IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Google accepte de payer 965 millions d'euros à la France pour clore l'enquête pour fraude fiscale aggravée
Ouverte à son encontre par les autorités françaises

Le , par Christian Olivier

49PARTAGES

12  0 
Fraude fiscale : les locaux parisiens de Google ont fait l'objet d'une perquisition,
par une centaine de fonctionnaires du fisc et de la BRGDF

Les locaux parisiens de Google, situés dans le 9e arrondissement, ont fait l’objet d’une perquisition à la suite d'une plainte de Bercy, qui soupçonne l’entreprise d'évasion fiscale. Le Parisien indique qu’une centaine de fonctionnaires du fisc et de la brigade de répression de la grande délinquance financière (BRGDF) ont investi les lieux tôt dans la matinée. Ils étaient accompagnés de cinq juges du parquet national financier, avec le soutien de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ainsi que de 25 experts en informatique.

Pour rappel, une source proche du dossier a affirmé que l’administration fiscale française lui réclame 1,6 milliard d'euros, un montant que n'avait pas confirmé Bercy, qui invoque le secret fiscal. Cette optimisation fiscale des entreprises technologiques américaines avait été dénoncée par le Conseil National du Numérique qui affirmait que « selon diverses données, les revenus générés par quatre de ces acteurs (Google, iTunes, Amazon et Facebook) oscilleraient entre 2,5 et 3 milliards d’euros en France, acquittent en moyenne 4 millions d’euros par an au titre de l’impôt sur les sociétés alors qu’ils pourraient être, si on appliquait le régime français, être redevables d’environ 500 millions d’euros ».

Qu’en pense le Conseil d’État ? La Haute Assemblée a jugé que les opérations commerciales réalisées matériellement à l'étranger, mais décidées, traitées et contrôlées directement en France ne pouvaient être détachées de celles qui sont effectuées dans ce pays ni, par conséquent, être considérées comme constituant un cycle commercial distinct échappant à l'impôt français.

Dans la jurisprudence, voici un cas qui a été pris : « une société, concessionnaire exclusif en France pour la vente, le montage et la réparation de matériels d'une firme allemande, avait constitué dans les anciens territoires de l'union française un réseau de concessionnaires indépendants avec qui elle avait, en tant qu'agent général de la firme allemande, passé des contrats aux termes desquels, moyennant le paiement d'une commission, elle faisait livrer auxdits concessionnaires les matériels, fixait les prix, établissait les factures « pro-forma » et procédait éventuellement aux démarches nécessaires pour l'obtention des licences d'importation. Le Conseil d'État a considéré que les opérations effectuées outre-mer étant organisées, contrôlées et gérées par le siège de l'entreprise en France devaient, bien qu'elles fussent réalisées selon des modalités différentes de celles utilisées dans notre pays, être regardées comme constituant, non un cycle commercial distinct, mais le simple prolongement des opérations effectuées par ladite entreprise en France, où se situait le centre de décision ».

« Dans le même ordre d'idées, il a été jugé que les bénéfices résultant d'opérations d'importation en Algérie de blés en provenance des États-Unis, réalisés dans le cadre d'une association en participation avec une société étrangère par une société française d'importation, d'exportation, de négoce et de courtage, provenaient d'une entreprise exploitée en France, dès lors que lesdites opérations avaient obtenu l'autorisation de l'Office français des céréales, à la suite de démarches faites en France et avaient bénéficié de subventions également encaissées dans notre pays (CE, arrêt du 3 mars 1976, req. n° 98680 ; dans le même sens ».

En clair, s’il est démontré que les opérations commerciales de Google en France y sont « décidées, traitées et contrôlées directement en France », alors Bercy pourrait, dans la limite de la prescription, reloger en France tous les revenus jusqu'à ce jour rapatriés à l’étranger.

En mars 2014, la filiale française de Google avait reçu une « notification » de redressement fiscal par l'administration française, dont le montant n'avait pas été dévoilé. Par la suite, le 16 juin 2015, plusieurs perquisitions et saisies avaient été réalisées dans les locaux parisiens de Google France, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des faits de fraude fiscale aggravée et de blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée comme l'a détaillé le communiqué du parquet.

