
qui ont refusé de supprimer des contenus
Facebook et Twitter, deux géants de l'Internet font face à de nouveaux ennuis judiciaires. Il s’agit des poursuites concernant des refus de suppression de contenus qui ont fait suite aux polémiques liées aux manifestations pro-démocratie en Thaïlande.
Le jeudi 24 septembre 2020, la Thaïlande a décidé de poursuivre en justice Facebook et Twitter car les deux sociétés de médias sociaux n’ont pas supprimé, dans un délai précis, des publications de militants pro-démocratie considérées comme « offensantes » pour le pays et la monarchie. Le ministre thaïlandais de l'Économie et de la Société numériques, Puttipong Punnakanta, a également soulevé le problème. « Je vais remettre tous les contenus controversés à la police », a-t-il indiqué.
De son côté, Alphabet, la maison mère de Google, est loin du conflit, étant donné que dans la soirée du mercredi 23 septembre 2020, sa plateforme vidéo YouTube a déjà retiré les contenus signalés par les autorités locales, comme l’a souligné Puttipong Punnakanta.
« À moins que les entreprises n'envoient leurs représentants pour négocier, la police peut intenter des poursuites pénales contre elles. Mais s’ils le font et reconnaissent les actes répréhensibles, nous pouvons nous prononcer sur des amendes », a encore déclaré le ministre.
Pour l'heure, aucun détail concernant le contenu ou les lois qui ont été violées n'a été divulgué. Toutefois, Puttipong a précisé que les plaintes qui ont été déposées concernaient les sociétés mères américaines, mais pas leurs filiales thaïlandaises.
Suite à cette affaire, les responsables thaïlandais en charge de la cybersécurité ont fait une déclaration. Selon eux, des examens devraient être effectués avec les lois existantes pour voir si elle a bien le pouvoir de poursuivre ces deux sociétés basées hors de Thaïlande.
Selon Emilie Pradichit, directrice exécutive de la Fondation Manushya, qui milite pour la liberté numérique, ces plaintes contre Facebook et Twitter ont un rôle tactique visant à faire peur aux deux géants du Web. Par ailleurs, le ministre thaïlandais compte déposer d'autres requêtes pour que Facebook, Twitter et Google retirent plus de 3 000 articles. D’après M. Puttipong, certains de ces articles incluent des critiques à l'encontre de la monarchie. Cependant, la Thaïlande a adopté une loi extrêmement stricte sur la lèse-majesté. Il s'agit d'une loi visant à interdire l'insulte à la monarchie. Il y a également une loi sur la criminalité informatique dans laquelle sont interdites les informations fausses ou portant atteinte à la sécurité nationale, qui a notamment servi de prétexte pour poursuivre les détracteurs de la famille royale.
Suite aux demandes de commentaires de la part du pays, Google est resté sans réponse, tandis que Facebook et Twitter ont tous deux refusé de faire des commentaires.
Il est à noter qu'au cours des dernières années, les autorités concernées avaient introduit des ordonnances judiciaires auprès des plateformes de médias sociaux. Cela a pour but de limiter ou de supprimer les insultes royales présumées.
Conformément à la déclaration de Puttipong Punnakanta, le ministère de l'Économie et de la Société numériques a par ailleurs introduit plusieurs plaintes bien distinctes contre cinq personnes ayant, selon lui, émis des critiques à l'encontre de la monarchie sur Facebook et Twitter lors d'une grande manifestation anti-gouvernementale qui a eu lieu ce week-end.
Source : Reuters
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