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USA : Oracle fait appel de la décision de la Cour fédérale qui l'écarte de la course
Concernant le contrat JEDI du Pentagone de plus de 10 milliards $

Le , par Bill Fassinou

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Pour créer un environnement de cloud standard au sein de son département de la Défense qui couvrira toutes les branches de l’Armée US, le Pentagone a élaboré le programme JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure) pour lequel il a lancé un appel d’offres en juillet 2018. Oracle avait ensuite porté plainte contre le Département de la défense pour illégalité des termes du contrat proposé par le gouvernement. Il y a un mois, un juge fédéral a rejeté la poursuite de l’entreprise, ce qui l’a écarté de la course au contrat d’environ 10 milliards de dollars. Mais la société a décidé cette semaine de faire appel de la décision rendue par le juge.

Le Pentagone a lancé son appel d’offres pour son important contrat de cloud JEDI estimé à 10 milliards de dollars en juillet 2018. Mais il semblerait qu’avant même que le Département de la défense (DoD) n'ouvre l’appel d'offres, les plans pour ce contrat suscitaient déjà la controverse de la part de certains fournisseurs. Pour sa part, Oracle Corporation avait choisi de déposer une plainte auprès du gouvernement américain pour protester contre l'idée d’attribuer le contrat de cloud du Pentagone à un seul fournisseur. Pour Oracle, cela pourrait nuire à l'innovation, à la concurrence et à la sécurité.

La société fait partie des derniers arrivants sur le marché du cloud. Selon l’action en justice devant une cour fédérale en décembre 2018, le géant des bases de données a allégué que le contrat JEDI du Pentagone destiné à être attribué à un seul fournisseur est injuste et illégal. L'action en justice d’Oracle affirmait également que le processus d’attribution a été entaché par de nombreux conflits d'intérêts, y compris des liens entre d'anciens fonctionnaires du ministère de la Défense et Amazon. La société dirigée par Jeff Bezos est désignée par plusieurs comme le principal favori dans la course au contrat JEDI du Pentagone.

De plus, en lisant entre les lignes, il semble aussi qu'Oracle ne veut pas qu'un de ses concurrents se procure à lui seul tout le gâteau, alors que l'entreprise essaie de rattraper son retard sur le marché du cloud. Mais le mois passé, l’affaire a été rejetée par un juge fédéral. Cela a effacé de façon définitive Oracle de la liste des aspirants au contrat, ce qui est resté comme un morceau très gros à avaler pour l’entreprise. Plus encore, le gouvernement a désigné en avril Amazon.com Inc. et Microsoft Corp comme les deux entreprises finalistes à la course au contrat de cloud JEDI.

En juillet, le média américain Bloomberg a rapporté que le juge principal de la Cour fédérale des réclamations, Eric Bruggink, a rejeté l'argument d’Oracle selon lequel le contrat viole les lois fédérales sur les marchés publics et est injustement entaché par des conflits d'intérêts. Le juge principal Bruggink a confirmé ainsi une thèse déjà vérifiée par deux enquêtes distinctes du DoD selon laquelle Oracle n'avait pas réussi à prouver l'existence d'un conflit d’intérêts dans le processus d'attribution du marché par le ministère. Il a par conséquent finalement souscrit aux conclusions du Département de la défense.


« Nous sommes parvenus à la conclusion qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts organisationnel et qu'il n'y a pas d'abus de pouvoir ou autrement, non conformes à la loi. La requête en jugement du demandeur sur le dossier administratif est donc rejetée », a-t-il déclaré. Cependant, l’appel des avocats de l’entreprise cette semaine peut vouloir dire qu’Oracle n’a pas l’intention de laisser passer les 10 milliards comme son concurrent Google LCC.

Dans une déclaration hier, l’avocat général d’Oracle, Dorian Daley, est revenu sur les premiers arguments avancés par la société dans sa plainte contre le Département américain de la défense. Selon lui, la Cour aurait reconnu la forme illégale du contrat du Département de la défense. « L'avis de la Cour des réclamations fédérales dans la contestation de l'offre de JEDI décrit l'acquisition de JEDI comme illégale. Néanmoins le rejet de la protestation découle uniquement de la technicité juridique de la prétendue non-qualification d'Oracle », a-t-il déclaré hier. D’après lui, les lois fédérales interdisent ce type de contrat.

« Les lois fédérales sur les marchés publics interdisent expressément les marchés à adjudication unique comme le JEDI, en l'absence d'exigences précises et obligatoires, et la Cour a conclu, à son avis, que le ministère de la Défense ne satisfaisait pas à ces exigences. Elle reconnaît également que le marché public est confronté à de nombreux conflits d'intérêts importants. Ces conflits violent la loi et minent la confiance du public. L'analyse même de l'avis oblige à conclure que le marché était illégal pour plusieurs motifs », a-t-il ajouté.

L’entreprise a-t-elle raison de revenir à la charge après que les deux finalistes de l’appel d’offres aient été désignés ? Pourtant, l'on comprend qu'il est peut-être difficile pour Oracle de laisser presque 10 milliards de dollars du gouvernement, surtout quand ce contrat vous permettra de vous positionner comme principal bénéficiaire d’autres contrats de ce type. Selon certains, si Oracle réussi son coup, le contrat peut être revu et ne sera peut-être plus attribué à une seule entreprise, mais a deux ou à plusieurs entreprises dont il pourrait faire partie.

La controverse d’Oracle porte en partie sur la nature même du contrat qu’il juge illégale. Le fait que toutes les entreprises technologiques salivent pour ce contrat n’est guère surprenant, mais Oracle demeure à ce jour le seul contestataire des termes qui le constituent. Le vainqueur devait être annoncé ce mois-ci, mais avec l’enquête du Pentagone en cours et un autre procès en cours, il pourrait s'écouler un certain temps avant que le gagnant ne soit connu.

Source : Cision Newswire

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Avatar de cecedu26
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 28/08/2019 à 18:10
Dans mon entreprise on est toujours Oracle depuis +20 ans car le cout des licences en OEM est derisoire (taux de reduction >80% sur les prix publiques).
De plus en regard des contrats a plusieurs millions d'euros c'est une goutte d'eau (l'infra nous coute largement plus cher).
Apres avoir essayé SqlServer ca nous revient aussi cher en licence et ca nous impose Windows en hebergement ce qui est une contrainte (on cherche a mettre du linux de partout sur BDD/serveurs Web etc.). PostGreSql, on a essayé mais quand on a gouté a la richesse d'oracle y a pas photo, on ne fait que constater le fossé entre les différentes BDD. Les BDD noSql etc. c'est de la poudre aux yeux, on arrive a des perfs equivalentes sur Oracle (qui intégre aussi toutes les technos a la mode - dont noSql).
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Avatar de blbird
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/08/2019 à 18:53
Je crois qu'ils sont coutumiers du fait non? Oracle définitivement à fuir.
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Avatar de darklinux
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 28/08/2019 à 0:28
Je plussoie , je ne comprend pas la raison d ' être encore client d ' Oracle , les alternatives excistes et sont bien respectueuse de la normes SQL
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