L'objectif des enquêteurs est de pouvoir déterminer si les bureaux français de l’entreprise peuvent être qualifiés d'établissements stables. Par établissement stable, Bercy désigne « une installation fixe d'affaires par l'intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité »

Il s'agit de vérifier si « en ne déclarant pas une partie de son activité réalisée sur le territoire français, elle a manqué à ses obligations fiscales, notamment au titre de l'impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée », a commenté une source au parquet financier.

Depuis la loi du 6 décembre 2013, les faits de fraude fiscale aggravée commis en bande organisée sont passibles d’une amende de 2 000 000 euros et sept ans d’emprisonnement, notamment lorsqu’ils auront été réalisés au moyen « d’une domiciliation fiscale fictive ou artificielle à l’étranger ».

Source : impôts (jurisprudence), Reuters, le Parisien, impôts (dispositions communes - au format PDF -)

Voir aussi :

Le commissaire européen à la Concurrence pourrait ouvrir une enquête sur les arrangements fiscaux entre Google et la Grande-Bretagne
Vous avez lu gratuitement 414 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 9:51
Citation Envoyé par Christian Olivier Voir le message
L’administration Macron se félicite toute de même de cet accord qui peut créer un précédent juridique autorisant les autorités françaises à poursuivre d’autres sociétés de l’industrie technologiques implantées dans l’Hexagone qui s’adonneraient à l’optimisation fiscale.
Si seulement il était moins facile pour les entreprises d'envoyer leur bénéfices dans les paradis fiscaux de l'UE (Irlande, Pays-Bas, Luxembourg).

Pourquoi ça ne vise que le numérique ?
Starbucks aussi s'arrange pour être déficitaire dans certains pays afin d'éviter l'impôt.
6  0 
Avatar de pmithrandir
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/09/2019 à 9:29
Plus d'impotsd, ca donnele modèle irlandais.

Un modèle ou les inégalités de richesses sont massives, ou travailler en ayant 2 enfants jeune à l'école maternelle reste très compliqué car ca coute trop cher, ou j'ai vu des falmilles choisir entre l'école et l'assurance santé des enfants... et ou pour construire un malheureux tramway de 15km il leur faut une décénie.

Personnellement, ca ne me fait pas réver.

Et même dans ce contexte très favorable d'imposition légère, on voit avec Apple que ca ne suffisait pas et que les entreprises ont essayer de diminuer encore l'ardoise jusqu'a ne plus payer d'impots ou presque.

On ne souligne pas non plus la distorsion de concurrence que cela faiut par rapport a des pouces montantes, qui se batte dés le début contre des sociétés qui sont non imposable en plus d'avoir un trésor de guerre.

Non, sérieusement, le monde des affaires ne peut pas être autonome, et il faut un état fort pour lui résister.
6  0 
Avatar de pmithrandir
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 9:48
C'est une très bonne nouvelle.

Par ailleurs, ca donne une direction un peu plus logique a ces questions de fiscalité.

PS : il faudrait mettre le titre a jour, la on est un peu dans le contresens par rapport a l'actualité.
4  0 
Avatar de Ecthelion2
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 10:42
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message

Pourquoi ça ne vise que le numérique ?
Starbucks aussi s'arrange pour être déficitaire dans certains pays afin d'éviter l'impôt.
+1, il est clair qu'il y a d'autres entreprises de concernées.

Maintenant, il faut bien commencer quelque part, et quand on voit qu'il a quand même fallu 4 ans pour arriver à ce résultat, il faut aussi se poser la question si les services concernés ont les moyens financiers et humains de gérer toutes les entreprises en tort en même temps, et cela, je n'y crois pas trop.

Mais bon, il vaut mieux avancer doucement que pas du tout.
3  0 
Avatar de pmithrandir
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 11:36
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Si seulement il était moins facile pour les entreprises d'envoyer leur bénéfices dans les paradis fiscaux de l'UE (Irlande, Pays-Bas, Luxembourg).

