Le milliardaire Vinod Khosla, qui a soutenu OpenAI à ses débuts, a déclaré qu'il soutenait la cession forcée de la plateforme de médias sociaux TikTok à sa société mère chinoise, ByteDance.En mars, le Congrès a adopté un projet de loi visant à interdire TikTok aux États-Unis si ByteDance ne vendait pas ses activités américaines à des propriétaires non chinois.
"Ni moi ni mon entreprise n'avons à gagner ou à perdre quoi que ce soit à la suite de l'adoption de ce projet de loi, mais je vois comment TikTok peut être utilisé comme une arme par un adversaire étranger", a écrit M. Khosla dans un article d'opinion publié le mardi 9 avril dans le Financial Times.
Dans cette tribune, M. Khosla a accusé la Chine de perpétuer une politique de deux poids, deux mesures, puisque les consommateurs chinois utilisent la variante chinoise de TikTok, Douyin. Et contrairement à TikTok, les utilisateurs de Douyin âgés de 14 ans et moins ne peuvent rester sur la plateforme que 40 minutes par jour.
"Les épinards pour les enfants chinois, le fentanyl - une autre exportation importante de la Chine - pour les nôtres", a déclaré M. Khosla. "Pire encore, TikTok est un fentanyl programmable dont les effets sont contrôlés par le PCC."
Selon M. Khosla, obtenir de ByteDance qu'elle vende TikTok, c'est "empêcher un adversaire étranger de contrôler une plateforme" qui peut "manipuler subrepticement les citoyens américains" et "promouvoir les objectifs du Parti communiste chinois".
"TikTok utilise un algorithme alimenté par une intelligence artificielle avancée. Et il est entre les mains du PCC", a écrit M. Khosla.
"Reconnaissant que TikTok est une arme de subversion alimentée par l'intelligence artificielle, nous devrions le considérer comme nous le faisons pour d'autres armes et matériaux pertinents pour notre patrie et notre industrie de défense nationale", a-t-il poursuivi, ajoutant que les États-Unis ont interdit les routeurs Huawei en raison de préoccupations similaires concernant la sécurité nationale.
M. Khosla n'est pas le seul à avoir des soupçons sur TikTok.
Environ trois Américains sur cinq, soit 60 %, interrogés par le Pew Research Center en 2023 ont déclaré qu'ils considéraient la plateforme comme une menace pour la sécurité nationale.
Le fait que des acteurs de la propagande chinoise aient été accusés d'utiliser TikTok pour influencer les élections américaines n'arrange par ailleurs probablement pas les choses.
Dans son rapport annuel d'évaluation des menaces publié en mars, la communauté du renseignement américain a affirmé que la propagande chinoise avait utilisé des comptes TikTok pour cibler des candidats des partis démocrate et républicain lors des élections de mi-mandat de 2022.
Source : Vinod Khosla pour le Financial Times
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Envoyé par Stéphane le calme
