur là-dessus maintenant, il contrôlerait toutes les machines à écrire », a noté Breyer, « ce qui n'a vraiment rien à voir avec le droit d'auteur. »

Très bonne comparaison.
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Avatar de egann538
Membre actif https://www.developpez.com
Le 07/04/2021 à 12:24
Citation Envoyé par AoCannaille Voir le message
A la rigueur Un p'tit tool par ci par là, développé à l'arrache par un dev qui voulait gagner du temps...
Alors on se demande vraiment ce que Java fait en 2ème position du classement Tiobe (avril 2021)...
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