Pourquoi ça ne vise que le numérique ?
Starbucks aussi s'arrange pour être déficitaire dans certains pays afin d'éviter l'impôt.
Alors, ca ne vise pas que le numérique, starbuck que tu cite est aussi visé par des enquètes.

Mais dans le cas du numérique, la "fraude" est d'autant plus facile a mettre en place et ardue a dejouee qu'elle ne porte pas sur des biens tangibles.

On peut facilement compter le nombre de café servi dans un lieu, ou le nombre de gobelet necessaires... c'est pas le cas des metiers du numérique.

Et s'il existe des niveaux de références en terme de prix de franchise / droit de marque, prix du café, etc... c'est plus nouveau sur le numérique.

Pour un starbuck, l'etat va par exemple venir et dire :
100 Millions de gobelets a 30 centimes... c'est 10 fois le prix
Le kilo de café a 70 euros, c'est trop cher par rapport au marché
Le droit de franchise a 100Million par an, c'est 30% au dessus de la moyenne...

Bref, ils ont beaucoup plus de données tangibles.
2  0 
Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 16/09/2019 à 22:33
Citation Envoyé par DevTroglodyte Voir le message
Mais oui c'est clair !

Ou pas. Même si on baisse les impôts, elles chercheront encore et toujours à optimiser le truc pour en payer le moins possible. Le seul moyen de les faire payer leurs impôts, ça serait de ne pas en avoir.
Dans ce cas là, comment fais l'état pour proposer les services publics? Une partie des recettes des régions provient des entreprises. On supprime tous les services publics?

Je ne pense que ce soit possible que les entreprises n'aient plus d'impots, surtout en France qui est un grand pays géographiquement.
2  0 
Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 12:22
C'est votre ministre des finances qui doit se frotter les mains
1  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 15:55
Citation Envoyé par grunk Voir le message
Si seulement on taxais moins les entreprise , peut être qu'elles arrêteraient de magouiller et investirait plus chez nous.
On ne peut pas rivaliser avec les taux d'impositions qui ont été négocié entre une grosse entreprise et le gouvernement néerlandais ou irlandais.

Arrangements fiscaux d'Apple avec l'Irlande: de l'optimisation à l'aide illégale
La Commission européenne suspecte l'Irlande d'avoir négocié avec Apple des avantages fiscaux qui pourraient coûter cher à l'entreprise et au pays. L'éclairage de Dorothée Traverse, avocate fiscaliste.
(...)
Ils auraient permis à Apple d'être taxé à moins de 2%, alors que le taux nominal de l'impôt sur les sociétés s'élève à 12,5% en Irlande.
L'état à besoin des impôts pour financer plein de services.
La classe moyenne est noyé sous les impôts, taxes, cotisations, pourquoi les grosses entreprises passeraient à côté ?
2  1 
Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 16:51
Citation Envoyé par grunk Voir le message
Perso je vois le problème à l'envers. Si seulement on taxais moins les entreprise , peut être qu'elles arrêteraient de magouiller et investirait plus chez nous. Peut être aussi que les TPE et PME s'en sortirait bien mieux qu’aujourd’hui et peut être que ça se répercuterait directement sur les salaires.
Mais oui c'est clair !

Ou pas. Même si on baisse les impôts, elles chercheront encore et toujours à optimiser le truc pour en payer le moins possible. Le seul moyen de les faire payer leurs impôts, ça serait de ne pas en avoir.
1  0 
Avatar de micka132
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 13/09/2019 à 12:47
C'est mieux que rien, mais ça reste insuffisant.
Le ministre français de l’Action et des Comptes publics, a d’ailleurs déclaré à ce propos : « Ce qui est sûr, c’est que le contentieux que nous venons de régler va sans doute faire jurisprudence et éclairer l’avenir pour tout le monde », « aucune entreprise n’échappe à la règle ».
Oui le message est clair: "Vous pouvez continuer à escroquer le fisc, mais faudra de temps en temps faire un chèque pour pas que ça se voit".

Si je raconte n'importe quoi sur ma feuille d’impôt et qu'en cas de contrôle je n'ai qu'a rembourser 50% de ce que j'ai gagné, bah je vois pas pourquoi je m'en priverais.
0  0